BLOG RADICALEMENT DEMOCRATE, POLITIQUE, COSMIQUE, SARDONIQUE, VOYAGEUR ET VULGAIRE, PARAISSANT TRÈS SOUVENT ET S'INSPIRANT DE L'ESPRIT D'UN TEMPS OÙ LE REPUBLICAIN SAVAIT ENCORE JOUER DE SES TUBES SEMINIFERES...
vendredi 21 octobre 2011
Misogyne, tu quoque mi Sili ?
Madame Quidam, qui ignore tout de l’épreuve que m’impose ma belle sœur, me fait part de son malaise. « Dites-moi mon cher Sil, j’ai beau vous savoir à la pointe du combat féministe, bien plus enragé parfois sur ce terrain que nos chiennes de garde, je ne peux m’empêcher de penser que certains de vos billets, et plus particulièrement les derniers en date, versent un tantinet dans la misogynie ? C’est que cela ne vous va pas au teint. Que vous arrive-t-il, mon petit gars ? »
Ah ma bonne-dame Quidam, si vous saviez ; si vous saviez à quel point la misogynie m’est étrangère. Étrangère, oui. Cependant, pour ne rien vous cacher, apprenez également que j’ai toujours détesté les mielleuseries de toutes sortes, et que par conséquent mon féminisme est tout bonnement l’un des fronts de mon engagement humaniste. Car au fond, je fais rarement ce genre de choses pour plaire ou pour expier quoi que ce soit, mais plutôt par conviction. Sans compter que je ne voudrais pas que mes admiratrices les moins matures pensent que je suis une sorte de couille molle françoyse qui dirait toujours oui à sa bourgeoise. Aussi, féministe, oui, mais pas moins mâle.
C’est que des fois, je me sens déjà suffisamment greluche comme ça. Vous en connaissez beaucoup des gaillards qui avouent avoir pleuré une demi-douzaine de fois sur le film « Titanic » de Cameron, et pire encore sur « Full Contact », lors de la scène finale, celle où la police militaire française relâche Jean-Claude Vandamme afin qu’il rejoigne sa nièce dont il a promis de s’occuper après l’horrible décès de son frère.
Greluche mais également femme. Ne faites pas cette moue-là, voyons. Je n’y peux rien. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu le sentiment qu’une partie de moi murmurait, chantait et hurlait comme une femme, une partie de moi que je n’ai jamais vécu comme un corps allogène, bien au contraire. Voilà à quel point je me sens étranger à toute forme de misogynie.
D’ailleurs, histoire de tout vous révéler, mes intimes, ceux qui connaissent mon passif (passé ou plus récent) avec ce côté obscur du matriarcat qu’est la paranoïa gyniste (les hommes, le monde, la vie, sont mes ennemis, et mes enfants ma seule véritable propriété), s’étonnent parfois que je ne fasse pas preuve d’un peu plus de misogynie. Je leur réponds en général que lorsque l’on sait faire la part des choses, on fait la part des choses. Oh, ce n’est pas l’envie qui me manque quelques fois d’envoyer balader toutes les femelles en leur disant « démerdez vous avec vos véritables ennemis », et laissez-moi avec cette douce ribaude bien plus douée que vous pour le réconfort. Oui mais voilà. Le fait que les femmes aient leur folie propre à traiter, et qu’un certain nombre d’entre elles savent très bien nous rendre dingues, n’enlève rien au fait que nos mères, nos sœurs et nos filles ont des droits pour lesquels nous devons tous nous battre. Moralité, macho ma non troppo…
John Stuart Sill
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