- Tu tires ou tu pointes ?
- Tiens, salut François. Comment vas-tu depuis le diner
d’hier soir ? « Tu tires ou tu pointes », mais encore…
- Rien, il s’agissait d’une petite plaisanterie provençale
en rapport avec le jeu de boules. Sinon, je vais très bien merci. Je tenais
d’ailleurs à te remercier pour la qualité de ton accueil. C’est pour cette
raison que je suis venu te voir. Le service du protocole m’a indiqué que je pourrais
te trouver ici. Mais que fais-tu exactement ?
- Je fais plaisir à ma femme. Vu que je rongeais mon frein
en attendant la décision de la Cour suprême qui doit tomber dans les prochaines
heures au sujet de ma reforme de sécurité sociale, Michelle m’a demandé d’aller
me détendre en posant pour le sculpteur qui se trouve à côté de toi. Elle
trouve que cela sera du plus bel effet dans les jardins de la Maison blanche.
- Le bel effet de l’éphèbe de Marathon, ou plutôt de celui
de Washington, en effet, oui…
- Peut-être, mais non seulement cela ne me détend pas
vraiment, mais surtout je commence à avoir très soif.
- Je peux aller te prendre quelque chose à boire dans les
distributeurs du stade, si tu veux ?
- Ce serait bien aimable à toi. Je ne sais pas où est passé
mon service de sécurité.
- Fichtre ! J’ai oublié ma Carte bleue-blanche-rouge
officielle dans le sac à main de Valérie.
- Tu n’as qu’à emprunter la mienne. Elle est dans la poche
arrière gauche de mon pantalon. Prends-là toi-même. Mike Angel ne veut pas que
je relâche la pose.
- D’accord. Et pour le code…
- c’est 8888.
- Comme l’infini ?
- Yes ou presque, ah ! Ah ! Ah !
- Tu m’en tiendrais rigueur, si je me prenais également, au
passage, quelque chose à boire ?
- Bien sûr que non, voyons. Fais-toi plaisir. C’est le
Congrès qui régale…
SILarose l’important
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire