"Zeus a créé l'humanité à son image,
juste et sage, forte et passionnée" Hippolyte
Entre les pays qui boycottent Wonder Woman par Judéophobie ou antiféminisme-islamique (Liban, Qatar, Algérie, Tunisie), et les publics qui la boudent par antiaméricanisme-bouffon (public bobo-parigot), quand ce n'est pas par jalousie ou effondrement psychologique face à la beauté de l'actrice, il m'est apparu nécessaire d'intervenir comme il se doit, soit avec toute l'arrogance intellectuelle testostéronée dont je peux faire montre :-) C'est qu'au bout de l'énième "comment apprécier un film débile américain sur les Amazones", je deviens d'humeur joueuse.
Premièrement,
je suis toujours amusé devant l'expression de la beauferie pédantesque
franchouillarde. Oui ! Entendre accoler le mot "débile" à un pays qui
produit le plus grand nombre de brevets, de prix Nobel et d'excellence
universitaire ou artistique, me divertit.
Deuxièmement,
outre le fait que j'aime la réalisation de ce film par Patty Jenkins
(réalisatrice du célèbre "Monster" en 2003), et tout particulièrement
l'interprétation de la magnifique Gal Gadot (Miss Israel 2004 et ancien
officier instructeur dans les Forces de Défense Israéliennes), Wonder
Woman est l'un de mes super-héros sinon mon super-héros préféré depuis l'enfance.
Sans doute pour la bonne raison qu'elle est, pour parler comme Carl Gustav Jung, une
sublime figure archétypale (figuration psychique idéale) de Liberté et
de Justice. A plus forte raison que dans cette nouvelle mouture, la
figure de l'Amazone est en paix avec son pôle masculin (animus), plus
tournée vers le principe de vie (libido) que vers celui de mort
(destrudo), toujours selon la grille psychanalytique.
Troisièmement,
les amateurs d'art savent que Delacroix s'est inspiré de la figure de
l'Amazone (celle de Sosiclès) pour peindre "la Liberté" en armes guidant
le peuple. Tableau qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai assisté à la
scène où Wonder Woman entraine avec elle les soldats des tranchées
françaises libérer un village belge réduit en esclavage. Scène d'où
est tirée l'affiche du film ci-dessus. Or quand on connait l'excellente
formation artistique dont bénéficient bon nombre d'auteurs des studios
américains, on se dit que le clin d’œil est certainement volontaire.
Vous
voilà très chers cuistres armés de quelques outils intellectuels
supplémentaires qui vont permettront d’apprécier un peu mieux cette
œuvre "débile américaine". Ne me remerciez pas (gros soupir)...
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