dimanche 9 octobre 2011

Allégorie musicale : le poids de l’avenir serait-il plus lourd à porter que celui du passé ?



1) « Votre malédiction, si vous l’acceptez, consistera à recevoir à brûle-pourpoint des visions de malheur 4 minutes avant leurs accomplissements et à vous démerdez pour empêcher la réalisation de celles-ci, faute de quoi vous culpabiliserez à jamais » tel est ce qui semble sous-tendre cet excellent clip des 3 Doors Down "it’s not my time".

2) « Le 6 octobre, pendant deux minutes et dix-sept secondes, tous les habitants de la planète s'évanouissent en même temps. Chacun verra pendant ce black-out global un aperçu de son propre avenir six mois plus tard, ce qui fera fuir ou bien courir bon nombre de gens derrière cet événement » tel est le synopsis de Flash Forward (bande annonce sur Youtube), l’une des séries télé à succès du moment.

Bref, la question de la prédestination (un thème récurent dans le monde protestant) et de la Liberté dans un tel contexte verrouillé par le destin, semble travailler certains de mes contemporains.

Bonne question car effectivement, comment être libre si tout est prévu d’avance, ou pire, si les divinités chargées de tisser la trame de nos destinées s’amusaient à nous faire entrevoir des petits bouts de celle-ci ?

C’est simple, pas facile mais simple. Le seul moyen de vivre librement malgré le poids du passé comme de l’avenir, sans se retrouver étouffé par les bouffées d’angoisse que provoqueraient de tels cadeaux empoisonnés, consiste à se concentrer sur le présent, à bâtir jour après jour le futur que l’on désire indépendamment de celui qui serait prévu…

A faire malgré le futur comme on fait malgré le poids du passé. A faire du futur comme du passé, des lests juste bons à nous muscler les jambes…

Mais aussi à avancer en ayant le bon, le beau et le juste pour points cardinaux ; en demeurant fidèles à nous-mêmes, sans trahir notre essence ; nous attachant à défricher continuellement le sentier des possibles dans la très luxuriante jungle du temps.

C’est d’ailleurs, à peu près, ce que Krishna enseigne au prince Arjuna dans ce monument de la littérature spirituelle qu’est la Bhagavad Gîta (chapitre 2) :

« Ô Arjuna, accomplit ton devoir, celui de mener une juste guerre, sans trembler devant celle-ci, ou bien face à la mort, sans souci d’intérêt, de gloire, de succès ou d’échec. Tiens pour égaux, plaisir et peine, gain et perte, victoire et défaite, et sois tout entier à la bataille. Tu éviteras ainsi la souillure du péché. Sois attentif à l’accomplissement des œuvres, jamais à leurs fruits ; ne fais pas l’œuvre pour le fruit qu’elle procure, mais ne cherche pas à éviter l’œuvre. Cherche ton refuge dans la raison... »

Sar Rabindranath DuSIL

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