samedi 27 avril 2013

La semaine vue d’ici : pistes rouges


Dimanche : cachez ce terrorisme islamiste que je ne saurais voir. Après avoir hésité à qualifier de terroriste, l’attentat qui a frappé Boston, le président Obama souhaite désormais ne pas tirer de conclusions hâtives de cet attentat islamiste, des fois que l’islamisme n’aurait rien à voir avec cette attaque djihadiste. Après tout, il est vrai que d’autres démocrates, comme le gouverneur de l’Etat de New York, incriminent le réchauffement climatique. Par conséquent, en effet, gardons la tête froide.

Lundi : manif pour tous. Prenant les organisateurs au mot, des (i)responsables du Front national, habitués à s’immiscer dans la moindre faille ou fente qui se présente à eux, sont parvenus à faire de l’entrisme dans la Manif pour tous, se plaçant en tête de cortège aux cotés des députés UMP et UDI. De quoi expliquer l’expression quelque peu endolorie qu’arborait Jean-François Copé ce lundi matin, lui qui appelait dernièrement à rejoindre massivement la manif de dimanche. De façon imagée, il avait la mine de celui dont le rectum aurait servi d’artère principale à tous ces manifestants non désirés. Je comprends son désarroi.

Mardi : mariage pour tous. J’apprends que dans la précipitation, Henri Guaino a voté pour alors qu’il voulait voter contre, et non l’inverse. Si je comprends bien, sa tête est contre mais sa main est pour, sans doute parce que nous avons là un homme de cœur, à moins qu’il ne s’agisse d’un acte manqué ou pire d’un appel du pied. Franchement, quel guêpier cette affaire !

Mercredi : rire jaune chez les juges rouges. Souffrant d’une image austère un peu trop pesante, les juges du syndicat Nationale de la Magistrature ont voulu faire rire le justiciable en érigeant un petit « mur des cons » dans leur local poubelle. Quels déconneurs, je vous (le) jure. Sans doute un hommage au fameux « tribunal des flagrants délires ». Manque de chance, personne ne les a pris au sérieux ou plutôt si, si vous voyez ce que je veux dire. Que voulez-vous, leurs blagues sont du genre à faire peur. En même temps, l’humour c’est comme la justice, il vaut mieux laisser ça à des spécialistes.

Jeudi : ligne rouge. Barack Obama avait promis d’intervenir en Syrie si d’aventure des armes chimiques étaient utilisées dans le conflit syrien au motif que cela constituerait le franchissement d’une « ligne rouge ». Or des armes chimiques auraient bien été utilisées. Après avoir envoyé son drone préféré vérifier si la ligne était bien rouge ou juste jaune-orangée, le président Obama envisage désormais d’adresser une contravention de 5e classe à Bachar Al-Assad pour dépassement de la ligne vermillon en question.

Vendredi : les indicateurs sont dans le rouge et le président Hollande appelle à faire du chômage une cause nationale. Pour ce faire, tous les services de l’Etat devront être mobilisés. Bref, François Hollande n’a toujours pas compris que ce n’est pas le chômage qui devrait être une cause nationale mais l’emploi, et que ce n’est pas l’Etat que le président de la république devrait mobiliser mais les entreprises, dans le sens ou il ferait bien de chercher à ne pas les décourager par une politique fiscale et réglementaire destructrice d’emplois. Car, de fait, en la matière, l’Etat n’est pas la solution mais bien le problème…

SILence dans la salle !

Aucun commentaire: