Alors que je m’apprêtais à continuer sur la lancée du billet d’hier, j’apprends un fait hallucinant qui me fait revenir au thème de l’éducation nationale traité la semaine passée. Figurez-vous que dans un collège des Hauts-de-Seine, des élèves qui passaient en seconde professionnelle vont devoir revenir à la case collège par manque de place, soit un redoublement par manque de moyens. « Truc de ouf » comme le diraient certains élèves.
En effet, fin juin, rien que dans ce collège, une trentaine d’élèves demeuraient sans affectation. Deux mois plus tard, après diverses convocations et réunions visant sans doute à décourager des vocations, une quinzaine d’entre eux reste à la rue, scolairement parlant. Ils seront convoqués le 22 septembre prochain (pourquoi pas à la Toussaint) pour un « nouvel entretien de situation ». Qu’en de jolis termes ces choses-là sont dites. Or on sait d’ores et déjà que certains de ces gamins vont devoir redoubler leur troisième par manque de place en lycée. Quel putain de scandale !
Après la consigne ayant prévalu ces dernières années, voulant que les cancres ne doivent pas redoubler car ils coûtent trop cher et qu’il vaut mieux les envoyer le plus vite possible vers l’enseignement professionnel, voici venu le temps de la rupture. Voici venu celui du numerus clausus en BacPro, un peu comme pour les études de médecine. La classe !
C’est certain que de devoir se battre pour une place en BacPro cela va revaloriser d’un coup net et mortel toute cette filière. Une filière à valoriser, toute blague mise à part. Pour revenir aux blagues, je sens même que la prochaine étape sera l’organisation d’un petit « battle royal » dans la cour de recréation, juste après les conseils de classe du mois de juin. Les survivants de l’empoignade générale pourront aller en lycée professionnel. Sauf bien sur à orienter tous nos élèves privés de ces filières d’excellence vers cette voie de garage que sont devenues, il est vrai, les études générales.
Le passage soumis aux conditions de moyens plutôt qu’aux moyennes des élèves, il fallait vraiment l’inventer. C’est moi où l’on galope sur la tête…
SILalutte des salles de classe
9 commentaires:
J'espère quand même que les parents de ces élèves sans classe (inadmissible oK...) on cherché ailleurs, voire même les ont inscrits au CNED pour les faire avancer un minimum.
Et là par contre j'ai un léger doute quand même...
Cependant, je suis d'accord avec toi, cela ne devrait pas être...Mais je pense que tu n'es pas sans savoir qu'en maternelle ou en CP c'est la même chose.
Si ton enfant est né en début ou milieu d'année civile, vu qu'il n'y a pas assez de place, il ira en CP, l'année de ses 6 ans soit en fait un an après. Je m'explique mon fils aura 6 ans en janvier (dans quelques années, mais la mairie m'a déjà prévenue vue la natalité en 2006), donc il ne fera sa rentrée en classe de CP qu'en septembre de cette année là soit presque à 7 ans, niveau ou pas, dans une classe de 30 élèves au minimum.
Une directrice d'école m'a même demandé si pour moi l'école du coin était vraiment indispensable, il pourrait faire son CP en privé et reprendre sa scolarité dans le public en CE1. (??,sic)
Bref, je raconte ma vie ici pour te dire, que ce qui se passe pour ces élèves, n'est que le début de ce qui va se passer dans n'importe quel niveau pour n'importes quels enfants dans l'avenir.
Tiens toi prêt à faire l'instruction à la maison!!
Melle E
Salut les gens ! (au fait, y'a que Mlle E et moi sur ce blog, ou les autres sont timides ?)
Juste une petite réflexion que je vous livre telle quelle : mon gamin le + vieux a 4 ans dans quelques jours. Or il vient de faire sa 2ème rentrée scolaire. Quelle ne fut pas la surprise de ma femme d'apprendre que cette année l'objectif (le programme) de sa classe de maternelle est de savoir compter jusqu'à 6 et de reconnaître et nommer les formes élémentaires (entre autre, j'imagine)... Sauf que le mien, sans être un génie (et oui, que voulez-vous, il tient de sa mère ;-))) sait déjà faire ça depuis 4 ou 5 mois. Mais que va t-il bien pouvoir faire d'ici à juillet 2009 ? Se pourrait-il que, disposant d'un peu d'avance, il lui soit permis de continuer à progresser grâce à sa maîtress... euh... institut... euh professeure des écoles ?
Ben non, parce que puisqu'il a de "l'avance", ça va permettre de se consacrer plus à ceux qui ont "du retard". Bon, OK, je ne suis pas contre un peu de solidarité à l'école de la République, mais là c'est limite foutage de gueule. Si on veut que mon gamin pense qu'à l'école on se fait chier et que ça ne sert à rien de savoir, il n'y a qu'à continuer comme ça.
Et encore, sa classe ne doit faire que 22 ou 24 élèves... mais de 3 niveaux différents.
Finalement, une école comme ça, c'est un peu comme une crèche, en gratuit bien sûr ! Eh oui ! En France, l'âge à partir duquel l'école est obligatoire est 6 ans !!! Si on commençait par ne plus y envoyer nos bout d'choux, dès la fin des couches, ça faciliterait peut-être le taf de tout le monde.
Enfin... j'dis ça, j'dis rien...
@+,
LOLO45LOGIQUE.
Je crois effectivement qu'il n'y a que nous deux en ce moment sur ce blog intergalactique!!
Je vais renchérir sur ce que tu as dit. En effet, ton fils va s'ennuyer mais en plus on va lui "interdire" de progresser à son rythme...
Ma nièce de trois ans connait les lettres de son prénom et les reconnait, simplement parce que son prénom est écrit sur la porte de sa chambre...
La maîtresse de maternelle, a dit à ma soeur de ne pas trop continuer à lui lire des livres car elle risque d'apprendre à lire toute seule d'ici un an ou deux et elle risque de s'ennuyer sinon...Elle semble précoce par rapport à d'autres enfants et ça ça pertube l'instit' car 1/3 de la classe n'est pas francophone et est "prioritaire" sur les autres.
...
Bien sûr qu'il faut aider tous les enfants, évidemment, mais
on fait quoi avec les enfants curieux, on les bride, on les nivelle par le bas?? Du coup l'attrait de l'école pour la suite on n'y pense pas!!
Bref, d'accord avec ta dernière phrase.
Melle E
Rael vous fait savoir que ce blog est lu aussi bien chez les Ummites ques les Eloins!
Quant à moi je prétends que le docteur Spock m'a deja demandé une photo dedicacée et que j'ai reussi à obtenir pour mes gosses la citoyenneté Vulcaine, ce qui regle tous les problemes de scolarité, les ecole sur la planete Vulcain etant gallactiquement connues pour leur nivellement par le haut :-)
Dis donc, Sil, ce serait bien que la concierch' de ce blog mette un peu à jour le nombre des commentaires, car il y a du retard. Rien que pour ce billet, il est indiqué qu'il n'y a que 2 commentaires. Heureusement que ma curiosité n'a pas de limite car sinon, comment aurais-je pu voir les 3ème et 4ème commentaires, dont celui de Melle E, qui est d'accord avec moi et qui l'écrit ?
Il ne faudrait pas que ton travail ou tes activités familiales prennent le pas sur l'administration de ce blog, ce serait assez décevant ;-))
Du coup, j'vais vérifier si y'a pas d'autres problèmes de ce genre sur d'autres billets.
@+,
LOLO45EXIGEANT,MAISC'ESTPOURTONBIEN.
PS : mon fils progressera ! Si ce n'est pas grâce à l'école, ce ne sera pas faute d''école et, dans quelques semaines, il aidera la maîtresse à aider les plus en difficultés ;-))
En tous cas Melle E, l'histoire de ta nièce m'a fait comprendre que tout ce nivellement par le bas n'est que le resultat d'une logique egalitariste poussée à son achevement.
Du coup ceux qui n'en voudront pas mettront soit leur gosses dans d'autres établissements par le biais de dérogations soit dans le privé ce qui les amènera en même temps à se désolidariser des profs du public et à ne plus vouloir continuer de payer des impôts pour des cancres.
Du coup encore moins de mixité sociale et encore plus d'individualisme et de ghettoïsation.
Par conséquent je ne vois qu'une solution pour maintenir de la mixité. Refaire des classes de niveau dans chaque établissement. la mixité se fera au moins dans la cour de recréation et puis chacun pourra espérer passer dans une meilleure classe l'année d'aprés, un peu comme dans mon collège Eugene Delacroix quand étais gamin.
Ce que je ne vivais par forcement justement, avait au moins un sens et nous stimulait moi ainsi que mes potes des loges de concierge ou des chambres de bonnes.
Si je voulais être un peu taquin, je dirais que finalement, avec des classes un peu toutes pourries, mais pas trop, nos enseignants sont eux aussi traités de façon égalitaire (au sein d'un même établissement en tout cas). Mais imaginons des classes de niveaux sensiblement divers, et bien là, il y a fort à parier qu'un âpre vent de concurrence souflerait sur les salles des professeurs. De là à dire que ça les stimulerait aussi, et qu'ils feraient de vrais efforts pour ne pas avoir des mauvaises classes l'année suivante... il y a un pas que je ne franchirai pas, mais je peux prêter mon bras pour soutenir qui voudra le franchir ;-))
@+,
LOLO45UNPEUBATAILLEURCESOIR.
Pour en revenir aux classes de niveau, pourquoi pas? Mais ça fait un peu réac'non? Et puis je pense qu'en primaire et au collège çaexiste toujours même si on ne le dit pas. Il y a peut-être un autre moyen non?
Réduire les effectifs des classes et recruter à fond...!!(un exemple parmi d'autres...)
Mais, je ne crois pas que ça fasse partie des volontés politiques actuelles...J'ai comme un doute...
Melle E
C'est pas reac, c'est logique...
et puis si le recrtmt à fond ne fait pas partie des volontés politiques actuelles c'est parce que ça fait pas partie de la volonté de la majorité des Français qui ont voté...
Serieux, qui est prêt à payer les impôts nécessaires à une telle politique ;-)
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