Invité de la télévision suisse RTS, le ministre du Travail Michel Sapin a annoncé le 12 juin qu’il réfléchissait à l’idée d’un impôt sur la nationalité : « C’est une des pistes, il faut que nous le fassions dans la cadre européen lorsque nous sommes au sein de l’Union européenne et dans le cadre des conventions internationales. Cela demande dans certains cas des renégociations de ces conventions fiscales » à déclaré le ministre français, sans pour autant en dire plus sur le fonctionnement d’un tel impôt (cliquez ici pour acceder à l’entretien).
Et moi de me dire, c’est marrant, comme d’ordinaire, pour la gauche, la nation et la nationalité c’est nul, les nations n’étant que des constructions artificielles, sans identité, sans âme, sans peuple ni citoyens clairement définis. Elles sont toutes interchangeables et n’ont aucune importance.
Et bien, apparemment, ce n’est pas la cas, d’un point de vue fiscal du moins. Visiblement, fiscalement parlant, l’évasion, la circulation, l’internationalisme, ce n’est pas bien du tout. Il devient même impératif que chacun, et surtout ceux qui raquent beaucoup, acceptent de demeurer prisonniers de l’Etat fiscal dont ils sont issus ; les traitres à la patrie étant promis au pilori…
Oh, que l’on se rassure. Je n’ai rien contre l’impôt, ni même contre le service de l’Etat. Et en bon patriote, je considère moi aussi que chaque citoyen a des devoirs envers son pays et sa communauté nationale, en participant notamment, à hauteur de ses moyens, à l’effort collectif et à la solidarité nationale. Cependant, je considère tout autant que de ponctionner plus de 30 à 40 % du fruit du travail ou des investissements de quelqu’un, devient du vol, certes légal, mais du vol pur et simple dont je me refuse à être le complice.
Ne serait-ce qu’au nom du droit « inviolable et sacré », « naturel et imprescriptible de l’Homme », à la propriété privée et à la jouissance de ses biens (DDHC de 1789).
De quoi justifier, me semble-t-il, que le conseil constitutionnel se mette enfin à déclarer certaines envolées fiscales comme anticonstitutionnelles, ou bien que les citoyens injustement spoliés se mettent à invoquer leur droit à la désobéissance…
SILockien
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