vendredi 9 février 2007

LA BONNE REFORMANCE


Ce matin, j’étais bien reposé. J’ai écouté toute la soirée d’hier ma gallinette cendrée préférée. Sur LCP, mon béarnais nous déroula tout son programme. Ben merde, si ce n’était pas son paternalisme chrétien-démocrate et sa France phare de la galaxie, je devrais m’avouer bayriste. Merde again !
Je me suis même dit, et ce bien qu’il m’en coûte, que cette croûte de Franz Olivier Giesbert avec sa théorie du français niniste, ni ceci, ni cela, avait sans doute raison, à un détail prêt. Nous n’en sommes pas sortis et c’est très bien ainsi.

C’est vrai quoi ! Ils nous emmerdent tous, ces déclinistes, ces changistes, ces révolutionnaires nationaux ou internationalistes, tous ces hurluberlus avec leur rupture tranquille, leur changement fort, leur désir d’avenir. On n’en veut pas de leur avenir. On râle, on râle mais force est d’admettre qu’on y est bien dans notre présent, dans notre jolie France bien douillette. On râle de bonheur, comme mes chats. C’est vrai quoi ! Il n’y ni le feu au lac, ni besoin de casser la baraque. Quelques travaux de rénovation à un taux de TVA 5,5% suffiront amplement.

C’est ça Bayrou. De la rénovation d’intérieur, du dialogue, le bon sens paysan, la gentillesse en même temps que la gifle, la possibilité de négocier le devis. Bayrou c’est le désir de reforme tranquille. Il me rassure, il me berce, il m’endors. C’est le genre de petit gars capable de faire porter de l’eau à une militante qui défaille. Attentionné, je vous dis. Un mari idéal pour Marianne. Pas un violeur comme le Vile Pin des landes qui souhaite la prendre de force. Non ! Rien de tout ça. Sérieux ! Il me plait bien ce petit gars.

Oh ! Les gars ! On se réveille là ! Mildiou ! Allez hop ! Hop ! Hop ! Dites-moi mes cocos, si les républicains de gauche, si les sociaux-démocrates ne montrent pas fissa leur différence tranquille avec les chrétiens-démocrates, la gauche risque fort de se déporter au centre et nous irons tous voter Bayrou.

S’il te plait François, raconte-moi une autre histoire.

SIL sulfateuse