vendredi 13 juillet 2007

LA VIE EN DUTY FREE


Monsieur d’Aucun est tout perdu. Comme il m’arrive de m’en prendre au dogmatisme bourgeois, il ne sait pas si je suis libre de toute haine sociale d’inspiration marxiste. Il se demande si je ne suis pas un agent double, ou bien si je n’avancerais pas masqué.


Qu’il se rassure. De la haine sociale, je m’en libère jour après jour. Plus je m’enrichis et plus je m’en libère. Non, je rigole. Je veux juste dire que le combat contre la vermine marxiste est un long combat. Sans oublier que toute maladie laisse forcement des séquelles. Encore heureux que je n’ai jamais été contaminé par la vermine fasciste. Une seule convalescence me suffit. Tiens, ça me fait penser qu’il me faut vermifuger mes chats, moi...

Par conséquent, que Monsieur d’Aucun se rassure. Je n’ai rien contre les bourgeois. Je l’aime bien, mon bon gros bourgeois. Pourquoi ?!? Parce que j’ai constaté qu’il est très doué pour se faire bâtir, par l’ouvrier et le paysan, un cadre de vie, ma foi, très agréable. La Ville, la Démocratie, les stations balnéaires. Que du bonheur. Pourquoi croyez vous d’ailleurs que j’habite un quartier bourgeois et que je passe mes vacances à La Baule si ce n’est pour y vivre bourgeoisement dans un cadre propre et policé. Que du bonheur, je vous dis.

Non, si j’asticote ici, un peu mon bon bourgeois, c’est pour lui éviter de tomber dans les deux travers qui le menacent et qui par conséquent nous menacent, puisque nos démocraties sont d’inspiration bourgeoises. Quels sont ces deux travers ? Le dogmatisme bourgeois et la médiocrité. Le dogmatisme bourgeois bien que peu dangereux, est cette capacité qu’a le bourgeois de se rendre énervant par son goût du blabla hérité du négoce, ses caprices métaphysiques, cette envie qu’il a de tout mettre en portefeuille ou en bourse, ainsi que la condescendance qu’il adopte envers le laborieux qu’il emploie. Ce n’est pas méchant en soi mais ça énerve quand même.

Là où ça peu devenir méchant, c’est quand il est tenté par la médiocrité. Je rappelle, au passage, pour ceux qui viennent à peine de me découvrir, que si j’aime le vulgaire, je déteste le médiocre aussi bien chez moi que chez le bourgeois. Or comme la médiocrité bourgeoise mène au fascisme ou au marxisme, il s’agit de l’en préserver. C’est que j’y tiens, moi, à ce que la démocratie bourgeoise soit gouvernée par le meilleur de la bourgeoise et le meilleur du laborieux. Bourgeoisie à laquelle vous aspirez de toute façon, bande de laborieux. Ne le niez pas. Je vous connais comme si vous m’aviez fait.

Par conséquent vous comprendrez mieux pourquoi je vomis le fascisme déclinant et plus encore le marxisme persistant ou sa nouvelle forme light qu’est la bien-pensance bobo. Vous comprendrez mais développons quand même.

Le Marxisme n’est en effet rien d’autre que la pensée médiocre de bourgeois trop moyens pour accéder par eux-mêmes à la bonne bourgeoisie et qui par conséquent ont besoin de fantasmer le pouvoir de cette Bourgeoisie :

1- Pour donner des airs d’importance à leur catégorie sociale. Le bourgeois médiocre étant jaloux du pouvoir de l’Aristocratie d’antan.
2- Pour pouvoir combattre papa, ce grand bourgeois, jusqu’au jour de l’héritage. Ce que démontre le fait que le petit bourgeois se calme, arrivé ce jour. Ce qui démontre ainsi que le Marxisme n’est que le stade oedipien de l’économie de marché, voir la manifestation d’un oedipe irrésolu. Le petit bourgeois rêvant de pendre papa à un crochet de boucher pour pouvoir se marier avec maman. La Poule aux œufs d’or.
3- Pour pouvoir monter le bourrichon du peuple laborieux et ainsi mieux s’en servir dans son combat, puisque le petit bourgeois n’a jamais su se battre ni tout seul, ni tout court.

Et là, désolé les petit gars mais le laborieux, il en a marre de saigner pour satisfaire votre haine de soi, votre haine de sous-classe, votre ambition. La récré a sonné.

Je rappelle, en effet, que la Bourgeoisie n’a jamais disposé d’un droit de vie et de mort sur le peuple laborieux, ne l’a jamais obligé à quitter la terre pour travailler dans la noirceur des mines ou dans la moiteur des usines. Et si la Bourgeoisie exploite le laborieux, défend rarement ses droits à sa place, excepté celui de voter et c’est déjà ça, elle ne s’est jamais transformer en Aristocratie pour autant.

Une Aristocratie qui nous maintînt pendant des générations à l’état de serfs, enchaînés à leurs terres, sous la menace de l’épée et d’un droit de vie et de mort, pris au nom du Sang et du Seigneur.
La Bourgeoisie n’a jamais empêché le laborieux, au nom du sang ou d’un dieu, de la rejoindre, en biens, en savoir et en pouvoir, par le travail et l’épargne. L’Aristocratie, si !

Tu m’étonnes que ce branleur de Karl Marx n’ait jamais compris pourquoi la révolution communiste, qu’il vouait aux pays industriels tels que l’Angleterre ou l’Allemagne, a éclaté en Russie, comme plus tard en Chine. Dans des pays où une aristocratie maintenait des paysans à l’état de serfs, conservait un pouvoir de vie et de mort sur ces paysans, saignait le Peuple. Des peuples dont les désirs de liberté furent pervertis par cette idéologie.

Ce con de Marx n’a jamais compris où étaient vraiment nos ennemis. Là preuve, il ne trouva rien de mieux à faire que d’épouser une aristocrate. Quel con ! Pourtant, la Révolution Française menée par les idées de la Bourgeoisie et le désir de liberté des paysans était bien là à titre d’exemple. « La Liberté ou la mort ! » C’est dire à quel point il était médiocre ce petit bourgeois là. Ce n’est pas la lutte des classes, le bourgeois ou les patrons, le Problème, mais bien la lutte des Castes, Monsieur du Con.

Et là vous me permettrez un petit aparté à l’adresse de mon bon Michel Onfray. Laisse tomber ces cons de petits bourgeois marxistes, mon bon Michel. Toi le fils, comme moi, d’un ouvrier agricole et d’une femme de ménage, libère toi de ces chaînes-là. Ils se servent de toi mon bon Michel. Dis à ces fils de petit bourgeois que s’il est honorable de se joindre à nous pour défendre les intérêts des fils du petit peuple laborieux, sans quoi nous serions un peu seuls à Gauche, qu’ils ne la ramènent pas trop quand même. Ils n’ont pas à parler à la place des laborieux ni à théoriser leurs délires de puissance sur notre dos.
Si ces fils de petits bourgeois nous aiment tant que ça, qu’ils nous envoient leurs femmes, filles, sœurs ou mères, au lieu de prendre nos mères pour des bonniches. Si elles savaient à quel point j’ai pu kiffer leur cul de petites bourgeoises, sans un pet de cellulite, cul qu’elles baladaient sous mes yeux du temps où ma mère m’emmenait l’aider à faire ses ménages. C’était avant qu’elles ne trouvent la Portugaise trop chère et la Philippine bien plus docile. Tu m’étonnes que les petites bourgeoises de Gauche ne veuillent pas d’une immigration choisie à nos frontières. Elles préfèrent faire le tri, elles mêmes, en bas de leurs immeubles. Vive le Social-narcissisme. Mais revenons à la lutte des Castes. Pense-y quand même mon bon Michel.

Oui, il a bien une lutte des Castes. Ceci dit, que les vieilles familles d’ascendance aristocratique se rassurent. Dépourvues de votre droit de vie et de mort sur nos têtes, vous n’êtes plus ni un danger, ni nos ennemis. Votre particule n’étant plus que ridicule. Vous n’existez plus. Seules restent certaines valeurs qui vous rendent respectables et très utiles à notre Nation quand vous donnez à ce pays des enfants, des officiers et des cadres. Les fils de l’Aristocratie d’épée ne sont plus nos ennemis. Ils sont même plutôt nos alliés, par cet amour de leur pays, contre nos deux catégories d’ennemis.

1- une première évidente. Celle des Médiocrates totalitaires. Les marxistes susvisés comme les fascistes de tout poil. À moustache, à barbe ou à crâne rasé.

2- L’Aristocratie nouvelle, celle de la finance, héritière de la vieille Aristocratie de robe. Celle qui vit en spéculant sur les fruits de notre travail, qui hérite sans mérite, transmet charges et privilèges, ne paie ni le prix du sang, ni celui des taxes. Une Aristocratie, tout sauf à plaindre, mais qui rechigne à participer à l’effort collectif dont elle bénéficie. Des « Aristocac » qui vivent en Duty Free. Une Aristocratie qui s’arroge un droit de vie et de mort sur nos biens sociaux, nos usines, nos sociétés, nos économies. Une Aristocratie constituée d’individus issus de chaque nation, de chaque ethnie qui se rejoignent dans leur dogme international-capitaliste et dans ce mépris qu’ils ont des intérêts de leurs peuples, de leurs nations d’origine et de la bonne marche du Monde.

Ceci dit, que les boutefeux se calment. Je n’appelle ni à trancher des têtes, ni à pendre à des crochets de boucher qui que ce soit. Je ne rêve pas de massacres de masse. Je suis bien plus Libido que Destrudo. Car tout cela se règle sans haine aucune.

Le problème posé par la première catégorie d’ennemis se combat par des idées claires, des convictions démocratiques bien établies, en ayant à l’esprit les problématiques sociales et nationales que ces hystériques mettent en exergues, un peu de stratégie politique (Merci M. Mitterrand ; Merci M. Sarkozy), une vigilance permanente et quelques claques de temps en temps.

Quant à la deuxième catégorie, je n’en veux pas non plus à ces têtes-là. Je n’en veux qu’à leurs profits demeurés, et dont il convient d’en récupérer une partie pour la collectivité, non pas par la confiscation des biens mais bien par la fiscalité.

Toutefois, il est évident que si la réaction de ces deux catégories était de vouloir lever la main sur nous, ils doivent savoir qu’il nous faudra bien nous défendre en leur tranchant la dite main.

A ceux pour qui cette manie que j’ai d’instruire à charge et à décharge, parait bien trop nuancée, pas assez saignante, bien trop chiante, qu’ils sachent que mon désir n’est en rien d’égorger. Il est plutôt de convaincre chaque groupe social, chaque communauté, chaque corporation, que chacun doit se dépouiller de ses désirs d’hégémonie pour que le meilleur de chacun participe au gouvernement de tous.

Bon, ce n’est pas tout ça mais il fait que j’aille lutter contre ma propre médiocrité en résolvant l’Hypothèse de Riemann. Il s’agit d’un problème mathématique sur lequel des génération entières de mathématiciens se sont rompus des anévrismes par milliers et dont la résolution peut me rapporter un million de dollars. Que voulez-vous c’est la période des soldes et ma femme est contrariée. Allez, je me donne jusqu’à demain matin pour y arriver. « Allez feignasse, au travail »... « Oui, chérie »...

Ah j’oubliais. Si c’est pas triste qu’il revienne à un fils de laborieux l’honneur de défendre la démocratie bourgeoise, quand même ? Si c’est pas triste, ma bonne dame ?

Pierre SILosophale

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