dimanche 11 mars 2012

Chaque souffle comme le dernier



La tradition Bushido, celle propre aux samouraïs, enseigne que sur le champ de bataille la meilleure façon pour s’en tirer vivant est d’y entrer en se considérant déjà mort. Débarrassé de la peur de perdre la vie, on se concentre ainsi bien mieux sur ce que l’on doit faire pour remporter la victoire et donc rester en vie…

Et bien, en matière d’existence, c’est un peu pareil. Le mieux c’est de vivre en se considérant à l’article de la mort, en considérant que chaque souffle peut s’avérer être le dernier.

De cette façon, on goute chaque instant, intensément, pleinement, nous remplissant de chaque grain de lumière, couleur, forme ; de chaque parfum, odeur, saveur ; de chaque contact, baiser, caresse ; de chaque visage, sourire, regard ; de chaque son, mot, et mieux, "je t’aime"…

De tout ce que l’on peut découvrir et apprendre, instant après instant, comme si c’était le dernier, en acceptant le fait de n’avoir prise que sur bien peu de choses, rejoignant ainsi ce que révèle Achille à Briseis dans le grandiose « Troie » de Wolfgang Petersen :

« Les dieux nous envient. Ils nous envient parce que nous sommes mortels, parce que chacun de nos instants peut être le dernier, et tout est beaucoup plus beau parce que nous sommes condamnés. »

SILóng Tài-Yáng

Aucun commentaire: