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mardi 27 mars 2012
Quand Dalil Boubakeur versait dans l’amalgame (dans l’anathème, ce serait mieux)
« l’islam n’est plus à être considéré comme une simple religion mais comme un fait politique majeur de notre temps (…) C’est un phénomène socio-politique, c’est une idéologie de lutte, c’est une idéologie d’agression (…) » (à 5’55 ») Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris sur BFM TV le 3 janvier 2011 à voir ici.
Blagues à part, le recteur de la Grande Mosquée de Paris faisait là un constat aussi courageux que lucide. Dommage qu’il ait choisi depuis d’y répondre par le déni : « la violence, le terrorisme n’a rien à voir avec l’islam, gnignigni, gnagnagna ».
Oh je sais bien que sa position n’est pas simple et ses marges de manœuvre ténues. Toutefois, le déni ne me parait pas une option raisonnable.
En ça, le discours du président du CFCM, Mohammed Moussaoui, m’a paru plus intelligent, plus fin et offrant plus de perspectives.
Dès mardi, Monsieur Moussaoui n’a pas tant insisté sur le fait que la violence serait étrangère au message islamique, que sur le fait que cette violence blessait et insultait une communauté musulmane pour qui la sacralité de la vie demeure la première des valeurs. Plutôt fin n’est-ce pas ?
Grosso modo, si ce terroriste peut se réclamer du corpus idéologique islamique, de certains aspects du message coranique et de la vie de Mahomet, la communauté musulmane n’en demeurerait pas moins en droit de le rejeter puisque ne se reconnaissant pas dans ses actes criminels. Voilà un beau progrès car voici une façon d’accorder aux musulmans une liberté d’appréciation, un droit au libre arbitre par rapport au message coranique, en somme, « un droit à faire l’islam » comme le dirait notre Jugurtha.
Bien évidemment, ce discours peut tenir de la simple takia, ce pieux mensonge visant à protéger l’islam tant qu’il n’est pas en position de gouverner. Cependant j’espère que tel n’est pas le cas. Et pour nous en convaincre, une simple chose suffit.
Mieux qu’une fatwa condamnant le terrorisme (comme celle du Dr Tahir ul-Qadri), invitons les autorités islamiques à verser dans l’anathème, dans l’excommunication des terroristes islamistes.
Du latin ex-communicare, l’excommunication, inspirée de la pratique juive de « l’exclusion de la synagogue » consiste à mettre hors de la communauté, à ne plus faire bénéficier des « sacrements ». Un simple évêque peut prononcer cette peine prévue en droit canon.
Par conséquent, il suffit aux autorités musulmanes d’imiter cette pratique en commençant par refuser à Mohamed Merah toute inhumation selon les rites islamiques, ou toute inhumation en carré musulman. Et d’en faire de même pour tout terroriste se revendiquant de l’islam. Pas de sépulture pour les ordures.
Je pense que ce serait une pratique d’une efficacité certaine : contre les islamistes, et pour nous convaincre de ne pas verser dans l’amalgame. Car dorénavant vous serez jugés sur vos actes et pas seulement sur vos belles paroles.
SILimalikoum
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