mardi 7 octobre 2008

DE LA VERITABLE EXCLUSION SCOLAIRE…


En général dans la vie, quand ça « cut » ça « cut ». On peut même dire que ça commence très tôt. Aussi quand on coupe le cordon ombilical juste après votre exclusion du ventre maternel, il n’y a pas de retour possible. Coupé c’est coupé.

Plus sérieusement, quand on divorce, il n’y a pas de mesure « d’exclusion internée » ou de séparation « intra-muros » qui soit prévue dans le contrat de mariage. Et plus sérieusement encore, quand on commet une faute chez son employeur, celui-ci ne réunit pas une commission disciplinaire ou éducative afin de chercher collectivement à ce que le salarié fautif « retrouve à l’intérieur de l’établissement un comportement d’utilité collective ». Je pourrais multiplier les exemples à l’infini, jusqu'au "final cut". Voici la réalité. Une réalité dont s’exclut l’école.

Notamment lorsque le ministre Darcos nous annonce, en même temps que son projet de « code de la paix scolaire », vouloir « faire en sorte que l'exclusion soit abandonnée ». D’après lui, il « faut au contraire qu'un élève qui se marginalise ne soit pas exclu mais qu'il soit ramené aux règles de la vie en collectivité - par exemple qu'il puisse, par des travaux d'intérêt collectif à l'intérieur de l'établissement, retrouver un comportement d'utilité collective ».

Rien de bien nouveau cela dit, puisque depuis de nombreuses années tout « encourage » les chief-molles d’établissement à ne pas exclure, à ne pas sanctionner, à faire dans le maternage schizophrénique.

Entendons-nous bien, qu’entre le tout ou rien, il puisse y avoir tout un tas de possibilités offertes, soit, je ne couperai pas à cette règle de bon sens. Sauf que là on est carrément dans le rien. Or du rien au nihilisme, comme le dirait l’autre, un rien nous sépare. Toute exagération mise à part, la véritable exclusion dans cette histoire demeure bien celle qui consiste à s’exclure d’une réalité dans laquelle nos gamins devront bien finir un jour par évoluer.

Une réalité dans laquelle souhaitent rester pas mal de parents d’élèves.

Ce faisant puisque l’école publique ne tient décidemment plus à mettre certains élèves et leurs parents terribles devant leurs responsabilités éducatives, y compris par un « ça suffit » on ne plus clair notifié lors d’une exclusion scolaire, les parents qui refusent que ces gamins abandonnés à l’impunité puissent pourrir les leurs, finissent par réagir très logiquement. Ils retirent leurs gosses de cette école pour une école privée apparemment plus au fait des réalités.

C’est logique. Puisque l’école publique cajole les cancres, autant chercher une école qui soigne le travail scolaire.

Avec pour conséquence, à terme, que ces parents refusent de payer des impôts pour une école de cancres. Et oui, à favoriser le merdier on finit par induire le « chacun sa merde ! »

Comme cette perspective m’emmerde profondément, je ne ferai pas dans la démagogie profophile qui m’est habituelle. Je dirai « chers enseignants, tout comme vos ministres, vos chiefs-molles d’établissement, tous ces crétins de parents d’élèves, vous êtes entièrement responsables, voir plus responsables encore, de la déliquescence de l’école publique. À quand le sursaut ? »

Remarquez, je m’emporte, je m’énerve, comme si j’étais surpris, alors qu’au fond, franchement, à quoi pouvais-je m’attendre d’autre de la part de ces représentants d’une génération qui adolescente a dansé, lors de ses « Boums », sur « dreams are my reality »…

SILalutte des salles de classes…

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