mercredi 29 octobre 2008

L’INCOMPETENCE SELON LAGERFELD


Histoire de rester dans le prêt à porter, je me permettrai de tailler un costard à notre Karl Lagerfeld national ou plutôt rendu si peu national par ses fautes de goût en matière vestimentaire.

Non mais regardez-moi ce travail. Cette chemise col entonnoir ou col prépuce, c’est selon, figurant à merveille le concept de tête de gland, et ces gants aux visseries apparentes, genre loubard à Mastercard. Passons également sur les lunettes de soleil portées pour conduire la nuit après une soirée visiblement festive. À part un « bravo, bel exemple ! » cela se passe de tout commentaire. Je n’ai pas envie de verser immédiatement dans le désobligeant.

J’épinglerai plutôt son choix d’un complet à la teinte non pas mate, mais brillante, aux manches ridiculement longues et qu’il s’avère surtout incapable de remplir. Et puis c’est quoi cette chemise à la blancheur aussi réfléchissante que les bandes du gilet ? Vraiment n’importe quoi !

C’est sûr que fagoté comme ça, ce joli gilet jaune ne risquait pas d’être mis en valeur.

Alors que personnellement, pour l’avoir essayé avec un col roulé noir, mais mate, un col V et même un col châle, toujours dans les mêmes tons, je trouve que c’est loin d’être moche. Et oui, il suffisait de faire sobre. Étant donné la surcharge que constitue un tel gilet, Karl aurait dû opter pour le dépouillé, notamment s’agissant des couches du dessous. De même, éviter tout accessoire ridicule de type nœud de papillon ou cravate, eût été bien venu. À la rigueur une écharpe orange ou rouge, et encore.

Tiens en parlant de cravate et de nœud de papillon, au lieu de raconter n’importe quoi dans des messages publicitaires pour la sécurité routière, rends-toi vraiment utile. Trouves-moi donc une idée…

En fait, un sujet me chiffonne. Vois-tu Karl, si je ne suis pas une poupée à costard, je me dois d’avouer que bien porté, ça pose quand même son bonhomme. À un détail près toutefois. Il n’y a rien de plus ridiculement inesthétique qu’une cravate. C’est vraiment un truc de petite bite. Un truc de gros bourgeois qui tiens à porter autour du cou ce que son bide ne permet plus de voir depuis bien longtemps. Une façon de la garder à portée de mains.

Or moi, l’idée de porter ma quequette autour du cou, ou d’afficher tout autre ornement d’inspiration phallique, m’a toujours indisposé. Ne serait-ce que pour n’avoir rien à compenser de ce coté là.

J’ai bien essayé le nœud de papillon, mais force est de constater qu’il me va aussi mal qu’à toi. À l’évidence, il faut vraiment s’appeler Sean Connery ou Pierce Brosnan pour pouvoir porter cet accessoire.

Du coup j’ai cherché ce qui pouvait remplacer le nœud de papillon car avouons-le, une chemise de costard sans rien au niveau du col, on sent bien qu’il manque un truc. Je n’ai rien trouvé. Or comme t’es payé pour réfléchir à ce genre de détails, je me disais mon cher Karl que tu pourrais te pencher sur la question. Comme quoi, je te fais quand même un peu confiance, tu vois.

My SIL is rich

Aucun commentaire: