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mardi 31 janvier 2012
Psychanalyse sauvage : François Hollande et son complexe d’Œdipe
Il parait que nos amis gauchos avaient beaucoup aimé les psychanalyses sauvages auxquelles se livrait, entre autres, le journal Marianne sur le candidat Sarkozy en 2007. Aussi, j’ai décidé de leur en offrir une petite analyse du candidat socialiste 2012. A ceci près que la mienne sera très second degré. C’est que je ne voudrais pas me voir condamné pour exercice illégal de la pseudo-médecine. D’ailleurs, histoire de pousser le délire jusqu’au bout, je vous conseille de lire cette psychanalyse sauvage avec l’accent d’un Freudien argentin (ils y pullulent).
Mais tout d’abord je tiens à remercier François Hollande de nous avoir offert un très entrainant discours, au Bourget, le 22 janvier dernier, au cours duquel il se livra corps et âme au peuple de gauche. Goutez-moi ça :
« Je suis socialiste. La Gauche, je ne l’ai pas reçue en héritage. Il m’a fallu décider lucidement d’aller vers elle. J’ai grandi en Normandie dans une famille plutôt conservatrice. Mais cette famille m’a donné la liberté de choisir, par son éducation. Je remercie mes parents. Mon père, parce qu’il avait des idées contraires aux miennes et qu’il m’a aidé à affirmer mes convictions. Ma mère, parce qu’elle avait l’âme généreuse et qu’elle m’a transmis ce qu’il est de plus beau : l’ambition d’être utile. »
Merci car je comprends mieux. Contrairement à son programme nébuleux, s’agissant de lui tout s’éclaire.
Voilà à l’évidence un petit gars qui non seulement s’est cherché une nouvelle famille « la gauche », un nouveau père « François Mitterrand », et qui montre également qu’il n’a toujours pas résolu son Oedipe, à cause d’un père aussi inaccessible par son autoritarisme qu’absent par ses activités de médecin, d’investisseur ou de militant politique d’extrême-droite, et une mère aussi présente qu’ambiguë puisque préférant à la liberté, la préservation d’un train de vie bourgeois que lui assurait son ambitieux mari.
Ce qui nous permet de mieux comprendre pourquoi François Hollande déteste tout ce qui personnifie ce père, la richesse, l’esprit d’entreprise, la finance.
Devenir président est donc pour lui une façon symbolique de tuer cette image du père, de devenir plus puissant que lui grâce à la puissance publique, d’incarner enfin ce père inaccessible, bref de résoudre son Œdipe.
Mais aussi une façon de répondre à attentes de sa mère : qu’il remplace son père à la tête de la famille (ici nationale) afin que les gentilles et généreuses mamans catholiques de gauche puissent dépenser l’argent des riches bourgeois sans compter, sans avoir à se battre contre le Trésor Privé du « père » et lui rendre compte de tout. Ce qui m’amène à craindre le pire pour le Trésor Public en cas de victoire de ce fifils à sa maman.
Ce qui nous permet de mieux comprendre également son idylle avec Ségolène Royal. « L’amour ce sont deux névroses qui se comprennent » affirmait Sigmund Freud. Tous deux aux prises avec le même type d’image paternelle, il est vrai qu’ils avaient tout pour se comprendre. Tout, tant que Ségolène n’envisageait pas le même type de thérapie, à savoir, remplacer le père, l’incarner au sommet de l’Etat. L’ayant fait, et ayant même dégainé la première, elle sabotait toute chance de guérison, lui imposant même une seconde castration impossible à supporter.
Réussira-t-il ? Peut-être, ou peut-être pas tout de suite. Au fond, il n’est pas encore prêt. Il lui faut encore passer par le stade où il fera totalement sien le nom du père, intégrant à sa personnalité, sans chercher à les fuir, les éléments, expurgés de leurs excès pathologiques, du discours et du comportement paternel.
Un peu d’autorité assumée, de réel respect pour la France, pour l’esprit d’entreprise, la richesse et pour la rigueur budgétaire, seraient nécessaires au candidat Hollande et surtout à notre pays, non ?
SILgmund Freud
Addendum sérieux : au-delà du fait qu’un père qui serait communément décrit à gauche comme « fasciste » se trouve qualifié par François Hollande de banalement « conservateur », un tel portrait de famille me rend le François bien sympathique.
Etre parvenu à s’affirmer face à ce genre de père, sans verser dans un extrémisme inverse, gardant même un sens de la mesure et du raisonnable, et préservant une forme de filiation, est plutôt une belle réussite.
Sa maman a dû également faire preuve d’abnégation, de pas mal de courage, d’intelligence et de générosité, afin d’éviter que la structure familiale ne vole en éclats, et que l’avenir de ses garçons ne soit compromis.
On devine facilement d’où lui vient le sens de la synthèse. Bravo Madame Hollande.
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