BLOG RADICALEMENT DEMOCRATE, POLITIQUE, COSMIQUE, SARDONIQUE, VOYAGEUR ET VULGAIRE, PARAISSANT TRÈS SOUVENT ET S'INSPIRANT DE L'ESPRIT D'UN TEMPS OÙ LE REPUBLICAIN SAVAIT ENCORE JOUER DE SES TUBES SEMINIFERES...
mercredi 31 octobre 2007
POUDRE DE MERLIN-PINPIN
C’est jour de réveillon pour le nouvel an celtique et Monsieur d’Aucun me fait remarquer que je ne me suis pas encore moqué de ma religion druidique, de mon « druidisme galicien ». « Quid des druides », conclue-t-il. Ah, ça non ! je refuse de me moquer de mes bons druides. Pourquoi ?
1- Parce qu’il n’y en a plus beaucoup. Heureusement d’ailleurs que le Parc Asterix s’est donné pour mission civilisatrice de former de nouveaux druides. En effet on peut y obtenir en une seule après-midi un diplôme qu’on mettait d’antan plus de douze ans à conquérir. Vive le progrès.
2- Parce qu’ils se ridiculisent très bien tous seuls avec leur New age d’un autre âge. J’ai reçu récemment un prospectus me proposant une initiation au chamanisme druidique avec l’argument massue selon lequel cette tradition aurait d’autant plus de légitimité qu’elle remonterait aux temps préhistoriques. Mort de rire. Je ne suis pas sûr que de jouer de l’argument préhistorique ne soit pas plutôt contre-productif. On me dit même qu’au niveau européen, ils organisent de grands raouts à Stonehenge, ancien lieu sacré ouvert désormais à tous les guignols ! On y fumerait le gui entre deux coups de gnole. Quel sacrilège !
3- Parce que mes petits camarades de Kaamelott s’en chargent suffisamment bien comme ça, en ridiculisant Merlin qui faute d’avoir été le plus grand druide, n’en déplaise à mes cousins Bretons, reste le plus célèbre d’entre eux. Le plus grand druide de tous les temps ayant été mon ancêtre Amerguim (Amorgen) qui mena, tel qu’il est narré dans le Lebor Gabála Érenn, les Milésiens de Portugalice à la conquête de l’île verte d’Irlande. Or j’ai trop de respect pour le plus grand spécialiste des vents druidiques de toute l’histoire celte pour m’en moquer. Chacun sa mauvaise foi après tout !
SIL fils de Mil qui s’en va se servir pour l'occasion un petit coup d’hydromel.
PS : Bonne année à toutes les filles et fils de Breogao (Breogan) ainsi qu’à tous les enfants de tous les clans celtiques… « Paix dans le ciel, du ciel à la terre, terre sous le ciel, force dans chacun, une coupe très pleine, pleine de miel, hydromel pour chacun, été en hiver… paix au ciel… » Vieille proclamation irlandaise pour le réveillon de Samhain.
mardi 30 octobre 2007
LES COURS DU REPUBLICOIN : LE RACISME GAUCHE
Chers amis, depuis le 14 octobre, la banlieue d’Amsterdam connaît des violences qui font craindre aux autorités locales, un scénario « à la française ». un scénario à la française parce que là encore toute cette violence, où se mêlent frustration post-coloniale (Les Pays-Bas ayant colonisé le Maghreb) et intolérance (les Néerlandais étant des intolérants notoires) a débuté après une horrible bavure policière. Alors que Bilal Bajaka, qui avait par ailleurs des liens avec les milieux pacifistes à barbe, témoignait son respect des agents de la paix en rentrant dans un commissariat pour blesser grièvement deux d’entre eux à coups de couteaux, il se fait injustement abattre par cette police barbare-raciste-neocoloniale. Ses amis pacifistes, en apprenant sa mort se mettent alors à manifester leurs désirs de paix et de justice cosmique en brûlant des voitures.
C’est dans ce contexte que je me permets de rediffuser un cours dont je suis plutôt fier, donné le 13 février 2007 sur le site de cette Université Impopulaire qu’est mon site. Il traite de l’ethnocentrisme de Gauche :
Mes chers élèves, c’est un scandale! Alors comme ça, Thuram, mon lili, exécute un petit pont sur le petit Nicolas et ça ne passe même pas sur télé foot. On nous cache tout, ma parole ! Pour ceux qui étaient dans la même ignorance que moi voici la phase de jeu en question.
Alors qu’ils discutaient ensemble des « French Riots » de l’hiver dernier, Nicolas le Hun aurait dit que ceux qui posent problème en banlieue, seraient « les Noirs et les Arabes », assertion que Thuram aurait taclé par un « non ! Ce sont les délinquants ».
Mettons les choses au clair dés le début du match. Je n’ai pas plus de raisons de croire que la vérité sort toujours de la bouche d’un joueur de baballe que j’ai de raisons d’estimer qu’un homme politique est un menteur par nature. Je trouve ce genre de visions des choses quelques peu racistes. Ce n’est pas mon cas. Ceci dit, supposons un instant que notre sauveur face à la Croatie en 1998 dise vrai ou qu’il ait bien entendu les propos de notre futur président et non pas compris ce qu’il voulait. Supposons. De toute façon, je n’ai pas vu l’action au ralenti. Supposons surtout parce qu’au final cet exemple démontre parfaitement qu’actuellement, nous n’avons le choix qu’entre la pensé unique et la pensée inique. Car si Thuram a bien dribblé, il n’a rien marqué, s’il a bien évidemment raison, il ne l’a que pour partie. Pourquoi ?
À cause des faits, mes chers élèves. Les faits sont là et le plus interrogateur d’entre eux est celui-ci : la majorité, voir les 2/3 des détenus de nos prisons sont issus d’une communauté bien précise, autre que nationale. Une communauté que l’on qualifiera de procédurière histoire d’éviter le procès. Une majorité alors que cette communauté ne représente que 10% de la population. Alors, je vous le demande, quelle est l’explication que vous donnez à ce fait.
Comment ? « Génétique », « parce qu’ils sont noirs ou arabes ». Sombre crétin ! Que le service d’ordre me sorte ce con de mon cours. Je refuse de répondre au racisme de Droite tellement cela insulte l’intelligence. Une autre réponse ? Comment ? « Victimaire », « parce que ce sont de bons sauvages, bons par nature, rendus méchants par le chômage, les discriminations, la couche d’ozone ou le Ténia et qu’ils sont jeunes et plein d’espoir ».
Ouah ! Tu vois, ma grande, ça c’est du racisme de gauche, et s’il n’apparaissait pas comme une idée reçue et acceptable par la majorité de nos populations, non seulement je ne me préparerai pas à argumenter mais surtout tu subirais déjà le même sort que ton petit camarade précédemment balourdé ! Sombre conne, va !
Reprenons ! La jeunesse ? S’il est indéniable qu’un jeune c’est con, impulsif et éjaculateur précoce, donc plus porté au n’importe quoi que la moyenne, on va pas me faire croire que la majorité des jeunes en France est originaire de cette communauté sans quoi on nous mentirait de façon éhontée sur les données démographiques. Désolé, ça ne tiens pas !
Le chômage ? Contrairement aux siècles précédents où l’absence de travail donc de salaire signifiait mourir de faim et pouvait justifier de révoltes, il me semble que le chômage est depuis indemnisé. Mais il est vrai que certains voient encore le monde avec les lunettes de Marx. De plus prétendre que le pauvre ou le chômeur est porté sur la violence est non seulement faux mais raciste.
La colonisation et la guerre ? Mort de rire ! Je vous signale qu’en Europe jusqu’à la moitié du siècle dernier, nous avons été en guerre, en colonisation mutuelle et contre colonisation quasi permanente depuis les 3000 dernières années d’archives en notre possession. Je vous signale, pour ne parler que de nous, que les troupes napoléoniennes ont ravagé, violé, pillé l’Europe depuis le Portugal jusqu’en Russie en passant par l’Italie. On n’a pas vu pour autant chez les immigrés italiens, ibériques, slaves arrivés en France, dans des contextes pas plus faciles, ni de tels niveaux de criminalité, ni un tel niveau de ressenti ou de hargne. Pourtant les ritals s’en sont pris plein la poire chez eux comme chez nous à Aigues-Mortes en 1893. Et les Viets alors ? on les a bien colonisé ceux-la. Les fils de leurs boat-people ne cassent pas tout, eux ! De toute façon force est de constater que ceux qui nous détestaient le plus, les Britanniques, sont ceux chez qui on n’a plus mis les pieds depuis 1066 avec notre Guillaume le Conquerant.
Les discriminations ? Bravo, imparable comme argument. Tu veux que je te dise quoi ? Que c’est faux ? Que l’on ne partage pas, à pars égales, avec le reste de la planète, le racisme, la xénophobie, la beaufferie et le rejet du dissemblable ? Bien sur que non ! Cependant mes pépères, laissez-moi vous rappeler que là encore ce n’est pas nouveau. Toutes les villes, aimants de l’immigration, ont discriminé et relégué, aussi bien dans leurs bas-étages qu’en leur périphérie, tous les pécores et autres blédards qui s’y sont installé. Que ce soit le bougnat du Cantal, la bécasse de Bretagne, le rital voleur, le polac puant, le portugais velu, le juif, le niac, tous étaient logés à même enseigne. Tous furent discriminés et tous discriminèrent une fois installée. Vous croyez quoi ? Qu’actuellement ceux qui viennent d’arriver n’insultent pas ceux qui arrivent. Demandez aux Africains fraîchement débarqués de quoi nos amis, en question, les traitent s’ils ne sont pas de la bonne religion. « Karlouch ». Désolé mais ça n’explique toujours pas en quoi cette minorité est majoritaire en taule.
Parce que la discrimination est d’autant plus révoltante qu’il s’agit d’une minorité visible ? Bof ! Nos indochinois, nos chinois, il me semble bien qu’ils sont bien visibles avec une culture et une religion encore plus différentes de la nôtre. Pourtant ils ne sont pas surreprésentés en zonzon. Trouvez donc autre chose mes chéris, histoire que je vous éclate à nouveau. Alors tas de cons, plus rien ? C’est ballot ça ! c’est que je commençais seulement à m’échauffer.
Bon ben, si vous ne trouvez pas d’explication logique, laissez-moi faire. Mais avant laissez-moi juste vous dire que des excuses ne sont pas des explications et que chercher des excuses, mes chers naïvistes, 1- cela n’a jamais régler aucun problème ; 2- On fait croire au bas peuple qui voit la réalité lui péter au visage quotidiennement, que l’intelligentsia forme effectivement un système mediatico-politique affairé à cacher les problèmes plutôt qu’à les résoudre. Le bas peuple finit par croire qu’on le prend pour plus con qu’il n’est. À prétendre que l’insécurité est un sentiment, que ce que le peuple vit est une illusion, ce même peuple finit par se rapprocher de ceux qui sont prêts à cajoler un sentiment, celui de l’abandon, dans le sens de leurs propres intérêts… mais je vous vois qui trépignez d’impatience… qu’elle est l’explication ? J’y répondrais en posant des questions.
Question 1 : Si la violence n’était pas, n’est pas plus une prédisposition du sang allemand, Japonais, Italien, que d’un autre sang, quel autre élément permettrait d’expliquer qu’un allemand soit capable d’être nazi dans les années 30 et pacifique dans les années 50 ? Comment ? « Une mutation génétique !» Dis-moi Jean-Kèwin, visiblement t’as osé réintégrer le cours sans mon autorisation ? Que le service d’ordre veuille bien me balourder de nouveau cet anencéphale. Quelqu’un d’autre aurait une réponse moins con ? « L’idéologie ». C’est presque ça. Allez donc, ma chère enfant, plutôt du général au particulier. « La culture ». Bravo, c’est tout à fait ça. 1 bon-point pour la grosse blonde du fond que se cache derrière ses tresses. Tu viendras me voir à la fin du cours. J’adore les charolaises. Donc, nous sommes bien d’accord, ce ne sont pas les gènes qui peuvent être des éléments désintégrateurs mais le « Mème », notion anthropologique désignant le fait culturel, religieux, idéologique ou autre. Nous validons par la même occasion l’axiome voulant que si tous les gènes, tous les hommes sont égaux et se valent, ce n’est pas forcement le cas des « mèmes ».
Question 2 : Quel « Mème », quel élément culturel décliné dans son aspect cultuel, idéologique et politique, entretien de nos jours, ailleurs comme en notre sein, la paranoïa revendicative, la colère, l’irrationnel, la violence, le terrorisme ? Quel « Mème » présent chez nous s’avère désintégrateur en appelant à la seule fidélité que celle envers une communauté autre que nationale ? Quelle entité culturelle, n’impose la fidélité qu’envers les seuls membres de sa communauté et autorise le vol, la razzia, le meurtre envers les autres, l’infidèle, l’inférieur, l’impur ?
Pendant que vous cherchez les réponses à ces questions, laissez-moi juste ajouter que tant que vous n’aurez pas trouvé la réponse et que vous ne vous attaquerez pas, au moins par la guerre des mots, à l’origine idéologique, culturelle, de bien des maux actuels, les problèmes persisteront et la défaite de votre pensée entraînera celle de nos sociétés.
Alors ! Toujours pas de réponse ? Pourquoi ? Vous culpabiliser à l’idée de vous l’avouer ! Faut pas voyons ! Pourtant vous acceptez bien l’idée que toutes les cultures ne se valent pas quand on bouffe du cureton, quand vous vilipender à juste titre la religion arianiste, quand vous estimez que cette ivraie nazie ou la jachère marxiste ne valent pas l’openfield démocratique. Pourquoi ne pas admettre qu’il en est de même pour celle que vous n’osez pas nommer à la barre du procès des cultures criminelles ?
Cela dit, histoire de conclure, si vous adorez accueillir à l’aéroport tous les Daladiers en provenance de Munich, admettez à minima la vérité de Thuram. Qu’il faille, au moins, s’occuper du délinquant qui pollue le sommeil de l’ouvrier où qui lui crame la voiture qui lui sert à rejoindre son lieu de travail.
Voila, le cours est fini pour aujourd’hui. Tu peux venir me voir ma jolie génisse.
Master SIL
lundi 29 octobre 2007
APHREURISME BELGE
Une petite pensée pour ma Belgique à travers une bonne blague belge.
Dans une caserne, un attroupement. Le commandant ordonne prestement,
À ce que les Wallons se rangent à sa gauche et à sa droite les Flamands.
Trois juifs lèvent alors la main et demandent « et les Belges, où qu’ils se rangent ? »
Sil Belge
dimanche 28 octobre 2007
LE SACRE DE L’HOMME OU BIEN CELUI DE COPPENS
Lors de la diffusion télévisée par France2 du documentaire néolithique « L’odyssée de l’espèce, le sacre de l’homme », sous la direction scientifique d’Yves Coppens, j’avoue avoir été tenté de le regarder. Tout historien de formation adore les vieux documents poussiéreux. C’était sans compter sur ma femme. Celle-ci me détourna du savoir en exhibant devant mes mirettes une délicieuse petite nuisette. Au petit écran, je préférais le petit écrin. Un choix qui s’avéra délicieux mais surtout judicieux.
En effet, l’autre soir, ma femme se retrouva avec un paquet de copies particulièrement difficile à corriger, ses élèves de seconde ayant cru qu’ils pourraient continuer d’écrire, une fois au lycée, dans un style SMS propre à rendre dépressif le plus brillant cryptographe de l’ex-KGB. Faute de femme, s’offrait alors à moi une seule alternative. Me polir le chinois devant un site pornographique californien ou bien me mater le DVD de l’émission visée en objet. DVD que j’ai trouvé l’autre jour dans une baignoire en faisant les encombrants. J’avais en effet besoin d’une baignoire acrylique histoire de construire un petit bassin dans le jardin d’un client. Si je vous dis ça, mes chers têtards, c’est parce qu’il ne sert à rien de claquer des mille et des cents dans des bassins plastiques hors de prix que l’on trouve dans les boutiques de jardinage alors qu’une vieille baignoire acrylique suffit pour faire des truc assez sympas.
Mais revenons à mon DVD puisque je me laissais tenter par le savoir. Grand mal me prit. J’aurais mieux fait de me faire malice plutôt que d’assister à cette fiction scientifique où l’équipe de Coppens se fait plaisir d’une façon publique. Or moi perso, j’ai toujours détesté regarder les autres se branler.
Dans son machin subventionné par un Etat trop urbain, Coppens nous explique en gros ce qui suit. Alors que l’Homme était beau, sauvage, nomade, connaissait l’amour, vivait en harmonie avec une nature où il ne prélevait que le stricte nécessaire, où tout était à tout le monde, et où sa femelle était belle, sauvage, à tout le monde et enceinte (si, si, il y a un lien), il finit par découvrir la vie urbaine. Inspiré par on ne sait quel instinct bizarre, à moins que ce ne soit par une civilisation extraterrestre capitaliste ou bien encore par un juif sournois, puisque après tout la civilisation urbaine comme les juifs sont bien de là-bas, il découvrit donc la vie urbaine. Ce faisant, il découvre en même temps l’appropriation privé, le cumul, la convoitise, les drames conjugaux, la trépanation et la laideur (si, si, il y a un lien) qui lui permettent de devenir toujours plus productif.
Trop fort !
Faisant fi de tous les travaux qui démystifient la fable d’un paléolithique ayant constitué une sorte d’age d’or, Coppens en est encore à essayer de nous faire avaler que la civilisation urbaine rend mauvais ou vice-versa. J’ai avalé de travers. Et dire qu’en 2007, il y a encore des sommités pour chercher à nous faire gravir des sommets d’âneries, pour nous ressortir de la naphtaline des thèses devenues préhistoriques. Celle du bon nomade et du cupide urbain. Incroyable !
Après une Histoire ayant découvert dans les années 20 le fait social et nous ayant fait pour partie rêvasser avec son école des annales, voici que des paléontologues cherchent à nous faire rêvasser avec une école anale, oups, analogue tournée vers un idéal nomade. Mort de rire !
Tu sais quoi, mon petit Coppens, file-moi donc ton bel appart en centre ville et va donc rêvasser avec tes petits copains la candeur nomade, la douceur d’Attila le Hun et de Gengis Khan, chez les gentils bédouins ou autres nomades du désert. Peut-être qu’à force de rapines, de viols, de trafics divers, de pillages en règle et d’exactions variées, que tu finiras par comprendre que la nature humaine reste la même qu’elle soit nomade ou urbaine, que seul la loi et le savoir sont susceptibles de nous rendre meilleurs et qu’il est là le sacre de l’homme.
Avec cette évidence également, que les civilisations urbaines sont sans doute celles qui ont le plus magnifié ce droit comme ce savoir civilisateurs. Elles les ont même érigés en temples. Au point même que les spécialistes en nomadisme y trouvent leur chaire et leur bibliothèque.
C’est vrai quoi, amuse-toi donc à transporter la bibliothèque de la Sorbonne ou celle d’Alexandrie à dos de Yak juste pour me faire rigoler. N’est-ce pas d’ailleurs pour cela que des bédouins d’Arabie avec leur livre unique, se sont sentis le droit de mettre le feu en 744 à la bibliothèque d’Alexandrie. A quoi peut bien servir toute une bibliothèque quand un seul livre suffit.
SIL rurbain
samedi 27 octobre 2007
VILLERS-COTTERÊTS, LA MORT DANS L’ÂME
En l’an de grâce 1539, nostre bon Roy Françoys I, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts fait du françoys la langue officielle du droit et de l’administration en lieu et place du latin comme des autres langues vulgaires de notre pays. La République Française n’y changera rien puisqu’il est inscrit à l’article 2 de notre constitution que « La langue de la République est le français ».
Le 25 octobre de l’an de disgrâce 2007, la Ministre Fadela Amara, par amateurisme, désinvolture et une inconscience totale de la portée symbolique des actions d’un Ministre, contrevient à l’ordonnance de Villers-Cotterêts et à l’article 2 de la constitution française.
Alors qu’elle s’en allait flatter son ego dans le regard du chaland, en compagnie des medias, dans les quartiers peuplés de manants d’Aulnay sous bois, interpellée en des termes peu fleuris par un groupe de jeunes gueux, Madame la Ministre se permet d’ordonner à ces jeunes Français de se taire en langue vulgaire arabe.
Outre le fait que Madame Amara se soit comportée en animatrice de quartier plutôt qu’en Ministre des quartiers, il me semble bien que d’ordonner à un jeune maraud de faire silence séance tenante constitue bien un acte administratif qui aurait dû se faire impérativement en français...
SIL Constitutionnaliste.
vendredi 26 octobre 2007
M&Ms TIGA-NA
Dans un pays où l’on adore le beurre et où tout plateau apéritif se doit de proposer des cacahouètes, je n’ai jamais compris pourquoi le beurre de cacahuète n’y trouve jamais preneur.
J’ai commencé par mettre cela sur le compte du traumatisme qu’a constitué pour toute une génération de Français, le fait d’apprendre qu’Elvis Presley devait sa mort à l’ingurgitation quotidienne de moult tartines au beurre de cacahouète. 140 kg en fin de parcours cardiaque. Suicide by peanuts comme on dit là-bas. Toutefois force est de constater que si le traumatisme vaut pour la génération de nos parents, pour la mienne cette théorie ne tient pas la route 66. Comme elle n’explique pas pourquoi le beurre de cacahouète reste aussi sacré qu’Elvis pour toutes les générations d’Américains.
Non, je devais continuer de chercher une explication plus plausible, mais fatigué, j’ai fini par mettre tout cela sur le dos du sentiment américanophobe qui nous bouche les artères. C’est vrai quoi, à chaque fois que je propose à mes potes une peanut butter party ou bien en guise dessert, après un succulent repas, mon célèbre Kouign-Amann 100% pur beurre d’arachide, ce sont toujours les mêmes mines déconfites voir carrément dégoûtées que l’on me sert. Voyez vos propres mines. Je les vois d’ici toutes déconfites.
Jusqu’au jour où… oui jusqu’au jour où après un séjour dans mon New York adoré, j’ai déposé sur le plateau apéritif une petite coupelle proposant un petit cocktail de M&Ms que j’avais ramené de là-bas. Pour tout vous dire, j’avais à tel point bourré mes valises de paquets de M&Ms, de toutes les variétés disponibles aux EUA, que j’en avais suscité une certaine suspicion auprès du préposé au contrôle des bagages de l’aéroport de Newark. Encore un ignare tout ignorant des conditions de privation que nous subissons en France, question variété de M&Ms. Mais revenons à mon plateau apéritif.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque plusieurs de mes convives vinrent me voir, les pupilles dilatées de plaisir et avec du coulis de M&Ms à la commissure des lèvres, pour me demander « dis-moi c’est quoi le parfum des petits M&Ms tous mous là-bas ». Et moi de hurler avec jubilation dans mon salon « c’est des M&Ms Peanut Butter tas de cons », tout en concluant avec un « C’est bon Hein » histoire de ne pas laisser le seul goût de l’insulte sur le palais de mes chers amis.
Leurs mines respectives marquèrent la surprise puis un sourire. Toutefois un sourire pas assez ouvert pour accepter de goûter mon fameux Kouign-Amann 100% pur beurre de cacahouète. De toute évidence le réflexe américanophobe est bien trop profondément incrusté. À ce stade de conditionnement, pour la zone du cerveau susceptible d’aimer mon Kouign-Amann c’est foutu. On ne peut plus reformater la zone.
Au final, si j’ai lâché l’affaire s’agissant de leur faire avaler des tartines de peanut butter, alors que je n’offre que le meilleur, celui venu des Pays-Bas, du « Pinda kaas » de marque Calvé (PUB), je ne suis pas peu fier d’avoir incrusté dans les papilles et les cortex de mes amis le goût pour les M&Ms au beurre de cacahouète. À tel point que maintenant ça me saoule quand mes gloutons me demandent à chaque visite s’il ne me resterait pas quelques M&Ms peanut butter. Tout comme ça me saoule de supplier mes potes allant aux States de m’en ramener. C’est que ça réveille en mon tréfond les souvenirs désagréables que j’y avais enfouis. Quand je suppliais ma mère de m’envoyer du chocolat made in France, l’année où elle me laissa enfant en pension chez mon grand père de Viana do Castelo, en Portugalice. Bref des réflexes de gosse du tiers-monde que je pensais ne plus avoir à revivre. Je vous parlerai un jour du chocolat portugais si vous êtes sages...
C’est ainsi que je supplie, implore à genoux, un pistolet M&Ms acheté au M&Ms Store de Las Vegas braqué sur ma propre tempe, que M&Ms France veuille bien distribuer les M&Ms Peanut butter dans notre Pays. J’ai même pensé à la campagne de pub.
Histoire de prendre le palais de français par surprise, tout comme je l’ai fais, vous n’avez qu’à utiliser le mot « crème » ou « sauce » pour « beurre » et d’employer un mot africain pour cacahouète. « Tiga » par exemple. Le mot pour cacahouète en bambara. Ou alors Tiga-na. Ce qui signifie « sauce cacahouète » toujours en Bambara et qui rappellera en même temps le nom d’un célèbre joueur de foot français. M&Ms Tiga’s cream ou M&Ms Tiga-na, je trouve que ça claque, non ?
Vous jouerez ainsi sur ce goût si français pour l’exotisme post-colonial. Avec en prime un slogan tout trouvé genre « Y’a bon M&Ms» rappelant le « Y’a bon Banania » du temps où le Français voyait déjà « le bon nègre » avec un regard paternaliste de Droite avant que ce regard ne devienne pépèranaliste de Gauche. Vous pourrez même coller un boubou au M&Ms pour le clip publicitaire. Non je rigole, mais en jouant sur ce réflexe exotiste aussi profondément conditionné que le réflexe américanophobe, je suis sur que les M&Ms Tigana feront un malheur dans mon pays.
S’il vous plait. Dites oui Monsieur M&Ms. s’il te plait dit Oui…
SIL qui fond dans la bouche, pas dans la main.
PS : que mes potes renois m’excusent pour cette petite moquerie éxotiste mais le fait d’avoir pris, face à Watson, leur défense avec la plus véhémente énergie, ce mardi, m’autorise largement à me moquer de leurs boubous.
jeudi 25 octobre 2007
mercredi 24 octobre 2007
AMERICAN IDOL : BARACK OBAMA
Le mois de mai dernier, pour la promotion du Film Spider-man 3, Kisten Dunst qui joue la fiancée de l’araignée, fut l’invitée du Journal de France2. Du Film, les questions passèrent aux EUA et aux élections de 2008. Kirsten Dunst affirma en rougissant qu’elle soutiendrait le sénateur Barack Obama. « Pourquoi » demandit le speakerin. « Parce qu’il est beau » répondit l’actrice.
Et bien, sachez chère Kirsten Dunst que je suis d’accord avec vous. Barack Obama est beau, très beau même. Ce qu’ils peuvent être beau tous ces métis… Mais bon, parlons fond car les formes de Rihanna, la sublime petite métisse du R&B me viennent en tête comme un peu plus bas, ce qui devient de plus en plus dur à gérer.
Oui, revenons au fond d’Obama car il m’importe plus que sa forme, beaucoup plus. Son parcours et ce qu’il en a tiré m’importent, ce qu’il dit me parle et comment il voit l’Amérique attire mon attention. Et c’est ainsi en ce 24 octobre 2007, alors que Hillary Clinton caracole en tête des sondages telle une Ségolène en son temps, que ce billet, que dis-je, cet éloge digne d’une midinette hystérique, se propose de casser la baraque en refilant la baraka à mon Barack. Accrochez-vous les filles parce que moi aussi, je lui kiffe grave sa race, à ce mec.
Je kiffe ce qu’il a su faire de ses héritages, souvent antagonistes. Après un long conflit intérieur propre à bien des métis, Barack a su en faire un dialogue. Un dialogue entre ses racines « blanches comme le lait » et Cherokees, transmises par une mère originaire du Kansas, descendante du président sudiste Jefferson Davis, et ses racines « noires comme le charbon » transmises par un père Kenyan. Un dialogue entre ce qu’il apprit à Djakarta, lorsque sa mère décida de s’y installer avec son deuxième époux indonésien, et ce qu’il apprit à Hawaï chez ses grands parents maternels où il vécut à partir de ses dix ans. Un dialogue entre ce qui lui fut enseigné dans l’Université de Californie et celle de New York. Les voyages forment la jeunesse. Il fut bien formé. A fond.
Une fois formé, j’ai tout autant kiffé ses choix. Après un début de carrière professionnelle dans la finance, le voici qui devient animateur social dans des quartiers populaires. Le savoir étant une route, qu’il convient de ne jamais quitter des yeux, le voici qui part étudier le Droit à Harvard d’où il sortira diplômé avec les félicitations et où il deviendra le premier éditeur en chef noir de la prestigieuse « Harvard Law Review ». Après ça, un nouveau choix s’offre à lui. Choisir d’intégrer un grand cabinet d’avocats ou bien défendre les victimes de discriminations raciales. Il choisit la deuxième voie en intégrant un cabinet juridique spécialisé dans les droits civiques, tout en étant conférencier en droit constitutionnel à l’Université de Chicago. Savoir et Choisir.
Choix qui inspireront ses combats politiques. Défendre les droits des homosexuels. Favoriser l’extension de la couverture médicale. Augmenter les fonds destinés à la lutte contre le Sida. Encourager les prêts aux étudiants défavorisés. Alerter le Monde sur le drame au Darfour. Sans oublier celui concernant la guerre en Irak. Il était contre.
Bien qu’ayant été pour, contrairement à lui, je me dois de saluer ses arguments, assez cohérents quand il dit « qu’il y a des patriotes qui désapprouvent la guerre en Iraq et des patriotes qui la soutenaient. Nous sommes un peuple, jurant fidélité au drapeau, défendant tous les EUA . » Ou encore quand s’agissant de la guerre en général il dit à l’automne 2002 « Je ne suis pas contre toutes les guerres ; je suis seulement contre les guerres idiotes ». C’est son choix et je le respecte.
Maintenant, le voilà candidat pour 2008. Un candidat qui s’est engagé à rassembler les Américains au-delà des partis et des stéréotypes socioculturels. Un engagement dont il avait déjà annoncé la multi-couleur lors d’un discours à la convention démocrate de 2004. Discours avec lequel il avait électrifié l’assistance en disant « Il n’y a pas une Amérique rouge des Républicains et une Amérique bleue des Démocrates. On prie aussi dans les Etats bleus et on a des amis homosexuels dans les Etats rouges ».
Stratégie disent certains. Non ! Tout simplement parce qu’il incarne ce rassemblement.
Qui peut le mieux rassembler l’Amérique, si ce n’est celui qui ressemble à l’Amérique. Celui qui porte tous les sangs de l’Amérique, dont les racines plongent dans tous les sols de l’Amérique. Un homme ayant fait la synthèse en lui-même, la synthèse entre les sangs et le sol, les passés et l’avenir. Un homme qui fait l’apologie du rêve américain.
Et oui, Barack Obama est l’Amérique accomplie, unie. Il porte en lui l’état d’union des Amériques. Il démontre que c’est possible, il est l’homme de l’espoir. Un espoir aussi parce qu’il sait qu’Être ne suffit pas. Lorsqu’il dit « je n’ai pas encore de place dans l’histoire car je n’ai encore rien fait », il le souligne. Être pour Faire. Savoir pour choisir. Penser pour agir. Oui, il est le candidat idéal et même si je me plantais dans ce choix, s’il n’y a pas d’homme providentiel, il représente en tout cas un espoir pour beaucoup d’Américain et pour beaucoup de ceux qui aiment l’Amérique et les Américains. Et c’est déjà beaucoup.
Qu’en disent ses adversaires. Comme sur le fond, ils ne sont pas de taille, ils jouent avec la forme en sortant des niaiseries dignes d’Homer Simpson. Certains le croquent en Bambi candide. Obambi pour Obama. D’autres poètes à la finesse toute texane font rimer Obama avec Oussama. Une jolie rime riche. Un jeu de mots auquel je réponds avec un autre qui fera une nouvelle fois de Barack obama le candidat idéal.
Au pays où l’on ne cesse de jurer «que Dieu bénisse l’Amérique », Barack signifiant « béni » en arabe et swahili, je me vois bien dire « que Dieu barack l’Amerique ».
Que mes lecteurs laïcards me pardonnent ces épanchements mystiques mais dans une « Nation under God », il s’agit ainsi de ne pas flinguer les chances d’un candidat aux présidentielles. Un candidat qui se faisait engueuler quand petit il grimaçait pendant les cours de Coran à Djakarta. Un candidat qui fut agnostique pendant longtemps et chrétien light depuis peu.
D’ailleurs, pour l’aider à compenser ce léger déficit, je me propose d’augmenter son capital religieux en invoquant ici un midrash qui j’espère lui portera bonheur. Le « midrash » est un terme hébreu désignant un commentaire biblique, une exégèse ou bien un conte de tradition orale. Or un Midrash raconte que le Dieu d’Israël utilisa deux sortes de poussières pour créer Adam. L’une prise par l’ange Michel sur le Mont sacré de la Moriah et une autre prise par l’ange Gabriel aux quatre coins du monde. Le tout ayant été mouillé d’une eau puisée dans tous les fleuves et dans toutes les mers.
Un midrash que je vois tout personnellement comme une valorisation du métissage, Adam étant le fruit de tous les sols. Un Métissage qui n’est pas l’ennemi de l’identité individuelle ou collective puisqu’il n’y a qu’à voir les différents Etats métis, les métis eux-mêmes et Barack Obama, le métis qui se définit comme Américain.
Le métis Obama serait-il l’Adam d’un continent où tous les sangs du monde se sont rejoints pour y façonner l’Homme accomplit, l’Homme nouveau, celui d’un Nouveau Monde ? Pourquoi pas. Barack Obama est déjà beau comme le fils de l’Homme quand il porte un costume. Il doit l’être d’autant plus, en tenue d’Adam…
Allez les filles, toutes avec moi, allons donc lui piquer sa feuille. À moi ce trophée. À vous tout le reste. Allez les filles, sus à la feuille !
Quant aux nazillons qui le menacent de mort et en veulent à sa peau, qu’ils n’essayent même pas de toucher à l’un de ses cheveux. Car je n’hésiterais pas à traquer ces nazillons jusque dans les chiottes...
Mister SIL Democrate
P.S : C’est bon, ça va ! Ils m’emmerdent tous ces aigris. On a tous le droit à notre quart d’heure midinette après tout, et moi quand j’aime, j’aime. Quant à ceux qui ne seront pas contents de mes écarts spirituels qu’ils se disent qu’un peu de spiritualité dans ce monde de fanatiques ne peut pas leur faire du mal. Non mais !
mardi 23 octobre 2007
UN PRIX NOBEL AUSSI CON QU’UN NAZILLON
Il paraît que Monsieur James Watson aime la provoc. Avec le titre de ce billet, le voilà servi. Aussi, qu’il ne vienne pas pleurer. Qui est ce Monsieur Watson ? Le triste sire du troisième fait raciste qui a retenu mon attention dans la presse ces jours-ci. En attendant de lui faire sa fête, voici les deux autres.
Le premier nous est rapporté par France-Infos et le JDD. Monsieur Tewfiq Khenouche, jeune vigneron français d’origine Kabyle, installé à Castelsarrasin, est victime de gros pignoufs racistes dans son Tarn-et-Garonne. Ces gros nazes s’amusent depuis 2005 à détruire les fruits de son labeur. Ses récoltes de 2005 et 2006 ayant été totalement détruites par ces salopards. D’autre part, ces fumiers qui salissent l’honneur du monde rural, n’hésitent pas à taguer sur l’exploitation de Monsieur Khenouche « pas d’arabe paysan » ou bien « bâtard d’arabe, on va t’achever». Alors certes j’aurais préféré que ce soit ma LICRA ou bien SOS Racisme qui se soient saisis de cette affaire puisque le MRAP sent depuis quelques années de plus en plus mauvais. Cependant comme je ne suis pas sectaire, que même une horloge en panne donne l’heure exacte deux fois par jour, et que par ailleurs seul compte pour moi la justesse d’un combat, je salue ici le MRAP pour l’assistance qu’il offre à Monsieur Khenouche.
Le deuxième fait est en rapport avec le titre. À savoir qu’un récent sondage indiquerait que 25% des Allemands trouveraient des points positifs au nazisme, notamment « en matière de construction d’autoroute, de politique familiale ou de criminalité ». De quelle criminalité parlent donc ces abrutis ? Des politiques génocidaires ou bien des 50 millions de victimes engendrées par la folie guerrière de l’Allemagne nazie. Quelle horreur ! Mon sang Suève n’a fait qu’un tour. Je vous en foutrais des coups de pieds positifs au cul, moi.
En parlant de nazisme et de coups de pieds au fion, revenons à James Watson. Ce biologiste et généticien, codécouvreur de l’ADN et prix Nobel de Médecine en 1962, estime que « les politiques d’aide à l’Afrique noire ne peuvent pas fonctionner car elles reposent sur l’idée que les noirs sont aussi intelligents que nous ; or toutes les données prouvent le contraire »… Excusez-moi mais il faut que j’aille vomir…
Me revoilà. Savez-vous quelles sont ces fameuses « données » qui « prouvent le contraire » ? Des tests de QI. Ces tests incapables de faire la part entre l’inné, l’acquis et le hasard, entre les capacités personnelles, l’éducation et le milieu. Des tests établis par des chercheurs Blancs. Ça me rappelle qu’il fut un temps pas si lointain d’ailleurs, où de brillants scientifiques germaniques déterminaient la fourberie des groupes humains selon la courbure du nez et l’intelligence selon la forme des crânes. Le crâne dolichocéphale germanique étant bien évidemment plus disposé à accueillir un cerveau brillant que le crâne brachycéphale des Français. Mais revenons à nos tests de QI. Pourquoi ne pas mesurer « scientifiquement » l’intelligence des groupes humains par voie de sondage tant qu’on y est, dans les sondages nazis. Tiens dans la partie commentaire, je propose que mes lecteurs se prononcent sur le fait de savoir si la tribu du docteur Watson est conne à manger du foin ou aussi brillante qu’un banc d’huîtres d’élevage. À vos réponses messieurs dames.
En attendant les conclusions de ce sondage scientifique, il est d’ores et déjà possible d’établir de façon définitive qu’il n’y pas toujours de lien entre le génie humain, son intelligence ou son niveau de conscience et la maîtrise d’une quelconque technicité scientifique. Et je ne dis pas ça parce que j’ai lamentablement échoué aux tests de QI de notre Armée.
Oui, je l’avoue, lors de mes « trois jours » militaires, comme je faisais partie des déjà diplômés de l’enseignement supérieur, j’ai eu droit de subir la batterie de tests capable de détecter les futurs bons officiers. On me plaça alors dans un caisson électronique, genre sanisette publique ou pour ceux qui s’en rappellent, genre la boite à questions du film « les sous-doués passent le bac ». Après un temps qui me parut interminable en unités de temps bergsonien, pendant lequel je m’évertuais, entre autres tests, à guider avec des joysticks tous pourris, une petite fusée Pac-Man dans un labyrinthe pixélisé à mort, et ce après que je me sois réveillé aux aurores pour me rendre à Orléans et que le repas de midi n’était pas digne de s’appeler repas de midi, le préposé aux tests me donna les résultats. Me regardant avec pitié, il me dit « vu votre niveau d’études, vos résultats sont pour le moins étonnants » J’ai compris que j’étais en dessous de tout, que je ne ferais jamais un bon officier. Dehors ! Moi qui rêvait d’officier dans les services secrets, d’être une sorte de Jack Bauer français. Sniff ! J’avais beau me dire dans le train du retour que d’échouer aux tests d’intelligence de l’Armée n’était pas forcément un mauvais signe, j’étais tout de même un peu déçu au vu du respect que j’ai pour l’une des institutions gardiennes de notre démocratie.
Déçu jusqu’à l’autre jour. Je venais d’acheter un nouveau jeu pour ma PSP (pub). «Practical IQ ». Un tout nouveau jeu cérébral censé mesurer notre Quotient Intellectuel Pratique. Je l’ai essayé tout de suite, une fois chez moi. Rebelote, échec total. Là, je me suis fâché. Puis j’ai vu le nom du concepteur, Masuo Koyasu, un vulgaire nippon. J’ai éclaté de rire. Comment ce professeur en psychologie de l’université de Kyoto, cette science du verbeux, serait-il capable de mesurer au mieux l’intelligence pratique d’un fils de portugalicien dénommé Manuel. Sachez cher Monsieur Koyasu qu’en fils de Manuel je suis génétiquement prédisposé à trouver en un temps record des solutions pratiques à tout problème posé. Et pour vous le démontrer, outre ce blog qui valide tous les jours mon génie, je suis prêt à vous affronter quand vous le souhaitez sur un terrain très pratique. Non pas celui des théories fumeuses de l’intelligence mais sur un chantier bien réel du BTP. Sur mon terrain à moi. On va rire…
De même, que mes potes Africains n’hésitent pas à concocter leurs propres tests d’intelligence. Pourquoi il n’y aurait que les Japonais et les blancs qui mesureraient l’intelligence ou plutôt prendraient leurs aptitudes culturelles pour point de repère biologique universel en matière d’Intelligence. Je vois bien par exemple, un test typiquement culturel africain où pas mal d’Africains brilleront et où tout blanc-bec de type Watsonnien s’y brisera le bec.
Exercice numéro 1 : voici une liste de 50 mots issus de cinq dialectes différents. Vous avez deux minute pour faire cinq phrases, une en bambara, une autre en wolof, une troisième en mandingue, la suivante en français et une dernière en anglais. Top départ !
Alors, histoire d’être un peu sérieux, il est « élémentaire mon cher Watson » que l’intelligence dépend aussi de facteurs biologiques par le simple fait que nous sommes faits de chair et que la chair répond à la loi des gènes. Mais de là à extrapoler au niveau d’un groupe humain pris dans son intégralité ce qui tient du niveau individuel par la loterie génétique qui se déroule lors de chaque conception, il y a de quoi vous décerner un Prix Poubelle au lieu du Prix Nobel. Car non seulement il y autant de différences entre Africains qu’il peut y en avoir chez les indo-européens, entre un Islandais et un Srilankais. Mais même au sein d’une famille, des différences génétiques en matière d’intelligence s’opèrent. Il y a qu’à voir la famille Watson. James Watson prix Nobel a un fils qui souffre de retard mental. À moins que le retard mental de son enfant ne soit la preuve de sa théorie génétique et raciale de l’intelligence. Une forme d’aboutissement dans la pureté raciale de la famille Watson.
Veuillez m’excuser pour cet emportement fort peu élégant mais ce genre de divagations dogmatiques qui n’ont rien de scientifiques et qui salissent la Science, ont tendance à me faire revêtir le masque d’Amma pour aller chasser le grand Renard pâle. Mes potes Dogons comprendront…
SILka Zoulou
PS : Puisqu’on est au chapitre nazillons, j’invite notre cher président de la République à donner vie à l’une de ses déclarations faite au soir de l’élection présidentielle. « À tous ceux dans le monde qui croient aux valeurs de tolérance, de démocratie et d'humanisme »,qu’ils sachent que la France sera « à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle"... Á donner vie à cette déclaration en accueillant et protégeant Ayaan Hirsi Ali, cette grande dame qui résiste courageusement au totalitarisme islamique, au moment où le gouvernement néerlandais, se refuse à assurer sa protection. Ça nous changera de cette tradition française qui a longtemps consisté à donner asile aux ex-dictateurs ou aux futurs tyrans. Que vive la rupture.
lundi 22 octobre 2007
GUY MOQUEUR
Ne te frappes donc pas ainsi mon bon Joffrin. Saches que tu n’es pas seul. Nous sommes au moins deux à partager le même avis à Gauche. Á savoir que l’Histoire n’appartient pas qu’aux profs, que cette mauvaise foi voulant qu’il n’y a d’instrumentalisation de la part du pouvoir que quand celui-ci est à Droite est insupportable et qu’un fonctionnaire c’est fait pour fonctionner, sauf bien sur quand on lui demande d’exécuter un ordre illégal ou criminel. C’est vrai quoi, de qui se moque-t-on ?
Cependant, à l’inverse de toi, mon cher Laurent Joffrin, après une enquête approfondie, il m’est possible d’avancer la raison profonde à cette fronde enseignante. Et oui, c’est triste à dire mais si les profs refusent de lire la lettre de Guy Môquet, c’est tout simplement à cause de la baisse du niveau scolaire. Á l’image de leurs élèves, beaucoup trop de profs ne savent plus lire. Qu’est-ce qui me permets de dire ça ? Et bien, la réponse formulée par un futur instit à l’une des questions de l’épreuve orale de titularisation, juin dernier, dans l’académie de Créteil.
Á l’issu de son passage par l’IUFM, à la question « quel est le nom donné à l’hymne national français », ce bougre ne trouve rien de mieux que de répondre « la Francilienne ». Le membre du Jury mettant cela sur le compte de l’émotion cherche alors à détendre notre candidat d’un « je constate que vous êtes quasiment engagé sur l’autoroute des vacances ». Devant l’absence totale de réaction rétinienne de la part du candidat à l’écoute de ce trait d’esprit, voici notre membre du Jury prêt à conclure que soit ce prétendant à l’enseignement est un supporter fanatisé du PSG pour qui le mot « Marseillaise » est impossible à déglutir, soit qu’il avait là un spécimen d’illettré incapable de lire la lettre de Guy Môquet. Et ouais, chers professeurs, même pas cap de lire la lettre de Guy Môquet. Capus nec capus, tas de cancres !
Devant ces conclusions, vous me demanderez alors ce que vient faire en illustration, la photo de mon Nokia N95 (PUB), bien plus performant que le iPhone tout pourri de chez Apple, cela dit en passant. Il se trouve là, tout simplement parce que j’ai décidé de faire plaisir à notre président en faisant de la lettre de Guy Môquet le message d’accueil de mon répondeur.
Ben oui, faut bien lui offrir des petits plaisirs à notre président. Vu la scoumoune qu’il traîne depuis le début de son mandat, sa femme et la France qui le quittent, je vous répète qu’il s’agit d’être un peu gentil avec notre président chéri, tas de sectateurs gauchistes de la corporation enseignante.
Sans oublier qu’il faut être aussi un peu gentil avec les communistes. Vous voyez bien qu’ils vont mourir. Autant la lire, leur lettre d’adieux...
SIL sac de bile.
dimanche 21 octobre 2007
L’AUBE LE SOIR OU L’ENNUI
À y’est ! Après un combat titanesque contre les forces de l’ennui, je viens d’achever le Yasmina Reza. Comment le définir ? A vrai dire, il ne s’agit pas d’un livre, ni d’un romanquête, ni d’un opuscule, presque un « fascicule » (Giscard page 154), comment veux-tu, comment veux-tu, que je…
En fait il s’agit d’un album Panini, ces albums pour enfants où l’on collait les vignetes de nos joueurs de foot préférés. À la différence près que mes albums Panini, je les ai tous gardés. Alors que là franchement dés la dixième page, j’ai eu envie de poser l’album de Yasmina aux encombrants. C’est la première fois que j’ai eu envie de jeter un livre. Je lui en veux aussi pour ça. Car je lui en veux.
Voici quelqu’un qui suit le protagoniste de l’une des plus fascinantes campagnes présidentielles que ma génération ait connu et qui ne trouve rien de mieux qu’à nous coller des petites vignettes inintéressantes au possible, surchargées d’une prose insupportablement mièvre. Des vignettes où Yasmina raconte comment elle a révélé The phrase que personne n’a relevé, celle où notre Nico national raconte que ce qui le sépare de Bush, c’est que George a réussi à se faire élire deux fois. Des vignettes où Yasmina raconte comment elle a vu des trucs que d’autres n’ont pas vu, comment elle a embrassé Nico un soir de réveillon pendant que Cecilia s’occupait de la cheminée, comment elle n’est pas sure que les amis de Nico soient vraiment ses amis, comment elle voit Nico, comment elle se voit le voir, se voit l’inventer, comment Moi Yasmina voit ce clair obscur émergeant depuis l’aube de la nuit où luit le soir, cet instant trop grave beau sa race, putain chier. Des vignettes où Yasmina se fait plaisir. Ça m’a fait chier.
Au moins dans « La femme Fatale » sur la Ségolène de Raphaëlle Bacqué, le style bavardage de mercerie distillait un contenu alors que là rien. Dans ce « Moi, Nico et Moi » que du bavardage de collégienne.
Pourtant, j’aurais dû me méfier. C’est le premier bouquin que j’achète en hypermarché, entre le rayon légumes et celui de « la foire à un euro ». D’ordinaire je n’y arrive pas. Il faut que je les achète chez Ma Fnac préférée. Là curieusement, j’avais vaincu mon Surmoi culturel. Un signe.
Sérieux, en le lisant souffreteusement, je me suis dis tout ça jusqu’à la page 136. Je me disais qu’elle aurait dû s’arrêter au titre, un haïku qui vaut ce qu’il vaut mais déjà plus que ce bouquin. Ce machin. C’était sans compter sur la page 136, un pur moment de bonheur. J’y ai découvert le meilleur de Reza. Sa grand-mère. Voici le passage in extenso. Que du bonheur, tellement représentatif par ailleurs du niveau où la pensée, oups, le sentiment politique est arrivé chez nos concitoyens…
« Un thé chez mamie. Je lui demande pour qui elle compte voter. Je suis bien embêtée, dit-elle. Bayrou, sûrement pas. Je ne vote sûrement pas pour un homme qui a fait six enfants à sa femme. C’est un maladroit. Le Pen, bon, on sait très bien les opinions de cette vieille baderne. Ségolène, j’ai envie de la gifler. Pour moi, je vais te dire, elle serait chez Franck et fils, il y a trente ans, en train de me dire Madame M., j’ai pour vous une petite robe bleue qui vous irait très bien… on appelait ça une première, une première vendeuse, maintenant on dit une responsable, comme la femme de ménage maintenant on dit une technicienne de surface. Je trouve Marie-George sympathique et pas con. Je ne voterai pas pour elle mais je l’aime bien. C’est une femme que je pourrais rencontrer dans un marché et inviter à boire un café. Nicolas est trop nerveux. Ayant un fils comme celui que j’ai, je sais trop bien ce que c’est un nerveux. Il lui manque dix centimètres, ça le gêne au niveau charisme international. Mitterrand, on s’apercevait pas qu’il était petit parce qu’il était placide, alors que Nicolas est un fox-terrier qui court partout en aboyant. Le type qui finit en « i », le vieux qui a l’accent du Midi, alors pour moi il vendrait du saucisson d’âne corse à La Baule-les-Pins, ce serait parfait. José Bové, d’abord je ne ferai rien pour lui avant qu’il ne se rase la moustache. La pipe, je la lui casserais, pang ! La moustache et la pipe, deux choses que je ne supporte pas chez cet homme. Au début de José Bové j’avais une certaine sympathie pour ce type frondeur qui foutait le feu aux endroits où on bouffait de la merde. Après non. Pour moi il est zéro. Et quand est-ce qu’il trouve le temps d’être agriculteur ? Voynet, je la trouve gentille, mais enfin, bon, quand elle s’adresse à moi Voynet pour la couche d’ozone, j’y fais attention, mais quand elle s’adresse aux grandes industries qui l’écoute ? Ils en ont rien à cirer de Dominique Voynet. Tu sais, il n’y en a pas beaucoup qui trouvent grâce à mes yeux.
- Mais alors pour qui tu vas voter ?
- Ben, je vais voter pour la Sarkotte, soupire-t-elle. »
Merci beaucoup Yasmina de m’avoir fait connaître ta mamie. Ça méritait bien 18 euros. Comme quoi faut toujours lire les livres jusqu’à la fin et pas seulement à cause de l’engagement décisionnel. Bon je vous laisse, j’enchaîne sur « La comédie du Pouvoir » de Françoise Giroud…
SILar
samedi 20 octobre 2007
UNE VERITE QUI DEMANGE
Ma parole, c’est qu’on frise la surchauffe dans les milieux écologiques. Nicolas Hulot joue les bulots en filtrant la vase médiatique avec son pacte écologique, avant de s’enfoncer dans les sables mouvants du politique. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sacrifie quelques forêts histoire de pondre un énième rapport. Le Pape appelle à respecter « l’œuvre de Dieu ». Les Verts font feu de tout bois afin de surfer sur la frousse de même couleur que nous ficherait l’insécurité écologique. Borlo nous fait le coup du Grenelle. Claude Allègre se la joue Mammouth en voie de disparition, en tenant à brouter tranquillement alors que tout le monde lui répète de ne pas rester dehors. Sans oublier Francis Lalanne qui tient lui aussi à « dépolluer la planète » « avant que la mort ne nous programme sur son grand ordinateur ».
Et la pollution sonore, t’en fais quoi, mon pote ?!? Comment ça rien ! Je ne sais pas vous, mais j’ai comme une grosse envie de fraîcheur, moi !
« Chérie, puisque t’es là à rien glander pour la planète, apporte-moi donc un petit Coca Ground-Zero bien frais, s’il te plait »… « Merci ma chaudasse, oups, merci ma chérie ! »
Que l’on ne croie pas toutefois que je sois un tenant du « laissez faire, laissez passer », que je ne souhaite pas que l’on gère raisonnablement nos ressources présentes et que l’on ne prenne pas soin de notre environnement, pelouses, squares et autres bacs à fleurs, pour notre bien ou celui de nos crétins de gamins qui ne pensent qu’à leur i-podes, leur i-fringues et autres i-conneries pendant que j’emmène les pelures du foyer au compost. Il se trouve juste qu’une fois le principe affirmé que « notre maison brûle », on a tout dit et rien fait et que moi, ça me gave. Ça me gave d’autant plus qu’outre ces grands principes, les solutions soi-disant radicales proposées par les écologistes me plongent dans la consternation. Il faut encadrer la croissance, freiner la croissance, équilibré la croissance, répartir la croissance... faute de mourir d’insolation, au moins ils me tueront de rire.
Eh, les cocos verts, allez donc expliquer aux Américains du nord comme du sud, aux asiates en général et aux chinois en particulier que notre style de vie n’est pas top pour le cosmos. Allez donc expliquer à l’Afrique qui se meurt du manque de croissance et qui vendrait 12 fois l’âme et l’atmosphère de la planète pour être à notre place que l’on va tous réfléchir à comment répartir tout ça. Avant que vous n’ayez commencé à exposer vos bonnes blagues bio, la cocotte minute terrestre aura eu le temps d’exploser 12 fois. Allons, allons, un peu de sérieux ! Vous connaissez quelqu’un, y compris parmi vous, capable honnêtement de refiler, à des quidam qu’il ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam, son bien-être ou celui qu’il bâtit péniblement pour ces rejetons. Vos objections de croissance ne sont que des foutaises ou aussi peu compatibles avec l’Humain que les délires consistant à tendre l’autre joue quand on vous gifle ! Alors que faire ? C’est très simple !
Ouarf ! Ouarf ! J’adore faire ce coup-là !
S’il convient de chercher à mettre en place au niveau international les moyens de limiter la casse pour les siècles à venir, il ne faut cependant pas se leurrer. Bien des chercheurs disent que pour ce siècle, toute rectification des changements climatiques est inenvisageable. Et moi je vous dis que l’on ne sait pas si le phénomène est réversible et si la Terre ne va pas nous faire tout simplement un de ces mega « reset » dont elle a le secret. Hop, on laisse toute vie se dissoudre et on remet la soupe biologique sur le feu. Pessimiste moi ? Non ! Conscient que nous ne somme pas grand-chose et qu’à tout instant, on peut se faire exploser la carcasse par tout objet céleste mal intentionné. Alors que faire ! C'est pourtant évident!
Ouarf ! Vraiment j’adore !
Un proverbe japonais dit que « la solution vient souvent d’en haut ». Comment ça?!? Il n'y pas à dire. Vous disposez d'autant d'imagination qu'une cocotte en fonte usinée sous l'ancien empire soviétique. Levez donc les yeux, bande de limités. La solution est en grande partie là-haut ! Et oui, en installant des bases industrielles sur la lune ou dans la ceinture d’astéroïdes, riche en matières premières, exit dans le cosmos, la pollution. Sur mars, les gaz à effet de serre sont même désirés.
Notre excès démographique, hop ! dans l’espace ; La conquête de nouveaux espaces, dans l’espace ; la guerre, dans l’espace, encore que pour qu’il y ait guerre il faut rareté de la ressource or je peux vous assurer que la ressource spatiale est loin de se faire rare. Fini le syndrome de « l’île de Pacques » où des groupes rivaux dans un espace limité se tirent la bourre jusqu'à épuisement des ressources. Dans l’espace, je peux vous dire que niveau limitation de la croissance, on n’est pas prêts à se poser la question avant longtemps.
Fini le risque de disparition de notre espèce. Fini notre plus grande angoisse. Le ciel pourra bien nous tomber sur la tête, une grande partie de notre descendance ne sera plus là… Et histoire de me faire plaisir, je ne résiste pas à vous soumettre un dernier argument… Si notre avenir sur cette jolie planète se trouvait définitivement cramé, on aura réussi à mettre notre descendance au frais, au frais intersidéral…
Mais j’apprends à l’instant que l’homme d’influence que je suis a réussi à rallier un ancien ministre de la défense canadien, Paul Hellyer, à l’idée d’Odyssée spatiale pour notre espèce. Cependant, à l’évidence, il n’a pas tout compris à mon exposé.
Dans sa déclaration au journal « Ottawa Citizen », Paul Hellyer demande à ce que soient rendues publiques par les différents gouvernements, les informations à propos des technologies extraterrestres en leur possession. Technologies qui permettraient de résoudre tous nos problèmes…
Aïe ! Aïe ! Aïe ! Laissez-moi vous répéter, encore une fois, bande de terriens accrochés aux jupes de maman Gaïa, que l’infantilisme consistant à vouloir attendre dans le nid, que tout nous tombe du ciel, tout cuit, dans le bec, doit laisser la place à une démarche où, volant de nos propres ailes, nous irons chercher les réponses, nous mêmes, tout là-haut. L’espace seul avenir de l’espèce.
Ça tombe bien, on vient de découvrir la première planète de type terrestre habitable par notre espèce. Elle tourne autour de l’étoile Gliese 581, une étoile de type Naine Rouge située seulement à 20 années lumières de notre système solaire. Une Naine Rouge. C’est formidable ! On pourra y envoyer nos marxistes. Il ne restera plus qu’à trouver une planète habitable ou pas, tournant autour d’un trou noir ou brun, histoire d’y envoyer nos fascistes et nos islamistes puisqu’ils partagent les mêmes goûts en matière d’astres nihilistes.
SIL commandant du USS GALACTICA
PS : à l’adresse de mon bon pécore d’auvergnat devenu guide suprême chez les zozos raëliens, qu’il sache que j’accepterai sans hésiter, à l’inverse de messire Houellebeck, le titre honorifique de Grand Prêtre. J’ai rarement vu une secte avec autant de meufs aussi bonnes, à part peut-être celle des Mormons. Leurs petites prosélytes blondes à jupe plissée sont on ne plus à mon goût. Miam, miam !... Oui j’arrive tout de suite ma chèrie...
PS2 : Pour mon bon Tranxenne. Je sais ce que tu vas dire mais que veux-tu, la pédagogie n’est-ce pas l’art de la répétition.
PS3 : Par ici le Prix Nobel de la Paix. Mon article est bien plus brillant que le petit film de Al Gore et me donne par conséquent droit à ce prix, non mais !
vendredi 19 octobre 2007
ÉOLIENNES A PRIERES
On me fait très justement remarquer que je me moque rarement des bouddhistes et ce alors que leur prosélytisme virulent, leur intolérance, leur insupportable tentative de putsch en Birmanie, leurs actes de terrorisme quotidiens et leur attentat permanent à la bienséance vestimentaire, par le port de ces robes orange-MoDem ridicules, deviennent insoutenables. Sans oublier tout le cérémonial dont bénéficie ces jour-ci aux Etats-Unis, cet homme de tous petits paix qu’est le Dalaï-lama. Un scandale !
Tout juste Auguste ! Comme je déteste l’injustice, ils vont avoir droit, eux aussi, à un coup de règle écologiste sur les doigts !
J’avouerai tout de même mon intention d’y aller mollo. C’est qu’ils sont extrêmement dangereux tous ces bouddhistes psychopathes. Or je ne voudrais pas qu’ils s’immolent par le feu, ces cons-là, par l’application, ma foi, un tantinet littérale de leur maxime « les bouddhas naissent dans le feu ».
Voici donc une première vanne, une vanne modérée : Eh, les gars, en ces temps où les énergies renouvelables sont à la mode et alors qu’on peut négocier l’absence de rejet de CO2 en bourse, compte tenu que le Tibet, le Népal, le Bhoutan, technologiquement parlant, c’est le nirvana au sens bouddhiste du terme, c’est-à-dire, le néant, pourquoi vous ne brancheriez pas des dynamos sur vos moulins à prières…
SIL « océan de sagesse, plénitude de compassion, grand purificateur des karmas encrassés, déboucheur de siphons à chakras et installateur exclusif de dynamos brevetées sur moulins à prières»
jeudi 18 octobre 2007
LES PLAIDOIRIES DE MAITRE CONNARD
Depuis février dernier, nos juristes bruxellois planchent sur le listage et les qualifications possibles des crimes et délits contre l’environnement. La Commission européenne a en effet présenté le 9 février 2007 une proposition de directive visant à contraindre les Etats membres de traiter les atteintes graves à l’environnement comme des infractions pénales. C’est bien, ça ! Je suis très pour même ! C’est bien, c’est bien, c’est bien ?!?
Mais dites-moi, une interrogation venant de s’immiscer aussi sournoisement que subrepticement dans mon entrain, comment comptez-vous faire pour les parties civiles ?
Assisterons-nous à des séances mettant en présence, par mediums interposés, l’esprit de Gaïa assistée par son avocat, Maître Mercure de l’Olympe, ou bien des Hents, ces arbres mythiques, doués de parole.
Je vois d’ici une autre scène :« dites-moi madame la marmotte… Si j’ai bien compris, alors que vous emballiez les tablettes de chocolat Milka™ (Pub) dans le papier allu prévu à cet effet, v’la t’y pas que des émanations de lécithine de soja transgénique vous assaillirent violement, provoquant ainsi votre fausse couche et la perte de vos 15 embryons. Ce qui en conséquence vous pousse à demander réparation pour ce génocide effroyable, c’est bien ça ? »
Quelle imagination ! Et dire que l’on ose prétendre que les technocrates de Bruxelles ne servent à rien alors qu’ils s’apprêtent à détrôner Tolkien.
Allez, les gars, au boulot ! Je veux voir ça de mon vivant.
Au passage, si je peux me permettre une suggestion. Pourquoi vous ne construiriez pas le futur Tribunal International des Crimes contre l’Environnement (TICE), sur pilotis, à Lateu, village de l’île de Tegua, dans l’archipel du Vanuatu. L’archipel du Pacifique qui s’apprête à disparaître sous les flots. T.I.C.E. c'est Nice.
SIL homme de l’Atlantide.
PS : L’illustration est « Le Juriste », un tableau de Giuseppe Arcimboldo (1526-1593) , dont les œuvres sont exposées au Musée du Luxembourg du 15 septembre 2007 au 13 janvier 2008.
mercredi 17 octobre 2007
POLLUEUR MAUVAIS PAYEUR
Parmi les principes susceptibles de polluer la pensée, il y en a un qui me fait bien marrer. Non pas le Principe de Précaution qui sans ses excès pétochards, réfractaires à la recherche ou au progrès, est tout à fait légitime puisque « la prudence est mère de sûreté » mais plutôt le Principe d’Absurdité qui dans sa version OGM devient de plus en plus fertile.
L’un des fruits de ce principe veut que l’on puisse échanger en Bourse nos « droits » à polluer.
Ce qui est surtout marrant, c’est que l’on soit devenu suffisamment manipulables pour accepter d’avaler ce genre d’absurdités. Car d’une part ou bien le fait de polluer n’est pas bien grave et à ce moment « aime et fait ce qu’il te plait » pour employer une maxime propre à ce gardien du Jardin d’Eden non-pollué que fut Saint Augustin, ou alors le fait de polluer caractérise un comportement délictuel voir criminel par les dégâts qu’il provoque sur notre cadre de vie et notre santé. À partir du moment où c’est la deuxième hypothèse qui l’emporte, s’échanger un « droit » à polluer équivaut à s’échanger des droits en matière de criminalité.
Ça vous viendrait à l’esprit vous, d’aller voir votre voisin, celui qui a des prédispositions pour le crime, et de lui revendre votre droit à violer, à voler ou à tuer sous prétexte que ce genre d’activités ne vous branche pas du tout...
Étonnant non ?
SIL Demak’up
mardi 16 octobre 2007
GLOBAL WARMING : ENFIN LA VERITÉ !
L’expression anglaise « Global Warming » désigne la notion de « réchauffement climatique global ». Bien qu'étant un ennemi du franglais, j’avoue tout de même préférer le « Global Warming ». Ça claque ! Ça fait très titre de Film catastrophe made in Hollywood, Hollywood qui, si l’on en croit certains européens, n’est pas loin d’être responsable du réchauffement climatique. Tout est toujours de la faute d’Hollywood, de ces satanés Américains, même quand une majorité d’Etats américains a ratifié le traité de Kyoto.
Soyons sérieux ! Alors que les sciences dures s’en tétanisent les membranes du cerveau à force de chercher les causes de ce problème et surtout les moyens d’y remédier, je suis fier d’annoncer à la galaxie toute entière qu’une science molle, la mienne ou plutôt l’Anthropologie vient d’apporter la réponse définitive pour ce qui est de l’origine comme de la solution au problème. Alors les gars, qui est-ce qui nous a mis dans la merde, encore une fois? Qui c’est ? Et bien, les Meufs, les gars ! La cause du « Global Warming » est la Femme ! Comment suis-je arrivé à cette conclusion ?!? Facile !
L’hiver dernier, avec ma tribu « arc-en-ciel », on se décida à passer des vacances là où plongent quelques racines familiales, à Bidarray, au beau milieu de la réserve des « european natives » Basques. Dans ce dessein, nous avions prévu de louer un chalet pour 12, en bordure du GR10, un célèbre parcours de randonnée, histoire de marcher un peu entre deux rasades de vin, de jambon et de fromage de pays. Dés notre arrivée sur les terres basques, nous dûmes réviser nos prétentions pédestres à la baisse. Il faisait un temps à ne pas mettre un potiok (une espèce de poney 4x4 basque) dehors. Une horreur !
À tel point que mon filleul, mi-Guadeloupéen mi-Normand, fit une violente réaction épidermique au froid, de type fraise tagada, dés notre arrivé à Biarritz et ce malgré ses gênes normands. C’est dire ! Une fois arrivés au chalet, ce fut bien pire. Un froid humide à vous donner des envies d’Enfer, nous saisit y compris à l’intérieur de la maison. Je ne vous cacherai pas que tout cela jeta un froid.
Du coup, les emmerdes ne tardèrent pas à poindre le bout de leur nez gelé. Les femelles se mirent à geindre, nous sommant de trouver une solution. « Réchauffement climatique, mon cul, oui ! » me dis-je. Pendant que ces dames et leur marmaille se jetaient sur le Nutella, nous les mâles, sortions sous l’Iparra (vent du nord) afin de couper du bois. Et c’est là, alors que le bois se faisait débiter sous les coups rageurs de nos haches, que mon frangin me fit entrevoir la lumière lorsqu’il nous fit remarquer que réchauffement climatique ou pas, cela faisait déjà deux étés qu’il tombait malade, tant le temps était pourri, et qu’il allait sans doute nous choper une fluxion de poitrine à force de jouer les bûcherons pendant cette semaine de vacances qui se devait d’être reposante. Oui, c’est là, au mot bûcheron que la vérité me prit à froid.
Le réchauffement climatique n’est pas lié aux comportements de l’Homme mais a bien pour unique origine les lubies de la Femme. Et oui ! Qui donc se plaint du froid en permanence? La Femme ! Qui demande à ce que le chauffage soit allumé dès le mois d’octobre et ce jusqu’aux saints de glace, en Mai ? La Femme ! Du coup qui est la cause de notre dépendance aux hydrocarbures ? les gonzesses !
Qui devait nous emmerder déjà sous les différentes périodes glaciaires afin d’obtenir une température convenable à l’intérieur de la grotte ? la femelle Erectus ! Du coup, l’invention du feu… La faute aux femmes ! L’origine de la taille du Silex pour nous fabriquer des haches nous permettant de jouer les bûcherons ? toujours la femelle Erectus comme la Sapienne !
Croyez-en mes gênes, messieurs dames, puisque niveau silex, à part moi-même qui suis de la première génération à ne tailler que du crayon, dans ma famille, tous les mâles du côté de mon père étaient tailleurs de pierre, de père en fils. Croyez-moi, cette Vérité qui démange était tapie au fond de moi depuis des millénaires. La voilà enfin révélée. Par conséquent, en bonne logique, la solution au réchauffement climatique réside dans la disparition de la Femme. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Logique !
Plus sérieusement, tout ça était bien prévisible. Il y a, en effet, chez moi, en Galice Bracare (celle du Portugal), une chanson populaire qui traitait déjà, depuis longtemps, de l’inconséquence de nos actes et de leurs conséquences désastreuses pour notre avenir. Écoutez plutôt (traduction plus bas) cette chanson de Quim Barreiros.
« X’tava à assar sardinhas com o lume à arder. Queimei a pilinha sem ninguem saber. Se fosse outra coisa, nao me importava. Mas foi a pilinha que tanto estimava ».
« En grillant des sardines sans surveiller le feu ; j’ai braisé ma pine sans en faire l’aveu. Si j'avais cramé autre chose, je ne serais pas d'humeur chagrine; mais il s’agissait de ma pine que je tenais en haute estime. »
SILex SILurien
PS: Billet joué sur DailyMotion
lundi 15 octobre 2007
LE BORLÔ : QUAND LE MYTHE PERCUTE LE REEL
Puisqu’on est en plein Grenelle, n’oublions pas l’un de ses artisans. Aussi je ne résiste pas à l’envie de vous retranscrire, tel quel, un petit article, situé page 39 de « la grande encyclopédie des Lutins » de Monsieur Pierre Dubois.
« Le Borlô ou Braillard de l’Abbaye :
Au temps jadis rapporte Armand Pellegrin (le Folklore brabançon, 1921), un monstre aquatique vivait dans les étangs de l’abbaye des Prémontré d’Opheylissem (Belgique) : pendant les nuits sombres de tempête et d’orage, ses appels et cris menaçants se faisaient entendre à plusieurs lieues à la ronde. Personne n’est parvenu à le faire disparaître par la force ; il est parti spontanément avec les eaux des étangs qui se sont retirées.
Le Borlô est aussi un nain fol et médiocre de la tête faisant beaucoup de vains discours et moult tapages pour se hausser au lignage des roys. Mégalomane et dangereux, il a trouvé désormais sa place parmi les baveux, babilleurs et orateurs politiques. »
Voilà, Voilà, Voilà…ça s’est fait…
SIL Elficologue
IL GRÊLE SUR LE GRENELLE
Bientôt la fin du Grenelle de l’environnement. L’accouchement de la souris verte est prévu fin octobre. Avant que l’on se serve des clés USB pour clore les débats, le Républicoin a décidé de consacrer cette semaine à la problématique environnementale. Et pour commencer, je déchaînerai les éléments numériques sur une conception écologiste qui me crispe. Celle du Pur et de l’Impur. Celle qui rêve d’un Monde blond comme les blés aux yeux bleus.
En effet, après que d’autres extrêmes aient échoué à purifier la race humaine par son aryanisation ou bien à purifier le corps social par sa prolétarisation; au même moment où des puristes de l’islam cherchent à hallaliser le Monde et que les pourris de la Finance travaillent à laver toujours plus d’argent sale dans leurs paradis fiscaux; voici que nos verts dans le fruit se sont carrément donné pour mission de purifier la planète en proposant de revenir par le biais du mythe de l’age d’or à notre biotope originel. Carrément !
Ça me gonfle ! Au lieu de nous pomper l’air, pourquoi n’iraient-il pas sur Venus où l’atmosphère irrespirable ressemble à peu de choses près à celle de nos origines planétaires. Sérieux, ce qu’ils peuvent nous polluer l’existence tous ces purificateurs.
Isotope SIL
dimanche 14 octobre 2007
LA PENSÉE PETIT BLANC
L’écrivain néerlandais Ian Buruma, professeur de démocratie au Bard Collège de New York analyse de la façon qui suit, le terme d’islamofascisme, dans une tribune diffusée par le « Project syndicate » et reprise par La Vanguardia (Espagne) puis par le Courrier International (France).
"Il (le terme d’islamofascisme) n'a pas été inventé par hasard. Il incite à voir une grande partie du monde islamique comme une extension naturelle du nazisme. Saddam Hussein, qui n'avait rien d'un islamiste et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui est un islamiste convaincu, sont souvent décrits comme des successeurs naturels d'Adolf Hitler. (...) Malgré tout, les analogies avec le régime nazi, bien qu'efficaces pour dénoncer le point de vue des personnes avec lesquelles on est en désaccord, sont généralement fausses. Aucune armée islamiste ne s'apprête à marcher sur l'Europe ? À noter que la majorité des victimes de l'islamisme révolutionnaire vivent au Moyen-Orient et pas en Europe ? Et Ahmadinejad, en dépit de sa rhétorique désagréable, n'a pas l'once du pouvoir qu'avait Hitler."
Intéressant n’est-ce pas ? Puisque Monsieur Buruma, qui est sans doute le plus grand penseur de son immeuble, veut pinailler, qu’il me permette de le rappeler à l’ordre. En effet, de l’avis de certains spécialistes, le nazisme allemand n’a rien à voir avec le fascisme italien. Donc qu’il ne confonde pas nazisme et fascisme lorsqu’il parle d’islamofascisme.
Ensuite, pour redevenir un peu plus sérieux, il est évident qu’au sens strict, le fascisme est une forme bien précise de totalitarisme. Cependant, il n’en conserve pas moins avec d’autres, et plus particulièrement avec celui qui nous occupe, bien des points communs. La soumission de peuples entiers à des chefs naturels ou surnaturels autoproclamés, la négation de la démocratie et des droits de l’homme, une mobilisation générale décrétée autour d’un projet collectif unique d’inspiration raciale, nationale, idéologique ou religieuse, ainsi qu’un mépris ou une haine des autres groupes humains conduisant souvent à la guerre.
C’est ainsi que le terme de « fascisme » se trouve employé par le commun pour signifier, avant tout, notre amour de la liberté et notre rejet de tout totalitarisme. Et c'est ainsi également que le terme d’islamofascisme se trouve légitimé, n’en déplaise aux démocrates mous, qui comme en 1940, attendront que les historiens se prononcent un jour sur la question.
Mais je n’en ai pas finit avec Monsieur Buruma. Je vais même m’amuser encore un peu avec lui puisqu’il représente à merveille la victime d’un syndrome, touchant pas mal de nos petits penseurs blancs.
J’ai en effet remarqué depuis longtemps, chez certains petits penseurs blancs, que pour qu’un totalitarisme soit pris au sérieux, mérite l’adjectif générique de « fascisme », qu’il lui faut avoir été pensé et organisé par des peuples sérieux, blancs, voir aryens. Les Bougnoules sont indignes de totalitarismes aussi beaux que les nôtres. Marx estimait déjà la « sous-race » Slave indigne du marxisme. Il vouait son marxisme aux Allemands ou aux Anglais. Monsieur Buruma lui-même, ne dépossède-t-il pas les Italiens de leur « fascisme » pour le confondre avec l’Allemand. Le fascisme c’est bien plus sérieux, bien plus beau quand il est allemand, n’est-ce pas ?
Un beau fascisme blond, bien organisé, avec des magnifiques uniformes gris, des défilés sublimes, des chars rutilants, des plans de batailles imprimés sur papier glacé. Une idéologie vous mettant la tête au carré en même temps qu’elle vous rase les cheveux en quatre. Un truc qui a de la gueule, quoi. Un truc de Blanc. N’est-ce pas Monsieur Buruma ?
C’est bien connu, les Bougnoules sont incapables de tout ça. Les fascismes portugais, espagnols, grecs, d’Amérique du sud et que sais-je encore, ne sont pas bien sérieux. Trop bougnoules déjà ! Imaginez alors celui des musulmans. Pas sérieux je vous dis. N’est-ce pas Monsieur Buruma ?
Le « Coran » théorisant le combat (djihad) de Mahomet n’est certainement pas à la hauteur du « Mein Kampf », théorisant le combat d’Hitler, n’est-ce pas ? Perso, je trouve le Coran, bien mieux écrit.
Un blitz de cavalerie ayant repoussé les frontières de l’Islam de plusieurs milliers de kilomètres en à peine un siècle n’est pas à la hauteur d’un blitz de Panzers allemands, ayant échoué, n’est-ce pas ? Perso, je trouve le blitz islamique bien plus impressionnant.
La théorisation d’un « Drang nach Welt » (marche vers le monde) islamique, par la guerre, et par « le ventre de nos femmes », comme le disait l’ancien président algérien, Houari Boumediene (voir également l’hadith n°1), qui a plutôt bien réussi est là encore moins impressionnant que le « Drang nach Osten » (marche vers l’est) allemand, poursuivi par un Hitler en quête d’espace vital, n’est-ce pas ? Désolé mais là encore, le point est pour Mahomet.
Par ailleurs, je suppose que les menaces d’anéantissement d’Israël comme les tentatives maintes fois répétées, sont hors sujet. Bien évidemment. Tout comme la mise au pas d’un milliard d’êtres humains, leur soumission à des chefs, à des commandeurs de croyants, à un prophète, à un dieu. Tout ça au nom d’un quelconque paradis, d’un vulgaire Wal-Allah.
Puisqu’on vous dit que le Bougnoule est incapable de penser à mal, d’avoir théorisé un système « fasciste », totalitaire, ayant démontré depuis plusieurs siècles son efficacité. Suffisamment efficace d’ailleurs pour avoir impressionné Hitler lui-même. N’est-ce pas Monsieur Buruma ?
C’est fou quand même tous ces points communs, non pas avec la pensée fasciste mais carrément avec la nazie. De pures coïncidences, de toute évidence.
Ah, le mythe tenace du bon sauvage, cette condescendance du petit blanc, ce racisme bien-pensant, capable de nier l’autre dans ses bonnes œuvres comme dans ses mauvaises, de nier au bon sauvage une quelconque capacité stratégique. Le bon sauvage étant bon par essence et non par ses œuvres, puisqu’il est incapable d’œuvrer, d’accomplir ce dont nous sommes nous, les blancs, capables, en bien comme en mal. Est-ce ça, le fond de votre pensée, Monsieur Buruma ?
Et dire que ce sont ces opinions-là qui ont pignon sur rue. Et dire que si tout ça n’était pas si grave, j’en rigolerais de bon cœur.
En parlant de gravité, histoire de rassurer ce grand angoissé de Buruma, il est fort probable qu’un scénario moins cataclysmique que celui de type hitlérien, voir pas cataclysmique du tout, soit tout à fait possible, mais pour travailler à l’écriture de ce scénario, il faut au moins retirer les stylos qu’on s’est enfoncé bien profondément dans les mirettes.
SIL bien trop bougnoule pour Buruma
PS : Hadith numero 1 : Nous sommes tous d’accord que si un être humain risque sa peau à traverser mers et déserts, c’est avant tout pour y chercher une vie meilleure, n’est ce pas ? Cependant, d’après-vous que se passera-t-il si au départ comme à l’arrivée il y trouve des autorités religieuses encouragées par des politiques, pour lui rappeler ce que leur prophète a ordonné en son hadith numéro 1, intitulé « Les actes ne valent que par les intentions » :
« Les actions ne valent que par les intentions qui les animent et chaque créature est rétribuée en fonction de son intention. Celui qui aura émigré pour Allah et son envoyé, son émigration lui sera comptée comme dédiée à Allah et à son envoyé. Celui, en revanche, qui aura émigré pour glaner quelque bien de ce monde ou pour prendre femme, son action ne lui sera comptée que pour ce pourquoi il aura émigré. »
Que les choses soient claires. Toufik, mon voisin de palier n’est responsable en rien de cet Hadith. Il veut juste une vie meilleure. Comment lui en vouloir. Je l’aime bien mon Toufik. Il en va cependant tout autrement dans les cervelles de ceux qui au pays l’ont poussé dans le bateau, dans les cervelles de ceux qui la lui pourrissent tous les vendredis après-midi, et dans celle de ceux qui chez nous laissent faire par ignorance ou lâcheté.
samedi 13 octobre 2007
APHREURISME MARSEILLAIS
Moins d’impôts et de fonctionnaires pour quoi ?
Pour augmenter un soi-disant pouvoir d’achat.
Le pouvoir d’engraisser la Finance ou les Chinois.
J’en veux pas ! Je me fous de la Finance et des Chinois.
Je préfère la Santé, la Culture, l’Ecole, la Sécurité, l’Etat…
SIL Rougerie
Mon bon maître Jacques Marseille, qui ferraille dare-dare contre les fonctionnaires, l’impôt et l’Etat, a toujours été un bon petit fonctionnaire. Il a toujours servi fidèlement et aveuglement les idées au pouvoir. Il a même appris très tôt à le faire puisque, si ma mémoire est bonne, il est fonctionnaire depuis ses études supérieures effectuées à l’école Normale Sup. Etudes gracieusement rémunérées par l’impôt. Elément expliquant sans doute qu’il débuta en tant qu’historien classiquement marxiste quand le marxisme était en Chaires. Cela ne dura qu’un temps puisque les temps changent comme tout les –ismes à la mode.
Dans les années 80 il devint historien d’obédience socialiste. Faut savoir obéir à l’obédience en place. Comme il nous l’expliquait lui-même, pour réussir à la Fac, « faut savoir faire la carpette ». Il y réussit très bien.
Sur ce, arrivent les années 90. Le socialisme se meurt et l’alternance donne le tournis. Mon bon maître ne sait plus sur quel pied danser. Un coup sur le pied droit. Un coup sur le pied gauche. Un coup il nous explique, en cours de DEUG, « que la France produit suffisamment de richesses pour verser une rente à chaque citoyen », « qu’il vaut mieux vivre d’investissements boursiers que du travail ». Ce sont les années où il sort « La France travaille trop » (Albin Michel 1989) et « Lettre ouverte aux Français qui s’usent en travaillant et qui pourraient s’enrichir en dormant » (Albin Michel 1992).
Le cours d’après, il partage avec nous un concept se voulant drôle. Celui de « géronticide ». Soi-disant que les trente glorieuses favorisaient le travail et les investissements productifs grâce à l’inflation tueuse de dettes et de rentes. Jamais les actionnaires et les rentiers n’y avaient si peu gagné. Alors que depuis les années 80, l’inflation favorise ceux qui vivent du capital, soit les vieux et les rentiers. Du coup pour relancer l’économie il faut que les vieux claquent pour que la rente circule. Une réminiscence de son bouquin paru en 1983 « Vive la crise et l’inflation ». Ça ne nous a pas fait rire.
Devant le bide de son humour morbide, il change son fusil d’épaule et nous explique la fois d’après, à nouveau, que la France est belle, ses fonctionnaires, ses vieux et ses rentiers magnifiques. C’est à peine s’il ne nous propose pas un giga partouze dans l’amphi N de la fac de Tolbiac. Ce mec est cyclothymique me dis-je alors. Devant l’air séduit, imprimé dans nos yeux d’ados attardés et d’étudiants médiocres, il se dit qu’il y a un marché pour cette idée. Il sortira en 1993 « C’est beau la France ».
Je le retrouve en Maîtrise. Et là je sens comme un changement. Je ne sais pas si c’est la déprime ou l’alternance mais le discours a changé. Il n’y croit pas encore tout à fait mais il essaie. En séminaire, après nous avoir envoyé acheter du sauciflard, du pain, du vin et du fromage, il nous apprend comment spéculer à la hausse et à la baisse. En même temps il nous dit qu’il faut travailler. Que lui-même ne dort que 4 heures par nuit et qu’il bosse le reste du temps. Que c’est difficile parce que le monde de la Fac est sclérosant, les fonctionnaires pas beaux et que les syndicats ça mange les petits enfants. Qu’il y a rien de tel que le monde de l’entreprise.
Je comprends surtout que depuis qu’il fait sponsoriser par le beau monde de l’entreprise les activités de son Association pour le Développement de l’Histoire Economique, qu’il a décidé de devenir un bon petit fonctionnaire, non pas de l’honorable pensée politique libérale, mais plutôt du libéralisme économique. C’est tout Jacques. Jacques adore les –ismes, adore passer d’un excès à l’autre, d’une caricature à l’autre. Pour ce faire, plus Rhétoricien qu’Historien ou Economiste, Jacques manie les chiffres avec brio. Il sait leur faire dire tout ce qu’il veut. Il sait même leur faire faire « la guerre civile ».
Oh, je n’ai rien contre. Après tout, Jacques met enfin en accord ses idées avec ses actes. Quand par exemple il n’hésite pas à faire plancher sur ses travaux toutes ces petites mains étudiantes ou en contrat précaire. Surtout qu’il continue. Qu’il propose à l’Université de devenir vacataire, de transformer son poste d’emploi Public et contrat de droit privé. Il parait que pour Jacques, c’est la nouvelle panacée. « Des fonctionnaires de haut niveau recrutés sous contrat privé avec comptabilité patrimoniale et obligation de résultats ». Il pourra ainsi rendre des comptes sur son activité, son patrimoine, être soumis à des objectifs et à l’évaluation. Il pourra ainsi faire enfin des cours de qualité plutôt que de tester ses dernières lubies sur ses étudiants.
Blagues à part qu’il se rassure, en bon élève, je reste d’accord avec mon maître sur bien des points. Il y a sans doute beaucoup trop de fonctionnaires où ils ne servent à rien et pas assez là où ils seraient utiles, sur le terrain, ce qui produit en effet « une dilution des responsabilités qui crée une irresponsabilité généralisée » chez tous ces hauts ronds-de-cuir.
La faiblesse « des syndicats, alliée à leurs divisions, les conduit à une surenchère verbale qui n’aide pas à résoudre les crises que traverse le monde du travail, mais contribue en revanche à développer chez les Français une culture de l’amertume et du ressentiment ».
« Quand comprendra-t-on enfin que la dépense keynésienne est facteur d’inégalité ? Que les ouvriers sont les premiers perdants dans le système de retraites et de santé actuel parce qu’ils cotisent pour les riches ? Que les aides aux entreprises vont à celles qui n’en ont pas besoin ? Que la recherche française fonctionne mal parce que l’Université n’est pas assez sélective ? »
Y a pas à dire, sur bien des points de fond, je suis d’accord avec lui. C’est sa mauvaise foi et son peu de sérieux qui m’agaceront toujours. Comme quand il prend exemple sur nos cousins du Nord ou sur ces pays « fabuleux » tels que le Portugal ou la Nouvelle-Zélande, pour nous vendre la privatisation des services publics sans à aucun moment nous dire combien cela a coûté à ces Etats. Car de remplacer des fonctionnaires public par des fonctionnaire privés cela a forcement un coût, non ? Faut bien les payer, non ? Il serait bon de nous indiquer combien de contrat privés ont remplacer les contrat publics. Car j’ai du mal à croire que le ministère de l’emploi néo-zélandais en passant de 28000 fonctionnaires à un seul, son ministre, fonctionne sans même une secrétaire de contrat privé. Sérieux, c’est pas que j’aime pas qu’on me bourre le mou mais quand même. Faudrait plus me prendre pour un étudiant en DEUG. Je veux tous les faits pour me faire une idée.
Faudrait aussi que Jacques comprenne qu’un bon fonctionnaire se doit de servir l’Intérêt Général et non pas sa petite carrière. Faudrait aussi qu’il arrête de se la péter économiste. Il est Historien. A moins qu’il en ait honte. Pourtant c’est bien Historien...
Pour conclure, comme je ne change pas mes convictions, moi, qu’elles resteront éternellement démocrates, sauf maladie mentale impromptue, allez donc lire la prose de mon bon maître chez JCDURBANT, mon petit camarade extreme-centriste.
SIL Rougerie
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