J’entends depuis quelques jours des journaleux qui n’y connaissent rien (pardon pour le pléonasme) nous raconter que les persécutions dont sont actuellement victimes les Rohingyas, la minorité musulmane de Birmanie, serait le fait de Bouddhistes extrémistes. Décidemment, l’inculture finira par avoir raison de ce monde…
Jeunes gens, le bouddhisme poussant au quiétisme le plus total ainsi qu’au détachement le plus absolu de toute passion humaine, les violences commises par des bouddhistes en Birmanie ou au Sri Lanka sur d’autres minorités ne sauraient être le fait que de bouddhistes un peu trop modérés dans leur pratique.
Eh oui, face à une menace, la pire violence qu’accomplira un bouddhiste intégriste envers son entourage sera visuelle puisque celui-ci s’aspergera d’essence afin de quitter ce monde cruel de façon éblouissante. Je vous l’accorde, cela suppose un caractère un tant soit peu enflammé mais pas au sens communément admis.
Point commun que l’on retrouve, en principe, dans le christianisme, étant donné que le Christ était du genre à tendre la joue gauche quand on lui frappait la joue droite. Par conséquent, selon la même implacable logique, toute violence sur autrui en provenance d’un chrétien ne saurait être le fait d’un extrémiste mais plutôt celui d’un mauvais chrétien ou du moins d’un chrétien particulièrement modéré dans ses convictions chrétiennes…
Ceci dit, la junte militaire bouddhiste de loin, au pouvoir en Birmanie, ne persécute pas uniquement les Rohinhyas mais aussi les minorités Karen, Chin, Kachins, et plus généralement, tout ce qui ne lui revient pas…
SILddharta
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