vendredi 12 juillet 2013

Une semaine égyptienne vue d'ici


Dimanche 7 juillet : Alors que les yuppies du Caire et d’Alexandrie dansent sur «walk like an egyptian», ce vieil air festif du groupe The Bangles, dans plusieurs villes égyptiennes, les milices islamistes de Mohamed Morsi marquent d’une croix les commerces tenus par des Chrétiens en vue de représailles potentielles. En somme, soirée boule à facettes pour les uns et menace de nuit de Christ’halal pour les autres. Ainsi va l’Egypte.

Lundi 8 : Très sensible aux supposées victimes du capitalisme, beaucoup plus en tout cas qu’aux réelles victimes des régimes tyranniques, une vieille habitude chez lui, le pape François s’en est allé pleurer sur le sort des migrants d’Afrique du nord échoués sur l’île de Lampedusa tout en fustigeant notre supposée indifférence capitaliste. «Demandons pardon pour l’indifférence». Une prière qui semble n’avoir suscité d’autre écho que celui du désintérêt. C’est ballot ! Oh, que l’autre séant du Saint-Siège se rassure. La mort des naufragés de Lampedusa en quête de notre paradis économique, sans forcément le mériter ou y être invités, me laisse tout sauf insensible. C’est juste que l’enfer vécu chez eux, par les Coptes, les démocrates, les femmes et d’autres minorités persécutées, assassinées ou poussées à l’exode par les régimes islamofascistes méritent à mon sens plus d’attention, à commencer par celle d’un pape qui n’a manifesté jusqu’ici que de l’indifférence face à ce martyre. Maintenant, si le sort des réfugiés économiques de Lampedusa l’émeut à ce point, au lieu de chercher à nous faire culpabiliser, que cet hypocrite n’hésite surtout pas à montrer l’exemple, en mobilisant par exemple toute la logistique charitable de l’Eglise pour leur venir en aide…

Mardi 9 : Le fait que le pharaon du palais de l’Elysée ait décrété la mort politique de tous les premiers nés de l’UMP, aurait poussé Nicolas Moïse Sarkozy à interrompre sa traversée du désert. Enflammé tel un buisson ardent, il revient sauver son peuple d’élus et le guider, si l’on en croit Valérie Rosso-Debord, en terre de promesses électorales afin de mieux sauver le pays des sept plaies du socialisme : impôts, déficits, chômage, angélisme, médiocrité, délinquance, et ruine.

Mercredi 10 : pendant ce temps-là l’armée égyptienne traque dans tout l’Egypte les momies islamistes pour les remettre dans les sarcophages qu’elles n’auraient jamais dû quitter…

Jeudi 11 : Do-Min-ique Strauss-Kahn, notre dieu Min à nous, du nom de cette vieille divinité phallique chargée de la fertilité sous l’ancien Egypte, a fait savoir qu’il «pense ne pas avoir de problème particulier avec les femmes». Penser, dit-il. Voilà qui est intéressant. Les plus cultivés d’entre vous auront reconnu dans cette phrase un clin d’œil à cette vieille sentence dont on affublait Priape, le dieu phallique des anciens Grecs : «Priape ne pense pas». Et visiblement, notre petit dieu-bite national non plus…

Vendredi 12 : en parlant de femmes et de troubles de la libido, devant la persistance voire l’aggravation des violences sexuelles faites aux femmes par les maniaques de la vertu islamiste, aussi bien place Tahrir qu’ailleurs en Egypte, je suis heureux d’apprendre que notre jolie et brillante Delphine Minoui, correspondante sur place pour Le Figaro, a pris des cours de self-défense mais aussi de stratégie anti-harcèlement. Content pour elle et pour nous puisque nous voilà en droit de pouvoir la traiter de journaliste potentiellement casse-couilles sans risquer le procès. En toute amitié, bien sûr, et dans la mesure où on lui a appris à viser là où il faut. Bonne chance à vous Madame Minoui et revenez-nous, ainsi que vos collègues, intacte pour ne pas dire vierge…

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