lundi 29 juillet 2013

Quand Pacific Rim Avec Catastrophic


Je viens de voir au cinéma Godzilla 28 ou 724, je ne sais plus. Franchement, l’éditeur aurait dû prévenir que nous avions affaire à un film interdit aux plus de 10 ans, pardon (mon neveu va me tuer si je dis un truc pareil), interdit aux plus de 5 ans bien sûr, tant il faudrait être un nourrisson pour se laisser prendre à cette histoire pour avortons.

Je sais bien que la plupart des scénaristes hollywoodiens, compte tenu de leur cruel manque d’imagination, frisent la décharge neuronale, enfin tout de même. Qu’est-ce donc que cette histoire de robots géants obligatoirement guidés depuis le cockpit par deux humains reliés par un pont neuronal afin de supporter la charge synaptique de l’interface électronique ? Le tout dans le seul but de nous concocter du sentimentalisme d’interface à deux balles. Portenawake !

A l’heure des drones téléguidés à distance, mettant donc à l’abri les vaillants pilotes, cela fait presque préhistorique comme science fiction. De même, on ne voit vraiment pas où se situe la nécessité de deux pilotes pour guider électroniquement ce qui ressemble beaucoup trop à de vulgaires pelleteuses géantes.

Passons également sur l’explication débile du retour des monstres sur terre après un premier essai au cours du Jurassique. Figurez-vous que l’atmosphère terrestre était trop pure du temps des dinosaures mais qu’à cause de la pollution et du réchauffement, celle-ci devient respirable pour les monstres. Mort de rire et surtout inexact. Les flatulences des dinosaures ont bien plus contribué au réchauffement de l’époque que toute notre industrie actuelle, et le taux en CO2 dans l’atmosphère était bien supérieur au notre.

Passons afin de nous étaler fugacement sur la bonne surprise du film. L’actrice japonaise Rinko Kikuchi : des seins, des cuisses, une jolie façon de manier le bâton et un regard aussi bouillant qu’un volcan nippon. Boudiou !

Et puis, grands dieux, quel manque d’imagination, disais-je plus haut, vraiment ! Personnellement, j’aurais disposé à demeure autour de la faille sous-marine spatio-temporelle, servant de porte d’entrée monstrueuse, des submersibles nucléaires ou bien une tripotée de drones chargés d’accueillir les sauriens venus d’ailleurs à grands coups de torpilles dans le buffet. Nul besoin de robots géants hors de prix ou de murailles délirantes. Ou alors plus vicelard : des milliers de piranhas génétiquement modifiés pour bouffer du godzilla et rien que du godzilla.

Voilà un film qui aurait pu devenir plaisant avec pour titre « les dents de la mer contre les dents de l’espace ou quand la petite bête dévore la grosse », gnark ! gnark ! gnark !

Les Cahiers du SILnéma

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