mardi 19 juin 2007

LE GENE FISCAL


En cherchant bien, pour chaque déviance, on trouve une explication biologique.

Chaque fois que je paie mes impôts, je me sens tout chose, comme inondé par des vagues de plaisir. Un océan d’endorphines submerge mes terminaisons présynaptiques. À tel point que je prends la tête à ma collègue de l’administration fiscale pour avoir un coup de tampon « reçu » sur ma fiche d’imposition. Non pas pour l’embêter mais pour entendre le bruit du tampon sur la feuille, que j’accueille comme le son d’un baiser. Humm !!!

J’ai longtemps cru qu’il s’agissait là d’une forme d’expression de mysticisme républicain. J’aurais été la sainte Thérèse d’Avila de la république sociale. Mais non, en fait. Tout ça est vulgairement génétique.

William Harbaught (National Bureau og Economics Research, USA) et ses collègues, après avoir soumis un groupe d’étudiants à une batterie de tests et d’observations avec l’aide d’un IRM, ont établi que l’altruisme de type charitable (faire un don) ou solidaire (payer une taxe) activent les mêmes circuits cérébraux, ceux du plaisir et de la récompense (noyau caudé et noyau accumbens).

Du coup, il m’est possible d’en déduire que ma perversion est le produit d’une sélection génétique favorisée par le milieu naturel républicain, que je suis donc l’Homo Republicanus par excellence et que les réfractaires à l’impôt doivent tous être fichés puis traités par le biais d’une pharmacopée adaptée. Je sais pas pour vous mais moi je kiffe grave les neurosciences.

SILanthrope

Aucun commentaire: