BLOG RADICALEMENT DEMOCRATE, POLITIQUE, COSMIQUE, SARDONIQUE, VOYAGEUR ET VULGAIRE, PARAISSANT TRÈS SOUVENT ET S'INSPIRANT DE L'ESPRIT D'UN TEMPS OÙ LE REPUBLICAIN SAVAIT ENCORE JOUER DE SES TUBES SEMINIFERES...
mercredi 30 avril 2008
« ON SE SOUVIENDRA DE CEUX QUI COMMETTENT UN CRIME »
Un satané réveil que celui de ce matin. Un gamin qui rêve d’une immortalité à l’américaine en tentant de donner la mort, un père autrichien qui fait vivre à sa fille un enfer dantesque, une jolie Susanna martyrisée par un multirécidiviste que l’on se refuse à traiter chez nous comme on sait le faire dans des pays plus sérieux tels que le Canada, voici ce qui brisait ce matin les scellés posés sur mes paupières. Il y a des matins où ce sont les rats de mon radio-réveil qui me mordent les oreilles.
Pour le coup, il y a des matins où je serre tout contre moi, tout mon monde un peu plus fort que d’ordinaire, ma femme, mes gosses, mes chats, et jusqu’à mon papyrus du Nil que j’étreins par crainte de le perdre.
Il y a des jours, pour savoir que mon humanité contient aussi mon inhumanité, où je commence par vouloir comprendre ce qui peut pousser à faire subir des abominations pareilles à ses propres enfants comme à ceux des autres, et où très vite je refuse de chercher à comprendre. Refuser de savoir, refuser d’imaginer, de voir ces images de tortures, refuser d’entendre ces noms qui feront que les bourreaux vivront éternellement aux dépens de la vie.
Il y a des jours où la radio, la télé, les journaux m’acculent à l’horreur et où me sentant traqué, mon instinct de survie me fait hurler que si l’on faisait une chose pareille aux miens, je ne trouverais la paix que lorsque tenant les couilles de l’ordure dans une main, je pourrais la voir se vider de son sang et ainsi se dissoudre dans l’oubli.
L’oubli. Il y a des satanés matins où je me dis que les Egyptiens avaient raison. Les crimes se payaient dans l’Egypte antique par l’effacement. Les criminels voyaient leurs noms effacés de tous les registres, les privant ainsi d’éternité. Nul bénéfice de la facilité d’un crime ne pouvait être ainsi retiré. L’enfer sur terre c’est l’oubli.
Aussi, dans toutes ces affaires, je n’aurais parlé que des victimes, donnant juste une étiquette et un numéro au criminel, genre PS0804 pour Pervers Sexuel-année-mois du crime. Leur nom, qu’ils aillent le chercher en enfer puisqu’il paraîtrait que le démon connaît celui qui se cache derrière chaque matricule.
Il y a des lundis soirs où il m’est impossible de regarder le moindre épisode de « FBI portés disparus », où je suis heureux de ne pas faire ce métier-là. Je crois que j’aurais fini par buter l’une des aberrations humaines que peuvent rencontrer ces enquêteurs.
Il y a des soirs où tout ça me glace, où je me colle à mon poêle et me dis, une fois le sang un peu moins froid, que je ne demeure contre la peine capitale que par cette terrible crainte d’apprendre que mes représentants ont tué un innocent en mon nom. Car ce n’est pas que j’estime que tout individu mérite de vivre envers et contre tout, mais il se trouve qu’au-dessus de tout, je tiens à protéger l’innocence de ma société autant que celle de mes enfants.
Il y a des jours où je ressens le besoin de me soigner au jazz toute la journée et où je ne trouve le sommeil qu’après avoir écouté cette chanson des Innocents. « Un homme extraordinaire ». Satané reveil.
« Sans connaître les raisons, qui ont poussé cet homme à vivre, dans une autre ville, on l'estime, comme quelqu'un de toujours poli, qu'il soit heureux, ou qu'il soit triste.
Sans donner d'importance, à la chance, de voir cet homme, ce soir, qui rentre un peu moins tard, ses enfants, aiment leur père avec une impatience, qui le laissera vieillir, juste après leur enfance.
Il tourne sur le monde solitaire, il court, il approche un autre siècle
On se souviendra, de ceux qui commettent un crime, un jour de tous ces chasseurs de primes, et puis, d'oublier la vie, d'un homme extraordinaire.
Sans l'espoir d'apprendre, à leur apprendre, à ne pas compter les heures, qui s'enroulent et qui meurent, que leur dire ? qu'ils viennent sur terre juste pour y répandre, un peu d'amour, et quelques cendres.
On se souviendra, de ceux qui commettent un crime, un jour, de tous ces chasseurs de primes, et puis, d'oublier la vie, d'un homme extraordinaire.
Sans connaître les raisons, qui ont poussé cette femme à fuir, encore une autre ville, on la voit, comme quelqu'un qui a bien réagi, face à la mort et à l'oubli.
Elle tourne sur le monde solitaire, elle court, elle approche un autre siècle.
On se souviendra, de ceux qui commettent un crime, un jour, de tous ces chasseurs de primes, oh non, non pas de sa vie, tombée dans l'oubli, des villes sans mémoire, qui se souviendra ? de ceux qui ont une histoire, d'un jour, d'un homme qui commence à boire, la vie d'un homme sans nom, un homme extraordinaire… »
SILence
mardi 29 avril 2008
LE CAUCHEMAR VYCHINSKY : SYLVAIN GOUGUENHEIM
Le cauchemar Vychinsky, du nom du célèbre compagnon de Staline, procureur général du régime lors des « procès de Moscou », continue dans notre pays. Cette fois-ci c’est au tour du médiéviste Sylvain Gouguenheim de comparaître devant le tribunal du Politburo islamogauchiste. Il n’est pas le premier. Il ne sera pas le dernier.
Il y a eu Michel Houellebecq accusé en 2001 de propos racistes et islamophobes. Son crime, avoir déclaré, en septembre 2001 dans le mensuel « Lire », son rejet de tous les monothéismes avec toutefois cette précision : « la religion la plus con, c'est quand même l'islam. Quand on lit le Coran on est effondré... effondré! » Les tours jumelles allaient bientôt s’effondrer en même temps que les cons zélés allaient porter plainte. Parmi ceux-ci Mouloud Aounit, le petit procureur stalinien du MRAP qui démontrera une parfaite maîtrise de l’art de la synthèse islamogauchiste, puisque n’ayant pas son pareil pour marier petit livre rouge, petit livre vert et sans doute quelques chapitres du petit livre brun. Parallèlement à ce tir de barrage, on entendra les petits choeurs gauchistes de l’armée verte chanter que Houellebecq serait un « beauf égaré en littérature », un « nouveau réactionnaire ». Quelques voix à gauche le défendront toutefois, notamment Dominique Noguez et Philippe Sollers
En octobre 2003 c’est au tour de Louis Chagnon de subir l’assaut des milices parajudiciaires. Après avoir donné un cours sur le monde islamique prévu au programme de 5e, il sera accusé de « propos racistes anti-musulmans ». Qu’a-t-il bien pu raconter à ses élèves ? À vrai dire, juste la réalité dans son intégralité. Il compléta le cours classique sur l’islam, où Mahomet y est souvent dépeint comme un pieu bédouin, progressiste et tolérant, par les aspects guerriers de la vie du prophète de l’islam, mentionnant ainsi les pillages et les massacres ordonnés par celui-ci, notamment celui de la tribu juive des Beni Qoraiza, où 900 hommes furent massacrés en une seule journée. L’affaire montée en épingle par des parents d’élèves soutenus par le MRAP vaudra au professeur Chagnon un blâme de la part de sa hiérarchie ainsi qu’une citation directe à comparaître devant le Tribunal de Nanterre, adressée par le procureur Aounit, pour « appel à la haine raciale et propos racistes anti-musulmans ». Chose que je n’ai absolument pas comprise. Allah limite que les descendants directs de Mahomet, faisant fi de leurs propres livres, aient porté plainte pour diffamation soit, mais là « propos racistes », je ne vois pas. À moins que le procureur Aounit soit un descendant direct du prophète et que cette réalité infamante soit perçue par lui comme diffamante, ce qui se règle non pas devant un tribunal mais plutôt chez un psy. Signalons au passage notre joie d’apprendre que le tribunal administratif de Paris, vient d’annuler (par un jugement du 26 févier 2008) la mesure disciplinaire qui frappait Louis Chagnon.
8 février 2006, Charlie Hebdo publie les caricatures de Mahomet avec en première page ce titre « Mahomet débordé par les intégristes » jouxtant un dessin de Cabu qui représente Mahomet se prenant la tête entre les mains et disant « c’est dur d’être aimé par des cons… » Charlie Hebdo ne fut pas le seul à publier les caricatures mais le seul à être poursuivi par les cons habituels, sans doute blessés par la vérité. Le procureur Aounit sans se joindre à la plainte qualifiera tout de même ces caricatures « d’islamophobie rampante » et estimera qu’elles font exception à la liberté d’expression. Un procès qui accompagnera un autre, celui du directeur du journal Philippe Val, accusé par nos amis gauchistes d’autoritarisme, d’avoir « recentré » son discours, et de soutenir Israël. Bref, Philippe Val serait presque un néoconservateur qui mériterait d’être abattu.
19 septembre 2006, c’est au tour du professeur Redeker de devenir l’objet d’une chasse à l’homme. Il publie ce jour-là une tribune dans le Figaro intitulée « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre », où il rappelle simplement que la démarche des islamistes visant à imposer les règles de l’islam au monde libre n’est pas le fruit de leur simple esprit. « Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran ». Mahomet, leur « beau modèle », ayant été un « chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame ». Notre professeur se verra démontrer l’inverse de ses propos par une belle fatwa appelant à son assassinat. Le procureur Aounit comparera lui Robert Redeker à Ben Laden (sic) pendant qu’à la télé j’entendrai à travers un reportage effectué dans le lycée où enseignait Robert Redeker ces propos dans la bouche d’élèves « on ne savait pas qu’il avait ces idées-là ». Ces idées-là (re-sic). Un début de procès qui sera arrêté par la levée de boucliers pro-Redeker de la part d’une bonne partie de la communauté intellectuelle de gauche comme de droite.
Un peu comme pour Ayaan Hirsi Ali que l’on recevait récemment à Paris et qui eut droit, d’un côté, aux mêmes soutiens dont bénéficia Monsieur Redeker pendant que d’autres la présentaient comme trop proche des milieux néoconservateurs. Comme si les faits et la réalité étaient nécessairement une affaire de politique.
Il semble malheureusement que ce soit le cas puisque le professeur Gouguenheim s’apprête à faire les frais d’une tribune le visant, signée par une quarantaine d’historiens et de philosophes des sciences, qui doit paraître ces jours-ci dans Le Monde et Libération sous le titre « prendre de vieilles lunes pour de nouvelles étoiles ou comment refaire aujourd’hui l’histoire des savoirs ». Une pétition dont le texte se conclut ainsi « Il est difficile de voir dans l’ouvrage de S. Gouguenheim, tel que Le Monde en rapporte les thèses de façon complaisante – lui assurant ainsi une diffusion inespéré – autre chose que les propos d’un idéologue ». Mais de quoi peut-il bien s’agir ?
Laissons Max Gallo nous l’expliquer tel qu’il le fit très justement dimanche matin dans l’émission de France culture « Esprit public »
Dans « Aristote au Mont Saint Michel, Sylvain Gouguenheim, un très bon médiéviste, professeur à l’Ecole Normale Supérieure, démontre que le vulgate selon laquelle la connaissance des philosophes grecs nous est venue par l’intermédiaire de l’islam est pour le moins à reconsidérer, en tout cas à discuter puisqu’il fait état de la traduction des œuvres d’Aristote au Mont St Michel par un personnage qui se nomme Jacques de Venise. Et malheureusement cette thèse fort intéressante ne va pas pouvoir être discutée calmement puisque dans l’un des Le Monde de cette semaine, j’apprends qu’il y a une pétition d’une quarantaine de médiévistes déclarant que monsieur Gouguenheim n’est jamais que l’un de ceux favorables à la thèse du choc des civilisations, que ce livre est un scandale, d’extreme-droite etc. Bref, dès lors que l’on n’est pas tout à fait d’accord avec la doxa, avec ce qui règne, même quand on est un médiéviste indiscutable, il devient dangereux de faire de l’histoire ».
D’autant plus dangereux quand on est un spécialiste de la mystique rhénane, des chevaliers teutoniques et des croisades, comme le rappelle gentiment Assouline dans son petit billet si délicatement fielleux.
Éléments « croisés » qui permettraient d’étayer la thèse d’accointances avec l’extrême-droite. Car outre le fait qu’il cite dans la bibliographie de son livre René Marchand, un essayiste marqué très à droite, après une enquête approfondie de nos petits juges d’instruction, il se trouverait que le site islamovigilant « occidentalis », définit par certains comme d’extreme-droite, aurait publié les bonnes feuilles du livre neuf mois avant sa parution. Un site où un certain Sylvain G. aurait déposé des commentaires encore plus vifs que dans le livre. Un site certes très à droite mais où l’on pouvait lire des positions pro-israéliennes et pro-américaines, des positions incompatibles avec la philosophie générale de l’extreme-droite.
Mais il est vrai que pour nos intellogauchistes si tolérants, si humanistes, c’est déjà trop. Car voyez-vous, l’important pour nos petits procureurs n’est pas comment vous vous définissez, ce que vous êtes maintenant, mais comment ils vous jugent, ce que vous avez été politiquement, dans votre stupide jeunesse, voir même dans une vie antérieure.
Or déjà que centriste c’est limite et que néoconservateur résonne dans la bouche de ces staliniens comme fasciste, imaginez le sort réservé alors à des sites ultraconservateurs. Leur crime politique est au-dessus de tout. Ils sont irrécupérables ma bonne-dame. Comme quoi nos intellogauchistes demeurent pour la peine capitale en matière politique. Avec en plus un goût pour la pensée virale. Non seulement tout militant de la droite ultraconservatrice restera un malade à vie, mais toute personne effleurant tout militant de cette droite le deviendra quasi-instantanément. Il n’y a que les va-et-vient entre gauche et extreme-gauche qui ne leur posent aucun problème. Et dire que ces gens-là sont payés pour réfléchir.
Une fragilité intellectuelle et une reductio ad Hitlerum qui explique parmi le tas d’arguments de mauvaise foi, cette perle dans l’une des tribunes « à propos du livre de Sylvain Gougueheim ». La thèse de Monsieur Gouguenheim serait la « négation » d’un siècle de travaux mais aussi une « révision » de l’histoire. Après la négation de crimes contre l’humanité voici le négationnisme ou le révisionnisme de « progrès en recherche historique ». À moins que la « translatio studiarum », l’échange d’études, entre musulmans et chrétiens soit un crime indéniable ou à moins que ce ne soit l’absence d’échanges le crime non révisable. Il est vrai que je m’y perds un peu dans toute cette confusion mentale…
Moralité de l’histoire, au lieu de nous proposer un intéressant débat, ces historiens préfèrent nous proposer un petit procès moscovite, visant à classer cette thèse dans « l’islamophobie ambiante », le tout à quarante contre un. Bravo, quel courage. Il ne manque plus que la plaidoirie du procureur général Aounit.
Voyez-vous messieurs dames gogochistes, la différence entre vous et les droites que vous conspuer, qu’elle soit républicaine, néoconservatrice et même ultraconservatrice, réside dans le fait que ces droites n’agitent pas la menace du tribunal, ne pétitionnent pas quand des marxistes, rêvant de la chute de la république, intègrent les universités de cette même république, ou à chaque fois que l’un de ces universitaires propose une thèse sociologique, historique, que sais-je, inspirée par la grille d’analyse marxiste. Et pourtant ce ne sont pas ce genre de thèses qui manquent. Comme quoi la tentation totalitaire n’est pas toujours là où on la dénonce mais après tout comme la meilleure défense reste l’attaque…
En attendant la plaidoirie ou bien un salutaire débat, je lirai non seulement ce livre mais soutiendrai également Monsieur Gouguenheim face aux disciples de Vychinsky.
VaSILi Sharangovich
lundi 28 avril 2008
JEAN-MARIE NOSTALGIQUE JUSQU’AU BOUT
Revenant sur l’affaire des chambres à gaz considérées par lui comme « un détail de l’histoire », au cours d’un entretien accordé au magazine « Bretons », le chef du Front National a réitéré ses propos affirmant que «j’ai dit qu’elles étaient un détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale: ça me paraît tellement évident.»
D’aucuns ont voulu voir dans cette sortie, un appel du pied électoral de la part d’un Le Pen sur le déclin ou bunkerisé. Peut-être…
À moins que bunkerisé soit exactement le terme adéquat. Après un Le Pen ayant affirmé que « l’occupation allemande n’avait pas été particulièrement inhumaine », voir même plutôt du pain béni pour les fascistes de son espèce, une forme sans doute de nostalgie du troisième Reich, il est possible que cette nouvelle sortie négationniste ne soit pas un désir de sursaut mais plutôt de suicide, imitant ainsi son maître.
Car outre le mot « détail » qui fera encore couler beaucoup d’encre, à savoir si cela qualifie le négationnisme ou pas, la suite de ses déclarations sont tout sauf ambiguës. Lorsque le journaliste de chez « Bretons » lui fait remarquer que l’on a « déporté des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer», le leader nationaliste rétorque «Mais ça, c’est parce que vous croyez à ça. Je ne me sens pas obligé d’adhérer à cette vision-là ».
Voilà qui est clair comme le regard d’un SS et qui lui vaudra non seulement un Dresde en matière de poursuites civiles mais également pénales. Ce multirécidiviste ayant largement mérité de passer enfin par la case prison. La cerise sur un gâteau agrémenté de multiples condamnations. À moins que ce romantique d’inspiration allemande ne décide de s’appliquer à lui-même comme à son parti sa peine capitale…
Gland suève de l’YggdraSIL
LE PETIT BIJOU VIDEO DONT JE PARLAIS CI-DESSOUS ET VISIBLEMENT RETIREE DE YOUTUBE, RESTE DISPONIBLE ICI OU BIEN SUR DAILYMOTION.
dimanche 27 avril 2008
ALLAH EST UN MARRANT
Dans la série Achmed the dead terrorist je demande le fils, le petit Ben Achmed qui échoua lamentablement lors de l’épreuve pratique du CAP terroriste. Une épreuve consistant à lancer une attaque au mortier sur des positions israéliennes depuis une cour d’école palestinienne, histoire d’offrir à son très-bon-public occidental quelques belle images de jeunes martyrs en cas de riposte israélienne.
Comme je disais d’emblée, Ben Achmed échoua lamentablement, oubliant que la cadence de tire sur ce modèle de mortier est de 10 coups par minute maximum et non pas une vingtaine, afin de permettre à tout le bazar de refroidir un peu. Pour faire simple, mon petit Ben Achmed, il fallait dire au moins deux « Allah Wakbar » entre deux tirs.
Allah Wakbar. Si je ne suis pas certain qu’Allah est grand, il est toutefois très marrant…
SILidim le Magnifique
samedi 26 avril 2008
BREACKING NEWS : JEAN-PIERRE ELKABBACH EST MORT…
C’est le cœur étranglé par l’émotion que nous vous informons que cet immense journaliste qu’était Jean-Pierre Elkabbach s’est éteint dans de tragiques circonstances, à une date dont l’exactitude reste à déterminer par le médecin légiste.
Alors que de source sure, il rédigeait une note d’excuses à l’adresse de Pascal Sevran, cette autre grande speakerine de télévision, dont il avait annoncé aussi malencontreusement que précipitamment le décès quelques heures auparavant, assis dans son cabinet de prédilection, là où il trouvait le plus souvent son inspiration entre deux entrevues, à savoir les toilettes du quatrième étage de la maison de la Radio, Monsieur Elkabbach aurait été victime d’un malaise vagal à caractère fécal.
C’est l’un de ses stagiaires qui inquiet de l’absence prolongée de son mentor et au fait de ses petites habitudes d’ordre professionnelles, l’aurait découvert inanimé, la marque Jacob Delafon imprimée sur le front.
Si Jean-Pierre Elkabbach s’est bien remis de cet incident, il n’est pas à exclure qu’il soit bien mort journalistiquement parlant…
SIL Salgues
vendredi 25 avril 2008
25 AVRIL, LA JOURNEE DES ŒILLETS.
Le 25 avril 1974, à 00h20 est diffusée sur les ondes radio portugaises, la chanson de Zeca Afonso, « Grândola, vila morena ». Cette chanson est le signal. Ce signal est une aurore. Les jeunes « capitaines d’avril » (excellent film) à la tête du Mouvement des Forces Armées lancent alors leurs chars sur Lisbonne afin de mettre un terme à l’une des plus longues dictatures d’extrême droite qu’ait subit un pays.
Cette révolution sera connue sous le nom de « révolution des œillets » car non sanglante et réellement démocratique puisque menée par les fils du Peuple ayant juré de remettre le pouvoir aux seules mains du Peuple. Des enfants du Peuple qui veilleront à ce que cette révolution ne soit accaparée par aucun parti, y compris d’extrême gauche. « On ne va pas passer d’une tyrannie à une autre !» disaient-ils.
Aussi, chaque 25 avril, je m’écoute cette magnifique chanson, dans la version interprétée par la grande Amalia Rodrigues, avec des frissons me parcourant tous les poils de l’épine dorsale. Comme quoi le poil peut s’avérer utile en matière d’émotions. Vous trouverez ci-dessous les paroles de cette chanson, en portugais puis leur adaptation, la mienne, en français.
« 1- Grândola, vila morena... Terra da fraternidade... O povo é quem mais ordena... Dentro de ti, ó cidade. 2- Dentro de ti, ó cidade... O povo é quem mais ordena... Terra da fraternidade... Grândola, vila morena.
3- Em cada esquina um amigo... Em cada rosto igualdade... Grândola, vila morena... Terra da fraternidade. 4- Terra da fraternidade... Grândola, vila morena... Em cada rosto igualdade... O povo é quem mais ordena.
5- À sombra duma azinheira... Que já não sabia a idade... Jurei ter por companheira... Grândola a tua vontade. 6- Grândola a tua vontade... Jurei ter por companheira... À sombra duma azinheira... Que já não sabia a idade. »
« 1- Grândola ville ensoleillée... Terre de la fraternité... Le Peuple est celui qui gouverne... A l'intérieur de ta cité. 2- A l'intérieur de ta cité... Le peuple est celui qui gouverne... Terre de la fraternité... Grândola ma ville ensoleillée.
3- A chaque carrefour une amitié... Sur chaque visage l’égalité... Grândola la ville ensoleillée... Terre de la fraternité. 4- Terre de la fraternité... Grândola ma ville ensoleillée... Sur chaque visage l’égalité... Le peuple y est celui qui gouverne.
5- A l'ombre d'un grand chêne... Dont je ne savais plus l'âge... J’ai juré d’avoir pour seule compagne... Grândola, ta volonté. 6- Grândola, ta volonté... J'ai juré d’avoir pour seule compagne... A l'ombre d'un très grand chêne... Dont je ne savais plus l'âge. »
SILgueiro MAIA
jeudi 24 avril 2008
RECEL DE CRIME CONTRE L’HUMANITE
Le Republicoin avait commémoré le 24 avril dernier, jour du souvenir du Génocide des Arméniens, en rendant un hommage à Hrant Dink, ce journaliste d’origine arménienne, assassiné par un nationaliste turc, au nom du négationnisme.
Cette année, mes commémorations du 24 avril seront l’occasion de les dédicacer aux receleurs actuels de ce crime contre l’humanité.
De dédicacer ces commémorations tout d’abord au Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, ce grand spécialiste des crimes contre l’humanité, qui osa affirmer le dimanche 10 février dernier à Cologne « l’assimilation est un crime contre l’humanité ».
Que les nationalistes turcs se rassurent, messire Erdogan ne parlait pas de l’assimilation en cours des minorités historiques pré-turques, à savoir kurdes, arméniennes, assyro chaldéennes ou autres. Il ne s’agissait pas non plus d’un début de reconnaissance du crime perpétré envers les Arméniens et les Assyro chaldéens d’Anatolie. Non, ce message était adressé à la communauté, que dis-je, à la nation turque d’Allemagne et au gouvernement allemand. Un message adressé d’ailleurs sur le sol allemand. C’est dire toute la considération que ce genre d’individus a pour nos nations…
Un message qui n’a pas manqué de faire réagir, y compris la gauche allemande. «Nous ne voulons pas de société parallèle en Allemagne», a ainsi déclaré Peter Struck, le chef de la fraction sociale-démocrate au Bundestag.
Il a tout à fait raison car doit-on rappeler que s’il peut y avoir crime à vouloir assimiler ou faire disparaître des communautés présentes sur un territoire avant votre arrivée, comme les Turcs l’ont fait en Anatolie, quitter un pays pour un autre en refusant de s’y intégrer ou de s’y assimiler n’est ni plus ni moins que le colonisation. Mais après tout, l’attaque n’est-elle pas la meilleure défense.
Commémorations que je dédicace également à tous ces receleurs que sont devenus nos députés européens en planquant au fond d’un tiroir « l’Aghed », le génocide des Arméniens. En effet, nos représentants ont décidé de faire l’impasse sur l’Aghed, le passant sous silence, le dissimulant alors qu’ils égrenaient lundi soir la longue liste des carences démocratiques en Turquie.
Article 321-1 du Code Penal : Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d'intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d'un crime ou d'un délit.
SILghomon SILghomonian
mercredi 23 avril 2008
SINOPHOBE MOI, N’IMPORTE QUOI !
Voici que Monsieur d'aucun m'accuse d'être un vil sinophobe alors qu'il est de notoriété galactique que je suis no-phobe at-all. Ce n’est pas que j’aime les Chinois pour autant, mais il se trouve que dire « je n’aime pas les Chinois » c’est aussi incongru que de prétendre les aimer. En effet si on peut légitimement adorer ou exécrer certaines valeurs, un mode de gouvernement, une culture pour la juger fertile ou au contraire stérile, aimer ou détester un groupe humain dans son intégralité c’est aussi crétin que de se faire une tartine de wasabi. Pour la simple raison qu’il y aura forcement des Chinois que l’on détestera et des Chinois, surtout des Chinoises, que l’on aimera à la folie. Donc point de sinophobie ni de xénophobie de tout autre genre.
Car voyez-vous messire d'aucun, pour demeurer xénophobe, quelque soit le xénos en question, il faut continuer de voir le monde comme quelque peu étrange, considérations totalement étrangères à ma génération.
Car, revoyez-vous mon bon Monsieur, pour ma génération qui vit le monde comme un village, nourrie des images, des sons, des goûts, des parfums du village global tout entier, les êtres humains de cette planète n'offrent plus rien d'étranger. Tous les humains de ce caillou spatial sont même d’un affligeant banal. Non, point d’exotisme. Le dépaysement pour nous est dorénavant à chercher du côté du firmament.
Ici bas, rien de tout ça. On mange chinois le lundi après un concert de reggae, japonais le mardi dans des retos tenus par des Chinois, avant d’aller voir un film iranien. On passe du R&B de Rihanna à celui plus coréen chanté en japonais par la délicieuse Boa, avant d’enchaîner sur la pop sucrée d’Utada Hikaru ou de Faye Wong, concluant cette soirée du mercredi avec le soft-rock d’Hitomi Yaida, des Santos&pecadores ou encore de Mikel Erentxun. Le jeudi, c’est au tour de la new-wave hongroise des Bonanza-Banzai de nous faire voyager entre deux tranches de Depeche-Mode.
Le vendredi matin, on se réveille avec du Metallica, accompagné par l’orchestre philharmonique de San Francisco, afin de se donner du ressort, ou bien avec une petite danse arménienne histoire de vous mettre en jambe avant le week-end ; Un week-end que l’on passera à faire la fête sur de la musique brésilienne, portugaise, antillaise, caraïbaltoséquanaise ou que sais-je encore…
Et oui, nous vivons les régions du monde comme on vit les quartiers d'une ville. Nous n’allons plus sur les champs-Elysées. Nous allons au Duplex. De même on ne va pas à New-York. On y va faire les soldes avec indian-airlines qui nous passe pendant tout le voyage du bollywood plus chiant qu'exotique. Mieux, quand nous traversons la planète, ce n'est pas pour faire une excursion de 10 jours en Chine mais pour tringler de la bridée dans une tournée endiablée des boîtes de Hong Kong ou encore pour flamber dans les casinos de Macao. Pourquoi ?
Parce que l'Asie comme tout le reste n'a plus rien de dépaysant. Nous maîtrisons le maniement des baguettes, leurs chinoiseries martiales, leurs mangas mais aussi les classiques littéraires desquels ils s'inspirent. Sangoku, San Wukong, même combat. D'ailleurs je vous conseille vivement la lecture de l'adaptation en bédé du classique chinois « le Roi des singes », presenté en illustration, tout comme celle du "au bord de l'eau" toujours aux éditions Delcourt.
Nous sommes devenus à ce point asiatiques que des fois il m’arrive même de réfléchir en Chinois, en attendant de penser bientôt en chinois. Il m’arrive ainsi de me dire par exemple que la politique de l'enfant unique ce n’était pas qu’une idée géniale. Perso, j’aurais décrété, « croissez et multipliez-vous » de par le monde. Aussi, très cyniquement, la question tibétaine je l’aurais réglée depuis longtemps à l’occidental old-school-style, avec des petites réserves indiennes, des bantoustans et autres principautés fantoches.
Avouez, alors que 11 millions de franciliens tiennent très bien dans les 12 000 km2 de l’Île-de-France, que 5 millions de Tibétains sur 2 500 000 km2 (cinq fois la France) c’est de l’espace gâché. D’autant plus quand on sait que le Tibet représente le quart de la superficie d’une Chine où l’on s’y entasse à plus d’un milliard et demi dans la moitié orientale du territoire.
Aussi j’aurais créé une ou deux réserves « indiennes », bien enclavées, autour de Lhassa et ailleurs. J’aurais invité gentiment la majeure partie des Tibétains à s’y installer, en même temps que des tas de Chinois dans tout un tas de villes-nouvelles sur le reste du territoire annexé. Les Tibétains auraient pu s’adonner dans leurs réserves à toutes leurs mongoleries si truculentes, ce qui aurait favorisé le tourisme dans toute la région en même temps que l’image de la Chine. Du coup j’aurais fait la même chose avec les 10 millions de Turcs ouïghours qui gâchent les 1 600 000 km2 du Xinjiang, les 5 millions de Mongols qui ne savent que faire des 1 200 000 km2 de la Mongolie intérieure, et ainsi de suite…
Donc vraiment pas la moindre xénophobie et encore moins sinophobie vous dis-je.
Au fond c'est d'ailleurs pour ça qu'on leur taille des croupières aux Chinois. On les leur taille sans xénophobie, sans haine, sans condescendance mais plutôt comme on les taillerait aux imbéciles du quartier d'à côté. Que voulez-vous, leurs chinoiseries n'ont juste plus aucune prise sur nous.
Toutefois je ne nie pas que certains puissent manifester de la sinophobie. Les éternels d’aucuns infoutus de faire la différence entre humains et cultures, Peuples et gouvernements. Il y en a, encore, beaucoup trop, il est vrai. Sans oublier certains teubés d’activistes pro-Tibet qui se servent d’une « bonne cause » pour justifier surtout le déversement d’une « bonne haine ».
Cela étant dit, histoire de refaire dans le politiquement incorrect, j'ai quand même envie de plaider la cause de ces crétins en prétendant qu'il y a des xénophobies qui ont tout de même un peu plus de couilles que d'autres.
Ben oui quoi ! C'est facile de détester 30 000 Monégasques, 7 millions de Suisses, 10 millions de Juifs ou même 300 millions d'Américains qui ne risquent pas de nous bombarder ou de nous submerger. Par contre c'est autre chose de manifester une certaine animosité à l’encontre des un milliard et demi d'habitants de l'une des principales puissances de ce monde. Ben oui, si cela reste ridicule, ça a tout de même un peu plus de gueule, ces milliers de petits coqs gaulois qui tancent de la crête plus d’un milliards de tigres et dragons.
Sérieusement, ils se sentent vraiment en danger, atteints, menacés par la sinophobie ambiante, cette bande d’Han-là. Ils ne savent toujours pas qu'ils sont en mesure de nous foutre une branlée si besoin était. Non, ils ne le savent vraiment pas ?!? Pourvu que ça dure.
Quoique vu l’illustration en tête de billet, il y en a certains qui commencent à savoir ce que nous valons vraiment. Que de la gueule et pas grand-chose d’autre.
D’ailleurs, au passage, il va falloir arrêter de souiller mon drapeau ainsi que notre Jeanne d’arc, faute de quoi je n’hésiterai pas à dessiner Quan Yin, l’une des déesses les plus vénérées par les Chinois, en train de subir les assauts virils du roi-singe ou pire de Bujin, le dieu japonais de la guerre, histoire de leur susciter à eux aussi quelques agréables souvenirs d’îles envahissantes…
Mais revenons à la xénophobie pour finir en précisant par ces temps où il faut tout préciser, que si ce sentiment équitablement reparti à la surface du globe reste ridicule, couillu ou pas, il n’est pas du racisme pour autant. Même si le premier peut mener au second, la xénophobie reste un simple rejet de l’étranger, depuis celui du village d’à côté jusqu’à celui du plus lointain, alors que le racisme est le fait d’établir sa « race » au-dessus des autres, justifiant que l’on spolie d’autres peuples de leurs droits sur eux-mêmes ou leurs terres. En somme ce que nous avons fait lors de nos aventures coloniales et que nous avons cessé de faire. En somme ce que la Chine fait au Tibet.
Des éléments qui semblent échapper totalement à Jean-Luc MelenChine dans son drôle de billet « Je ne suis pas d’accord avec le boycott des jeux de Pékin et la propagande anti-chinoise ».
Après avoir indiqué qu’il n’est pas communiste chinois, bien qu’il utilise tous les arguments anti-Tibétains du PC chinois, Jean-Luc nous met en condition avec le coup du « racisme » anti-chinois. Aussi tous ceux qui ne seront pas d’accord avec lui, seront suspectés de racisme. Rien d’étonnant. Juste l’habituelle rhétorique gauchiste des amateurs de procès moscovites.
Viennent ensuite, tout en faisant table rase de ce qui se passe au Tibet depuis l’invasion de 1959, les accusations de pogroms anti-Chinois, comme source des événements actuels au Tibet et le petit procès bolchevique fait à Robert Ménard suspecté d’accointances avec le grand Satan américain.
Tout ça avant le chapitre « le régime théocratique (du Dalaï-Lama) est indéfendable » auquel je souscris sur le principe bien évidemment. Auquel je souscris à deux trois choses près.
Au-delà des exagérations, je constate, alors que Jean-Luc nous fait le coup du racisme anti-Chinois pour mieux nous faire avaler le comportement du gouvernement chinois, qu’il ne parle que du Dalaï Lama pour mieux nous faire oublier ce que subit le peuple tibétain. Car perso, le Dalaï Lama, je m’en branle le stupa. Il n’est victime de rien si ce n’est son éviction du pouvoir. La victime qu’ignore notre Jean-Luc est le peuple tibétain.
Du coup comparer l’invasion du Tibet en 1959 dans le cadre de la révolution culturelle, à la guerre de Vendée pendant la Révolution française, c’est non seulement crétin au possible mais surtout un non-sens qui va te revenir en pleine poire, mon pote, dans les lignes qui suivent.
Si ce qui vient ne justifie pas les crimes contre l’humanité commis en Vendée, il se trouve que ce crime à été celui de Français envers des Français. Or les Tibétains ne sont pas Chinois. À la limite, si tu tiens à faire des comparaisons à la con, ce qui est comparable avec ce qui se passe au Tibet, était la guerre d’Algérie ou d’Indochine.
Des guerres faites au nom de conceptions racistes, puisque après avoir décrété un siècle avant ces guerres, que ces terres et ces peuples nous appartenaient pour des raisons aussi obscures que la Chine estime que le Tibet lui appartient, il était devenu impensable que nous perdions ces espaces vitaux avec leur ressources. Le tout avec exactement les mêmes arguments d’amélioration de vie des autochtones qu’utilise le gouvernement chinois au Tibet comme plus cocassement notre Jean-Luc. Apparemment, pour lui, la colonisation chinoise au Tibet est un progrès. Y’a bon Tibétain !
Mais peut-être que notre Mélenchon, à l’instar d’autres gauchistes du XIXe siècle, auxquels s’opposait mon Clemenceau, va plaider les aspects positifs de la colonisation chinoise au Tibet. Non mais quel con ce Mélenchon. Vous me direz qu’on disposait déjà de pas mal d’indices mais enfin tout de même…
Et dire que ce sont les mêmes crétins qui rejettent en bloc tout argument américain dans leur guerre en Irak, alors que le terrorisme islamique leur a déclaré la guerre, qu’il ne s’agit pas d’absorber ce pays, de remplacer les Irakiens par des Américains, d’empêcher le peuple irakien de se gouverner, ni même de voler les ressources du pays comme le font les Chinois au Tibet. Encore les mêmes abrutis qui voient du fascisme ou de l’impérialisme là où il y en a pas ou peu et qui ne le voient jamais là où il est criant.
Enfin, comme je disais en introduction, rien de bien exotique là-dedans. Mélenchon est aussi con que peuvent l’être les imbéciles chinois qui défilent contre la France là-bas comme ici.
Il va falloir au passage que les Chinois de France, que j’ai vu manifester contre leur pays d’accueil m’expliquent pourquoi ils ont immigré. Est-ce parce que leur pays d’origine reste suffisamment merdique pour susciter un besoin d’ailleurs, auquel cas je ne comprends pas leur attachement à un pays qui préfère un monde de merde à « un monde meilleur », ou bien est-ce par amour de leur patrie d’origine, auquel cas il comprendront que je m’oppose à cette colonisation-là par un renvoi en charter à la case départ.
Au sujet de ces manifestations, pour conclure, je vous propose cette excellente pantalonnade du groupe « action discrète » menée au beau milieu de la manif chinoise anti-française. Ces petits gars ont du génie. Une vidéo à regarder jusqu’à la fin, puisque le pétage de plombs du secrétaire d’état aux affaires étrangères Rodolphe Aprikian, au cours duquel l’essentiel est dit, vaut son pesant de nems…
« Les battements d’ailes, en France, d’un papillon en fauteuil roulant, peuvent déclencher un ouragan de protestations en Chine », Silfucius.
Si Sil = con alors Con = SILfucius
mardi 22 avril 2008
DE LA PAILLE ISRAELIENNE ET DE LA POUTRE CALEDONIENNE
Mon glorieux Pays, l’insuffisamment grand Empire français (2e pays par la surface de sa zone économique exclusive, grâce à son outre-mer, tout de même) possède, entre autres bijoux de famille, le sublime archipel de Nouvelle-Calédonie, nommé Kanaky par les Kanaks. Un véritable chapelet d’îles superbes, de récifs magnifiques, de lagons merveilleux et d’une multitude d’autres richesses, en veux-tu, en voilà (à la différence d’Israël).
Un collier de perles qui menace à nouveau de se briser ces temps-ci par le réveil des mouvements indépendantistes radicaux. Le déséquilibre démographique aidant, puisque les Kanaks ne représentent plus que 44 % des 250 000 habitants de l’archipel, ceux-ci sentent leur échapper la possibilité d’une victoire au referendum sur l’autodétermination prévu aux alentours de 2014. Un déséquilibre démographique accentué récemment par un afflux important de Français de la métropole, attirés par la forte croissance économique de l’île, une politique fiscale très avantageuse, des salaires quasiment doublés pour les fonctionnaires, et attirés bien sur par la beauté de ces perles du Pacifique.
Le problème c’est que nous avons pris possession de ces perles du Pacifique dans la seconde moitié du XIXe siècle ( tiens, à la même époque que les prémices d’Israël) sans autre droit historique (pas comme Israël) que celui que nous octroyait le bon vieil universalisme français.
Sans discuter, négocier, acheter des terres à qui que ce soit (au contraire d’Israël) nous prenons possession de ces terres par les armes et par la grâce du Nouveau Testament que les pères maristes agitaient devant les kanaks qui se faisaient alors massacrer ou expulser.
Rien à redire puisque après tout c’était tout de même pour la bonne cause. La nôtre. Nous apportions dans ces contrées sauvages la lumière de la civilisation en y installant aussi bien nos bagnards que les révoltés de la Commune de Paris ou d’une Kabylie française depuis peu.
Je vous rassure tout de suite. Je ne fais ni dans la repentance, ni dans la bien pensance. M’en fous !
1- parce que je ne crois pas au mythe du bon sauvage par nature. Ce qui me pousse par conséquent à ne pas pleurer outre mesure sur le sort de ces anciens anthropophages.
2- parce que je suis persuadé que ces mélanésiens-là, n’avaient rien à nous envier question sauvagerie. Et s’ils tenaient tant que ça à s’opposer efficacement à notre gloire, ces sauvages primitifs n’avaient qu’à faire comme les sauvages développés que nous étions. S’armer de fusils au lieu de cailloux. Faute de quoi ils n’ont plus qu’à s’armer de patience le temps que nous finissions d’exploiter leurs ressources naturelles.
3- Car l’expansionnisme était la pensée politique dominante de l’époque. Quoi qu’à bien y réfléchir là aussi, dés cette époque il me faut noter une différence entre la pensée politique de la France d’alors et celle des sionistes de l’époque. L’expansionnisme caractérisait l’une, alors que « l’existentialisme », « l’être-là », définissait l’autre. Le massacre, la confiscation unilatérale de terres pour l’une et l’achat, la négociation (accords Fayçal-Weizmann de 1919 par exemple) pour l’autre.
Non je ne fais pas dans la repentance mais plutôt dans l’étonnement. Je suis très étonné que nous fassions la leçon aux Israéliens, qui depuis des millénaires ne démontrent pour toute ambition galactique que leur attachement viscéral aux 20 000 km2 de sable constituant leur berceau, alors que nous tenons mordicus à garder 20 000 km2 de délices tropicaux, au mépris des droits des autochtones et que niveau berceau, résidence principale, secondaire, tertiaire, quaternaire, nous ne savons plus où donner de la tête. Étonnant non ?!?
Non, en fait puisque je sais très bien pourquoi nous gardons encore, l’une des multiples cerises sur notre gâteau. Nous garderons la Nouvelle-Calédonie jusqu’à l’épuisement quasi-complet des mines de Nickel, Chrome et cobalt que nous exploitons là-bas et dont les cours actuels grippent en flèche. C’est exactement ce que l’on appelle « sucer un cailloux ». « Le cailloux » étant le surnom que les calédoniens ont donné à leur île.
Tiens puisqu’on parle de nos conceptions géopolitiques pas très Nickel, saviez-vous que géologiquement parlant, le Nickel est indissociable de l’amiante et que grâce à l’exploitation minière, l’île principale est devenue une décharge, amiante, géante. Saviez-vous que l’administration coloniale conseillait aux Kanaks, de blanchir leur cases avec des badigeons d’amiante histoire que ça fasse plus blanc, plus propre. Du coup, alors que les Européens habitent des zones beaucoup moins contaminées, les populations mélanésiennes se retrouvent elles avec 13 fois plus de chances de choper un cancer des poumons.
Au moins quand on rendra l’île aux autochtones, si on la rend un jour, d’aucuns pourront dire que la France aura réussi à y apporter le progrès. Le cancer. On aura transformé de façon alchimique « Le caillou » en métastase et l’autochtone pourra même en faire un proverbe. « La colonisation, c’est vraiment un cancer ». Mais que les autochtones se rassurent. Je suis sûr qu’une fois partis, nous trouverons le moyen de régler leurs problèmes. Nous leur prendrons ce qu’il leur restera de ressources en désamiantant leur île à prix d’or. Nous avons en effet dans notre beau pays tout plein d’entreprises spécialisées dans le désamiantage.
Tant que l’on est dans le cancer, je viens de penser qu’il serait d’à propos que je corrige une petite erreur. Il se trouve en effet dans les pays arabes tout plein de gens pour voir en Israël un cancer. Ah les charlatans. C’est quand même rigolo que ce soient les tenants d’une idéologie mortifère en continuelle expansion depuis 14 siècles et dont l’expansion, la colonisation, la conquête restent au programme, qui prétendent cela. Pourtant ils devraient savoir que les seuls Juifs à avoir vraiment voulu se partager le monde étaient les Chrétiens et les seuls Juifs à vouloir encore le faire, sont les musulmans. Cela dit, tout compte fait, j’accepte qu’Israël leur apparaisse comme un cancer. Un cancer des testicules de toute évidence.
Mais revenons, histoire de conclure, aux brindilles qu’on scrute dans l’œil d’Israël au lieu de retirer les poutres enfoncées dans les nôtres. Revenons-y pour dire qu’on a bien raison de le faire. Pourquoi nous priverions-nous de nous défouler sur ces petites nations sans autre ambition que celle de garder leur petit pays tout moisi. En plus si le fait de taper sur leur existentialisme nous permet de mieux dissimuler ce qui reste de nos turpitudes impérialistes, ça fait d’un caillou deux coups. Avouez qu’on serait vraiment cons de s’en priver.
Et ouais, je suis vraiment tout étonné. Je serais toujours étonné que le droit au « trop » apparaisse comme plus évident que le droit au « tout juste ». « Tout juste ». CQFD. Quand on est vraiment de Gauche, on est sioniste. Ça tombe bien. Je suis les deux!
SIL docteur en politiconcologie. En cancérologie politique quoi !
lundi 21 avril 2008
AVÉ CESAIRE HEREDITARI TE SALUTANT
Il aura fallu, Césaire, que tu ouvres les portes de l'Île des Bienheureux pour que celle de mon esprit s'ouvre à ta négritude. Avé Césaire. Il nous aura fallu te perdre pour que je te retrouve et découvre dans la critique qui te fut faite, ton principal hommage. Avé Césaire.
« La négritude est la manière noire d'être blanc » nous apprit le penseur béninois Stanislas Adotevi. Trop métis pour n'être que nègre ou blanc, mon esprit ne pouvait qu'entendre Adotevi.
C'était jusqu'à ce que ton entrée dans les champs Élysées me fasse comprendre que cette critique portait un hommage. À la manière du blanc tu savais être nègre car ton humanisme porte le nègre comme le blanc. Un nègre au costume blanc comme je sais être blanc de coutume nègre.
L'émotion éveilla ces réflexions et le rythme de mon sang tapant aux portes de mes tempes me fit entendre ce que tu es, l'un des fondements nègres de notre humanité. Me fit enfin entendre ce que tu nous avais déjà dis.
« Partir. Comme il y a des hommes-hyenes et des hommes-panthères, je serais un homme juif, un homme-cafre, un homme-hindou-de-Calcutta, un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas, l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture. On pouvait à n'importe quel moment le saisir, le rouer de coups, le tuer, parfaitement le tuer, sans avoir de comptes à rendre à personne, sans avoir d'excuses à présenter à personne, un homme-juif, un homme-pogrom, un chiot, un mendigot. »
Partir. Toi partant, j'ai enfin compris. Le mariage des sangs et l’humanisme n’exclu pas le choix de l’identité. L’Arlequin sait être patriote, de Madinina, de France ou d’ailleurs, toujours de ce monde.
Avé Césaire, tu n'auras pas semé en vain. Les champs Élysées sont tiens. Entre ici mon Aimé, nos cœurs d'hommes seront ton Panthéon. Aussi nous ne t'arracherons jamais aux fruits délicieux de ton Île des Bienheureux…
SILberto SIL
samedi 19 avril 2008
"L'ANNAMITE EST LUBRIQUE" ET "L'IRAKIEN UN DIENCÉPHALIEN" (1/2)
En ces jours où l'on fête le cinquième anniversaire de la chute du régime du Shaytan Hussein, plus incertain encore que l'issue de la guerre en Irak est le caractère des analyses sur le bilan de cette guerre. En effet, à gauche comme à droite, je lis tout et n'importe quoi. Or moi, quand l'incertain me guette, j'ai pour habitude de me réfugier dans les certitudes, celles que je peux lire dans Rouge, l'Humanité, Présent ou encore Minute. Tout y est si simple, si clair, rouge-clair ou brun-delavé.
Tout y est de la faute des communistes et des Juifs chez les uns ou des capitalistes et d'Israël chez les autres. Avec ce point commun antisémite ou antisioniste qui donne au crypto-marrane que je suis pour partie, quelques bonnes raisons de se réjouir. 10 millions de Juifs plus puissants que toutes les autres puissances de ce bas monde réunies, un état hébreux capable à lui tout seul d'encercler 22 états arabes, un peuple à qui toutes les ressources du globe appartiennent, qui dirige l'ONU, L'UE, la CEI, les EUA, le PC chinois et même la Ligue Arabe, il y a de quoi vous réjouir. Que des bonnes nouvelles vous éloignant des menaces de destruction d’Israël.
C'est donc en lisant l'Huma que j'ai enfin compris le pourquoi de la guerre d'Irak et surtout celle du Vietnam car autant l'intérêt de la guerre d'Irak m'apparaît plus clair qu'à Paul Wolfowitz et Donald Rumsfeld eux-mêmes, autant le sens de celle du Vietnam me laissait jusqu'alors dans une certaine circonspection.
C'est vrai, où pouvait bien être pour les EUA l'intérêt à reprendre pendant 15 ans le relais de la guerre franco-vietnamienne, de mener une guerre contre un petit pays d'Asie qui ne lui avait rien fait, situé aux marges de l'empire soviétique honni, alors qu'aucune ressource, aucun intérêt vital ou stratégique ne le recommandait, dont les échecs successifs traumatisèrent la nation américaine, et où 60 000 enfants de cette nation y mourront.
Et bien l'intérêt, je l'ai découvert en lisant dans l'Huma un petit article faisant la promotion du spectacle « la comédie indigène » qui s'est joué en octobre 2007 au Tarmac de la Villette. Un spectacle basé sur la lecture d'extraits d'un livret, édition 1927, que l’on distribuait alors aux militaires français en partance pour les colonies. Un livret où on y traite « scientifiquement » des mœurs de l’indigène. Des extraits que ponctuent des citations empruntées à Lamartine, Maupassant, Tocqueville…
Où peut bien être le rapport avec la guerre du Vietnam me direz-vous ? Le voici !
Un général français, pour le moins roublard, avait eu accès au tome 2 du livret en question, un tome frappé du sceau « secret défense » et consacré aux mœurs des alliés, dont une partie traite des aspects refoulés du caractère américain. Un tome 2 qui a sans doute inspiré cette drôle d’analyse au professeur canadien Heinz Weinmann dans un récent article « Les Fantômes de l’Amérique » :
« Notons lors de son baptême, que l'Amérique change de sexe, de genre. Waldseemüller, pour mettre «Amerigo» en accord avec le genre des autres continents Europa, Asia, Africa, le féminise en «Ameriga», America. À l'origine, une masculinité inspirée d'un nom propre — Amerigo Vespucci — est refoulée par une féminité mythique: America. America dans les iconographies jusqu'au XVIIIe siècle, c'est la femme sauvage, indienne, nue comme Ève, entourée de plumes et de serpents: signes mêmes de son animalité foncière. Il s'agit donc de refouler cette américanité sauvage, certes fascinante, séduisante, érotique, mais intolérable, pour les puritains anglo-saxons qui mettront le pied sur le continent à Plymouth Rock en 1620. »
Comme notre général français n'ignorait pas par ailleurs à quel point la perte des bordels cubains représentait un chagrin inconsolable pour les EUA, il s'en est allé voir nos cousins d'Amérique avec le désormais fameux tome 1 dans la poche de son veston.
Vous ne voyez toujours pas le rapport avec la guerre du Vietnam. Un peu de patience mes grands enfants !
Nos cousins peu enclins, au début de l'entretien, à s'engager au Vietnam, guerre froide sous les tropiques ou pas, abandonnèrent toute retenue lorsque le général français donna lecture du passage suivant. Un passage que l'on retrouve dans l'article de l’Humanité en question :
« Si la femme annamite ou congaï, déplait par sa face plate et sa bouche noire à salive rouge, il faut reconnaître qu'elle a un corps bien fait et bien proportionné. Une fois qu'on est habitué à la forme de leurs visages, on en trouve souvent qui ont de jolis traits. Un fait me frappa dès que je pus examiner de près les organes génitaux des Annamites ; c'est la petitesse réellement remarquable, en rapport avec la faiblesse de leur corps et la débilité de leurs muscles. Il est rationnel de trouver chez l'adulte annamite une gracilité du pénis en rapport avec les faibles dimensions de l'appareil féminin.
À ce point spécial, les Annamites doivent occuper la dernière place parmi toutes les races. Et si nous pourrons appeler les Nègres d'Afrique des hommes étalons, il sera logique d'appeler les Annamites des hommes singes. Ils méritent cette appellation à double titre, le singe étant de tous les animaux celui dont l'organe génital est le plus petit, proportionnellement à la grosseur du corps. Le singe est également le seul des animaux qui se masturbent de propos délibéré, point de contact avec la race humaine. Or l'Annamite, un vieux civilisé, est aussi lubrique que le singe.
D'ailleurs, il existe un dicton annamite d'une crudité cynique, que j'ai trouvé au Tonkin : Pour qu'une fille soit encore pucelle à dix ans, il faut qu'elle n'ait ni frères ni père ».
Et oui, pour avoir trop frayé avec la Cochinchine, le Français, ce vieux civilisé, est devenu par les effets positifs de la colonisation malin comme un singe. Ce faisant, en usant de quelques grimaces et autres gesticulations intellectuelles, il n'eut que peu de difficultés à convaincre l'Américain d’aller se défouler sous les tropiques en lieu et place du Français qui avait d’autres chats maghrébins à fouetter.
De plus comme les Américains passaient pour en avoir une petite, toujours d'après le tome 2 « top-secret », la « débilité » des organes annamites leur seraient apparus comme une bénédiction.
Des faits confirmés par une récente étude menée par la société Andromedical, la même société qui produit l’extenseur pénien Ando-Penis et qui nous bombarde de Spams à son sujet alors qu’en France nous n’avons aucunement besoin d’extenseur. La longueur moyenne d’un pénis en érection serait d’après cette étude de 9,6 cm chez les Coréens, 12,9 chez les Américains, 13 chez les Japonais et les Chinois. 13,9 cm chez les Allemands, 14 cm chez les Français et 14,2 cm chez les Belges qui ne sont après tout que des Gaulois chevelus.
Mensurations américaines d’ordre asiatique confirmée chez Bill Clinton par le témoignage de la Mochita Lewinsky. Celle-ci affirma à la barre que l’organe présidentiel mesurait environ 125 millimètres. Ce qui explique le besoin d’ustensiles, Bill étant monté plutôt comme une cigarette que comme un cigare. Ce qui m’explique enfin aussi pourquoi je me sens si gêné sur le devant, dans mes slips made in china, alors qu’ils semblent sier à ravir à nos cousins d’outre-atlantique…
Et voilà donc comment nos cousins d'Amérique s'en seraient allés « libérer les Vietnamiens, ou plutôt les Vietnamiennes, des Vietnamiens eux-mêmes ». Franchement, à quoi ça tient l’Histoire, quelquefois.
Il en fut ainsi jusqu'à ce que les rapports de leurs propres ethnologues établissent que les Thaïlandaises, des proches cousines des Annamites, possédaient les mêmes prédispositions susvisées, ce qui tombait plutôt bien. Les Thaïlandais étaient resté des alliés, ça rapproche. Par conséquent des bordels s'ouvrirent dans la joie à Bangkok et l'Américain se retira du Vietnam avec le « ça » de l'âme en paix.
SILidim le Magnifique
vendredi 18 avril 2008
"L'ANAMITE EST LUBRIQUE" ET "L'IRAKIEN UN DIENCÉPHALIEN" (2/2)
Pour l'Irak c'est une autre histoire ou plutôt la suite de cette histoire. Sauf que cette fois-ci, les Américains se refusèrent à la lecture du petit manuel français visiblement toujours en vigueur à droite comme à gauche de l'échiquier politique français et surtout au Quai d'Orsay.
Un petit manuel justifiant le maintient des dictatures orientales et les discussions bon enfant que l’on entretient avec celles-ci plutôt qu'avec les Peuples, par les considérations biologiques que voici, exposées dans cette analyse de l'Arabe par le docteur Antonin Porot, mort en 1965, et patron pendant trente ans de la faculté de psychiatrie d'Alger :
« Le Nord-Africain musulman se définit comme un débile hystérique, sujet, de surcroît, à des impulsions homicides imprévisibles. Il est incapable d'assumer des activités supérieures de nature morale et intellectuelle. L'indigène nord-africain est un être primitif dont la vie est essentiellement végétative et instinctive. L'Algérien n'a pas de cortex ou, pour être plus précis, il est dominé, comme chez les vertébrés inférieurs, par l'activité du diencéphale. Il représente parmi les races blanches méditerranéennes le traînard resté loin en arrière et fait partie des races condamnées à s'éteindre. »
Un diagnostic médical, ou plutôt morbide, expliquant peut-être cet avis politique émis sur les Arabes par un autre grand général, le général De Gaulle : « Les Arabes, ce n’est rien. Jamais on n’a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines… Ce sont d’habiles politiques. Ils sont habiles comme des mendiants.” (…) “Tous ces bicots se chamaillent. Ils aiment les fusils, ils aiment s’en servir. Ils ont la manie de la fantasia » Sans doute une illustration de la grandeur du Gaullisme…
Voici donc qui rend limpide une certaine politique arabe de la France. Voici qui permettra également d’apporter des réponses aux interrogations d’Hilmi Dawood, un journaliste kurde. « J’ai été extrêmement choqué par l’opposition de la France à la guerre parce que, même si personne n’aime Bush, ni en Europe ni en Irak, l’essentiel était de nous libérer de Saddam. Je n’ai rien compris à la politique française. Sans parler de l’après-guerre où, une fois que tout est fini de toute façon, les Irakiens ont besoin d’aide face à l’insécurité, à la misère, et où la France est absente ».
Et oui mon Hilmi, l'Arabe comme l’oriental en général ne sont pas bâtis pour la démocratie et le mieux qui puisse leur arriver c'est d'être dirigés par des Raïs tels que Saddam Hussein, plus ou moins éclairés par une salutaire paranoïa.
Qui puisse lui arriver et surtout qui puisse nous arriver afin d'y placer nos intérêts comme le rappelle Mounaf un étudiant sunnite d’Irak. « Je crois que la France n’était opposée à la guerre que parce qu’elle défendait ses propres intérêts, parce qu’elle était l’amie et recevait des cadeaux de Saddam ».
Et oui mon Mounaf, cette résistance française à la seconde guerre d’Irak tenait sans doute dans un appel tel que celui-ci : « Ici l’ombre, les corrompus parlent aux corrupteurs ». Des intérêts économiques français délogés d’Irak par des intérêts américains, placés-là apparemment au nom d'autres considérations qui visiblement échappent à toutes nos grilles de lecture.
En fait nos cousins américains pensent à juste titre que l’Arabe n’est pas inapte biologiquement à la démocratie. Ils pensent même qu’en installant la démocratie en Irak, par les effets de la désormais fameuse comme fumeuse « théorie des dominos », cette région aussi explosive qu’exportatrice de tyrannie trouvera progressivement la voie de la pacification, du bizness comme du progrès.
Ils oublient juste que la biologie ne fait pas tout et qu’il y a surtout un barrage culturel majeur à l’installation de la démocratie dans cette région.
En effet, outre le fait que la violation du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », y compris pour de très bonnes raisons démocratiques ou en réponse à une agression, pue toujours un peu l’universalisme paternaliste occidental, même s’il est vrai par ailleurs que l’Occident n’a pas le monopole des universalismes, et qu’il est impossible de nier que les irakiens ont l’air depuis la chute de Saddam de disposer un peu plus d’eux-mêmes pour le meilleur comme pour le pire, d’aucuns ont tendance à oublier un détail très important.
L’installation de la démocratie dans les pays de l’Axe (Allemagne-Italie-Japon) par la force, y compris nucléaire, preuve au passage que l’on peut imposer la démocratie par la force, n’a été possible que parce que rien de fondamental ne s’y opposait. Les peuples et les élites de ces pays avaient soit commencé à bâtir des projets démocratiques soit y aspiraient.
Ce n’est pas que dans le monde islamique, ils ne sont pas nombreux ceux qui aspirent à la démocratie. Il se trouve juste que la démocratie, la loi des hommes, constitue un blasphème envers l’islam, la loi du dieu de Mahomet. Une loi constituante actuellement indépassable dans cette région.
Alors certes d’aucuns faux dévots vous serviront, un petit verset sorti de derrières les fagots pour justifier la possibilité d’une laïcité et d’une démocratie en milieu islamique. La sourate 42, verset 38 stipulant que « les hommes délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires ». Il se trouve juste que dans leur volonté de tordre la réalité islamique, ils oublient de lire ce verset mot pour mot. Car il s’agit bien d’affaires au sens premier du terme. Allah étant nul aussi bien pour le commerce local qu’international, il accepte de laisser les hommes régler ce genre de petites affaires, Mahomet ayant été de loin, le plus grand des marchands de tapis.
Et puis, en plus du fait que cet extrait du verset 38 jouxte l’injonction de se soumettre à Allah et d’observer les prières, annulant ainsi toute séparation entre religieux et politique, même si ce verset s’interprétait comme la possibilité pour les hommes de légiférer, ce droit ne pourrait s’exercer que dans le cadre constitutionnel formé par la charia.
Donc lâchez l’affaire, il n’y a là rien de commun avec la séparation nette du « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » ou du « mon royaume n’est pas de ce monde », formulés par le petit Jésus qui chassait les affairistes du Temple. Point de laïcité dans le Coran. En islam, en dehors de Mahomet, l’humain n’y a pas voix au chapitre.
Or pour revenir à la démocratisation de la région, si l’on peut dépasser des dogmes ineptes, telles que les idéologies fascistes ou marxistes, assumées comme le fruit de l’esprit des hommes, on hésitera toujours à bafouer les lois de nos pères, arrières grands-pères, arrière arrière grands-pères, des lois présentées comme divines. C’est cela qui rend le combat contre l’islam si particulier et si difficile. Eh oui ! Et si c’était vrai qu’Allah est grand ! Dans le doute…
Par conséquent l’invasion de l’Irak dans le but de démocratiser ce pays redevenu religieux m’apparaît comme une incongruité idéologique. Allah limite si l’on avait arrosé les graines de laïcité plantées par le régime baasiste, cela aurait été un peu plus cohérent mais là, tenter d’implanter la démocratie dans un cadre islamique, désolé de me montrer aussi catégorique mais c’est totalement incongru !
Une incongruité idéologique mais pas forcément stratégique si on abandonne les dominos pour les échecs et que parlant plus sérieusement, on accepte de prendre la réalité entre quatre yeux. Car de quoi s'agit-il ici ma petite dame ?
Déjà, il ne s'agit pas d’une guerre déclarée par « The Terrorism » puisque tous les terrorismes ne visent pas le monde. Les terrorismes basques, corses, irlandais, tamouls, aussi criminels puissent-ils être, ne participent pas d'une stratégie globale et mondiale.
Il ne s’agit pas d’une guerre déclarée par le terrorisme car le terrorisme dont il est question ici n'est qu'une arme parmi d'autres. Il ne s’agit donc pas d’une guerre contre « The terrorism ».
Il s'agit en fait d'une drôle de guerre mondiale, qu'il convient de mener au mieux, aussi froidement que possible, on commence il est vrai à en avoir l’habitude, afin d'éviter de saler l'océan avec des torrents de sang humain.
Car que vous acceptiez de le voir ou pas, l'islam nous a déclaré une guerre totale, et ce par tous les moyens imaginés par Mahomet et consignés dans son petit livre vert. C’est comme ça, qu’on le veuille ou pas !
Une guerre que l'on peut résumer par une partie d'échecs qui se jouerait de la façon suivante. Une partie où l'islam ferait avancer ses pions, puis ses fous histoire d'installer ses tours-minarets censées encadrer les fous comme les pions, avant que les cavaliers fassent échec et mat. Une partie qui consiste pour nous à prendre leurs fous sans utiliser les nôtres, neutraliser leurs cavaliers avec nos chevaliers, en empêchant que les tours s'installent chez nous, le tout en évitant de toucher aux pions.
Une guerre globale, une partie d'échecs, un djihad qui ne date pas d'aujourd'hui, qui n’a connu en 14 siècles qu'un bref reflux entre la moitié du XIXe et la moitié du XXe siècle, par les effets de l'impérialisme européen, mais qui grâce aux ressources de l'or noir a pris un nouvel essor.
Un essor colonisateur puisque les autorités islamiques de ces pays riches font tout chez elles pour encourager leurs pauvres « à émigrer dans le sentier d'Allah », afin qu’ils témoignent de leur crise de foi ( sourate 4, verset 100, entre autres, et hadith n°1), en même temps qu’elles font tout chez nous pour que nous les acceptions sans broncher. Bien joué !
Un essor idéologique puisque les autorités islamiques financent avec leurs pétrodollars un prosélytisme islamique présenté d’un côté comme un droit supérieur à tous les autres et d’un autre côté comme le meilleur moyen d'éviter l'action de leurs propres fous. C’est dingue non ?
Un essor militaire asymétrique puisque les autorités islamiques non seulement n’excommunient jamais les terroristes qui frappent la mécréance, ne font rien pour combattre un terrorisme islamique pratiqué en dehors des terres d'islam, mais au contraire financent ces agressions militaires plus ou moins discrètement. Faisant ainsi du djihad terroriste une continuation de l’islam par d’autre moyens. Et ce en attendant que les cavaliers islamiques se dotent du feu nucléaire, « du feu d'Allah » qui permettra le djihad de masse. En attendant, ils savent également user de pieux mensonges quand les occidentaux sont en mesure de mener pour eux leurs pieux combats. Bravo Messieurs !
Je suis en effet très étonné que personne ne rappelle l’intervention des EUA pour mettre fin à la guerre du canal de Suez en 1956, opposant l’Egypte à l’alliance Israelo-franco-Britanique, l’aide apportée aux Afghans contre les Soviétiques et surtout lors de la Guerre du Golfe. Comme quoi le Grand Satan américain sait aussi servir les intérêts de l’islam…
N’est-ce pas étonnant, en effet, alors que le monde islamique pleure l’Irak et la centaine de milliers de morts irakiens, dus en grande partie aux attaques terroristes, qu’en 1990 une très grande partie du monde islamique ait participé comme un seul homme à la Guerre du Golfe sans trop pleurer la centaine de milliers de morts directement lié à ce conflit.
USA 115 000 hommes engagés, l’Arabie 118 000, Turquie 100 000, Emirats Arabes Unis 40 000, Egypte 35 000, Oman 25 000, Syrie 17 000, Koweït 11 000, Bangladesh 6000, Nigeria 1500, Sénégal 500. Même le Maroc, cette nation de bergers comme la présente une vieille blague algérienne, a envoyé 1200 soldats en Irak. Pourquoi donc ?
Serait-ce parce qu’à l’époque le régime baasiste avec Saddam à sa tête était considéré comme un régime impie qui menaçait ses très islamiques pays voisins, ce qui justifiait qu’on le bombarde. Attaque devenu impossible depuis que Saddam est rentré à nouveau dans le rang islamique, y compris par ses bonnes œuvres terroristes. Des liens entre Al-Qaida et l’Irak de Saddam émergeant en effet ces temps-ci de l’analyse du « dossier Harmonie ». Analyse rapportée dans cet intéressant article de Laurent Murawiec « on en apprend des belles », article également disponible et commenté chez mon confrère eXcentriste JC Durbant.
Encore qu’au-delà de toute considération religieuse, vu les arguties de mauvaise foi développés par l’administration Bush, je veux bien accepter que le monde islamique ait rechigné à suivre les EUA dans cette seconde guerre Irakienne.
Là, par contre, où je me perds en conjectures c’est quand je constate qu’en dehors de l’appui logistique obtenu de Bahreïn, du Pakistan et de l’Ouzbekistan, aucun pays islamique n’a manifesté sa solidarité envers des EUA attaqués par un Al-Qaida basé dans l’Afghanistan des talibans, en y envoyant des troupes combattre les terroristes.
Serait-ce là encore parce que les Talibans et Al-Qaida sont des bons musulmans et que l’hadith n°36, l'hadith de l'omerta, interdit de censurer l’action menée par un musulman contre un mécréant. « Quiconque couvre les travers d’un musulman, Allah le couvrira dans ce monde et dans l’autre ». Le mécréant ayant toujours tort et le terroriste islamique toujours raison de toute façon comme l’expliqua sans la moindre langue de bois dans l’émission « Hard Talk » de la BBC, le prédicateur Anjem Choudary à la suite des attentats de Londres.
En fait toute fausse naïveté mise de côté, je comprends très bien que le monde islamique s’allie avec les Soviétiques contre Israël, avec les EUA contre les Soviétiques, avec le monde entier contre Saddam mais avec personne contre le terrorisme islamique. Allah n’a-t-il pas ordonné de « jeter la terreur dans le cœur » (33,26) de ses ennemis, « en frappant au-dessus des cous et sur tous les bouts des doigts » (8,12).
Constatant tout cela, en même temps que j’arrêtais de réfléchir en petit blanc, de prendre nos codes de pensée et de conduite pour les codes du monde entier, de prendre les autorités islamiques pour des crétins congénitaux, et après m’être enfin mis à raisonner avec leurs codes à eux, une conclusion est apparue d’elle-même.
Le terrorisme islamique constitue non pas un accident industriel de la mondialisation mais constitue bien une déclaration de guerre de la part de gouvernements islamiques qui soutiendraient d’une façon ou d’une autre, de près ou de loin, en paroles ou en actes, ces actes de guerre. Des actes de guerre et donc des Casus Belli.
Par contre comme il est hors de question de verser dans le carnage à grande échelle, puisque ces populations endoctrinées au sacrifice de leurs enfants sont les premières victimes du dogme islamique, mais que ce n’est pas une raison pour autant de laisser la tyrannie faire l’Histoire, une raison pour autant de tendre l’autre joue à des gens dont « je ne suis pas toujours certain qu’ils aiment leurs enfants autant que j’aime les miens », j’estime que la stratégie des points de fixation est la solution la plus raisonnable.
Des points de fixation qui comme en Irak drainent une bonne partie des terroristes et autres combattants islamiques vers leur tombeau ; qui démontreront que nos pays sont capables de frapper la maison de l’islam jusque dans son cœur si d’aventure on cherchait à détruire les nôtres ; qui feront comprendre aux gouvernements islamiques qu’ils seront placés à chaque fois devant leurs responsabilités envers leurs peuple comme envers l’Histoire en cas d’agression ; et qui par conséquent seront susceptibles d’inciter le monde islamique a choisir une autre voie que celle du djihad ; de choisir la voie de l’acceptation de l’autre et de la coexistence pacifique.
Une voie longue et difficile qui risque bien de nécessiter la centaine d’années que le très jeune candidat McCain est prêt à rester en Irak. Le délai nécessaire pour que le monde islamique choisisse entre la voie de la paix, du progrès et de la prospérité ou la voie de l’épuisement progressif de leurs sociétés qu’accompagnera celle des ressources engagées dans cette guerre globale.
En tout cas, présentement, considérant le terrorisme comme un casus belli, estimant que l’Irak fait un bon point de fixation, vous comprendrez enfin que je n’aurais jamais pris le risque du ridicule avec cette histoire d’armes de destruction massive. Un bon gros dossier démontrant les liens ou ne serait-ce que l’implantation en cours d’Al-Qaida en Irak m’aurait suffi comme légitimation juridique à un engagement militaire.
Considérant tout cela, vous comprendrez que j’estime comme étant de la félonie le fait de laisser notre allié américain se dépatouiller tout seul avec le djihad, de ne pas lui témoigner une plus grande solidarité militaire face à la déclaration de guerre qu’il a subi et que je considère également comme une grande lâcheté l’absence de réponse ferme, ne serait-ce que diplomatique, aux attentats de Londres et de Madrid, puisque je mettrais ma main à couper, sous un cimeterre, qu’il existe des liens entre les instigateurs de ces attentats et des autorités islamiques installées à l’étranger.
Quoique vu le nombre d’islamistes que nous accueillons chaque année sur nos territoires occidentaux, au lieu d’y accueillir ceux qui rejettent et fuient l’islam, les fous d’Allah n’auront bientôt plus besoin de liens avec leurs métropoles islamiques ou de moyens en provenance du dar al-islam puisque les moyens qu’ils récolteront chez nous suffiront amplement à financer leurs actes de guerre. Et dieu sait que ce ne sont pas les moyens qui manquent chez nous. 150 millions d’euros de Taxes hallal, le pizzo islamique et autres « impôts révolutionnaires », sans oublier les malversations financières au sein mêmes des mosquées…
Et oui pour conclure sur la partie d’échecs qui se joue, j’observe que les fous avancent toujours, au milieu des pions, sans qu’on les expulse du plateau de jeu.
Alors Messieurs, demain après-midi, pour l’apéro, à quoi jouera-t-on, aux échecs ou aux dominos ?
SILidim le Magnifique
jeudi 17 avril 2008
mercredi 16 avril 2008
LE GAUCHISME, LA CHANCE DES BRANLEURS
Dans le cadre des Bacchanales médiatiques dédiées au mai 68 des bobos, alors que le mai 68 des ouvriers tout comme l’expression de la volonté du Peuple à travers les élections du mois de juin 68 sont beaucoup moins mis en lumière, je vous propose le petit voyage historique suivant.
En 1931, le comte Sforza, diplomate italien en exil, défendait la démocratie en démontrant que le fascisme était la chance des médiocres comme le gouvernement de ceux-ci.
Bien qu’il effleure la même conclusion pour les dictatures d’extrême gauche, on a longtemps oublié qu’à cet extrême, les médiocres pullulent tout autant. Des médiocres d’extrême gauche que l’on connaît depuis sous le qualificatif de « branleurs » et qui vivent tout autant d’un ressentiment, d’une haine devenue trop souvent acceptable, de la haine social.
Le Fascisme, la chance des médiocres et le Gauchisme, la chance des branleurs… Un point commun de plus entre ces deux extrêmes haineux.
SILgueiro Maia
Propos tenus en 1931 par le comte Carlo Sforza (1873-1952), ancien ministre des Affaires Etrangères, ambassadeur en France en 1922. À l'arrivée de Mussolini au pouvoir, il démissionne de son poste d’ambassadeur à Paris et mènera une campagne de tous les instants contre le fascisme :
"Il a été à la mode ces dernières années, un peu partout en Europe, de médire de la démocratie comme d'une forme de gouvernement des plus médiocres, tandis que la dictature serait, elle, le régime où les meilleurs auraient leur chance, à l'abri de l'aveugle sort des urnes. C'est le contraire dont l'expérience a fourni la preuve: la dictature a montré très souvent n'être que la voix d'une foule ivre et de ses lois - les lois de la foule ivre -, à la Lynch. Tous les dictateurs se sont montrés des démagogues, surpassés seulement par des aspirants-dictateurs, à la Hitler. Jamais un Premier ministre de l'Europe libérale n'a déversé sur des foules des tirades aussi démagogiques que celles dont deux ou trois dictateurs au pouvoir se sont faits les spécialistes.
Lorsque les dictateurs font appel aux passions populaires, c'est presque toujours aux passions les plus dangereuses qu'ils s'adressent: ils se trouvent obligés de réveiller des sentiments de guerre, de nationalisme déchaîné. En effet, les dictatures ne peuvent durer et prospérer que dans une atmosphère de guerre. Si leur politique étrangère reste ou semble [pour le moment] pacifique, c'est seulement parce qu'elles se sentent liées par une atmosphère internationale qu'elles ne sont pas assez fortes pour défier. Mais qu'une fissure se forme, et toute dictature se mettra à espérer que le jeu sanglant approche à nouveau.
On pourrait dire que cette excitation des passions nationalistes chez les masses constitue la caractéristique commune et essentielle des dictateurs d'après-guerre, Staline y compris, malgré son évangile internationaliste."
in Dictateurs et dictatures d'après-guerre, Gallimard 1931, cité in Le Monde contemporain, coll. d'histoire Louis Girard, Bordas, 1968, p. 630.
mardi 15 avril 2008
FIVE O’CLOCK TEA IN CEYLAN
À l’heure où certains de nos journaleux nécrophiles, amateurs de minorités oppressées qui s’avèreront, après étude par des gens sérieux, être des têtes de pont de majorités oppressantes, découvrent la question tamoule, notamment depuis la dernière campagne d’attentats tamouls, toujours en cours, le dernier attentat en date, ayant fait ce 6 avril une dizaine de morts parmi lesquels le ministre sri-lankais des transports, il est temps pour moi de m’arrêter, à l’heure du thé, sur cette question.
TAMIL NADU : GRANDE TAMOULIE
Car manque de bol pour nos journaleux un peu myopes, il s’agit là encore, tout comme pour les Palestiniens, d’une minorité nationale qui s’avère faire partie d’une majorité Régionale en mal d’expansion. Or comme je refuse d’attendre 30 ans pour que nos journaleux exotistes se rendent compte de leur nouvelle connerie, et puisque le Sri Lanka fait partie également de mes tasses de thé préférées, je vous propose la mise au point suivante sur ce coin de la planète.
Les sources officielles établissent que les Sri-lankais, poussés par une brusque envie de soleil et de plages de sable blanc, quittèrent le Nord de L’Inde au 6e siècle avant JC pour prendre possession de l’île. Île qui devint bouddhiste 300 ans plus tard sous l’impulsion missionnaire d’Ashoka, un grand roi du Nord de l’Inde. Les Tamouls ne s’intéressant à cette île qu’à partir du 1e siècle de notre ère. Histoire qui toutefois ne nous explicite ni le pourquoi et le comment de cette venue, ni le bordel qui s’ensuivit et les moyens de le résoudre.
C’était sans compter sur votre serviteur qui se fit interpeller, un beau jour, par un vieil ermite sur le marché local d’une ville du sud du Sri Lanka.
Alors que je cherchais à Matara des épices pour me préparer le soir venu un bon « Kote Rôti », mon plat sri-lankais préféré, un vieil édenté avec une trace de talc au milieu du front m’interpella avec un « soudou poutae ». Un petit diminutif pour dire « mon tendre enfant ». Je lui souris. Il me sourit. Après avoir négocié d’arrache pied le prix de l’histoire pour touristes qu’il voulait me vendre, je restais le reste de l’après-midi à écouter ce qui suit.
Nous sommes en 580 avant JC. Bouddha raconte ses salades, oups, cherche à vendre son régime végétarien à qui veut bien l’avaler. Alors qu’il traverse un royaume situé non loin du Golfe du Bengale, le roi de ce royaume demande à le voir. Ce roi, grand amateur de thé, a eu vent de l’expertise du Bouddha en matière de plantes qui se mangent, se fument et se boivent. Après les longues présentations d’usage, ce roi demande à Bouddha s’il n’aurait pas un bon plan question thé parce qu’il en a marre de devoir l’acheter à « ces fourbes de chinois qui non seulement le vendent à prix d’or mais qui le coupent avec de l’herbe à chat ».
Bouddha dans sa grande sagesse, lui dit que le meilleur thé au monde pousse à l’état sauvage sur « l’île Resplendissante ». Le Roi vague ancêtre de Saint Thomas, ce qui explique au passage pourquoi des juifs s’installeront au 2e siècle dans l’Etat du Kerala, au sud de l’Inde, demande à goûter pour croire.
Bouddha toujours prêt à rendre service et se disant qu’un client satisfait fait toujours un bon converti, exécute l’un de ses miracles attestés par la tradition bouddhiste. Il se téléporte au Sri Lanka. Là, du coté de l’actuelle Kandy, en pleine montagne, il arrache avec les dents quelques branches des meilleurs buissons et revient avec.
Le roi voyant cela mais toujours un peu dubitatif lui demande quelle certitude il peut avoir que ce thé vient bien du Sri Lanka et non pas de l’échoppe de l’autre « merde de vache (insulte singhalaise très prisée) chinoise du coin de la rue». Bouddha répond alors à ce bon roi, qu’il n’a qu’à envoyer un commando de sa garde personnelle pour vérifier ses dires. Ils reconnaîtront le buisson en question à la canine plantée dessus puisque pour ramener ces branches, oubliant dans un moment d’absence nirvanique qu’il disposait de supers pouvoirs, il s’y est pété une dent. Heureusement qu’elles repoussent par miracle car à vrai dire ça lui arrive assez souvent. Petit détail qui apporte enfin une explication plausible aux centaines de dents censées appartenir à Bouddha et vénérées comme reliques dans l’ensemble du monde bouddhiste.
Sur ce, le roi envoie un commando constitué d’une centaine d’hommes. Commando qui longera au pas de course toute la côte indienne depuis le delta du Gange jusqu’au détroit de Palk, rejoindra l’île et trouvera la dent au sommet du Mont Pidurutalagala. Cherchez pas, il n’y a pas de contrepèterie à Pidurutalagala. Marche forcée qui permettra au commando de se rendre compte que cette île est superbe, que les femelles aborigènes ne sont pas terribles mais que sur le continent, de l’autre côté du détroit, il s’y trouve des petites Tamoules pas mal du tout.
C’est ainsi que le chef du commando renvoie un petit contingent pour annoncer au roi leur découverte, qu’il décide de rapter une centaine de dravidiennes comme il l’est raconté dans le récit mythique du « Dipavamsa », et qu’il s’installe avec le reste de sa troupe au centre de l’île, pas très loin du sommet de cette montagne où pousse le thé.
À l’écoute du rapport de ses soldats, le roi est tout ému. Il réunit son conseil sur le champs afin de planifier un exode vers leur île promise. L’île où coule le lait de coco et le thé en infusion. Le jeune frère du roi qui ne fait rien qu’à comploter, comme tous les petits frères, est contre, soi-disant qu’il n’est pas d’accord. Obsédé par le goût de ce thé qui lui est resté gravé sur le palais et motivé par la volonté de faire la nique aux chinois, il use de son joker. « Qui m’aime me suive ». Le deux tiers de son peuple plie bagages et suit son Roi. La partie conservatrice reste et nomme roi le petit frère comploteur.
C’est ainsi que le futur peuple Sri-lankais descend la côte indienne. Arrivé en Tamoulie, le roi demande un sauf-conduit. Le roi Tamoul, fier comme peuvent l’être les fils d’une vieille et brillante civilisation telle que celle des Tamouls, demande à ce barbare à la peau claire venu du nord, ce qu’il vient faire dans les parages avec tout son peuple. Le roi sri-lankais lui raconte que son dieu, amateur de thé, a perdu une dent sur l’île resplendissante et qu’il s’agit là d’une opération de recherche de la dent, tout son peuple étant à peine assez nombreux pour pouvoir ratisser l’île à la recherche de la dent divine. Le roi Tamoul qui n’aime pas le thé et qui n’a aucune dent contre les Sri-lankais, lui accorde le sauf conduit en le prévenant toutefois que sur cette île les tsunamis y sont fréquents et que les sauvages y sont particulièrement sauvages. Il paraîtrait même qu’ils raptent les femmes selon un récent rapport.
Le roi sri-lankais accueille tous ces conseils avec gratitude et remercie le roi tamoul pour le sauf-conduit. Le roi tamoul lui souhaite bonne route, lui demandant juste de lui donner de ses nouvelles en retour ou de lui envoyer un petit bas-relief postal pour lui montrer comment c’est là-bas. Le roi Srilankais repart content d’avoir endormi les Tamouls et en se disant que le propre des vieilles civilisations qui se la pètent est aussi leur suffisance, comme l’absence de méfiance et de curiosité.
Arrivé sur l’île, le roi sri-lankais est aux anges. L’île est superbe, le lait de coco et de tembili coule partout, le thé est divin et l’aborigène se massacre sans grandes difficultés. Pas très loin du sommet de la montagne indiquée par Bouddha, il tombe sur ses soldats et leurs épouses tamoules, qui vivent le parfait amour dans ce petit coin de paradis. Il y installe sa capitale et l’appelle Kandy parce que « au pays de Kandy comme dans tous les pays, on chante, on danse, on rit, y a des plaisants et des gentils ». Quant à la dent de Bouddha, histoire de lui rendre grâce, il construit un temple tout autour.
300 ans passent ainsi. Les rois tamouls n’ayant pas reçu de nouvelles des Sri-lankais, se disent qu’ils se sont fait bouffer par les sauvages et que par conséquent, ils ont bien fait de ne jamais y avoir mis les pieds. Au Nord le grand roi Ashoka débute sa campagne de conquêtes. Pendant ce temps-là, les Sri-lankais vivent au paradis. Leur population et leur royaume s’étendent pendant que les aborigènes se disent qu’ils ont été bien cons de n’avoir jamais pensé à se sédentariser, fabriquer des armes un peu plus sérieuses, et d’apprendre à se battre contre autre chose que les singes du coin.
De conquête en conquête, Ashoka arrive dans un royaume crypto-bouddhiste, avec un roi qui lui raconte une drôle d’histoire de téléportation, d’île Resplendissante et d’exode. Ça tombe bien. Ashoka qui se bat pour que le Monde puisse connaître la paix bouddhiste et qui a besoin de ce royaume ouvrant l’accès au Golfe du Bengale, demande à ce roi sri-lankais du Nord s’il ne veut pas aller voir chez ses frères du sud comment s’y porte le bouddhisme.
Comprenant, cinq sur cinq, le message d’Ashoka, ce roi sri-lankais du nord et le conseil du royaume racontent au Peuple une belle histoire de mission civilisatrice. Soi-disant que la pureté de leur tradition crypto-bouddhiste se doit d’être apportée au Monde, en se réfugiant au sud, chez leurs frères. Rebelote, comme tous les 40 de chaque siècle, direction plein sud.
Arrivés en territoire tamoul, ce roi moins fin que le précèdent demande le droit de passer au prétexte que « Bouddha vaincra ». Le roi tamoul d’alors, civilisé, poli mais qu’il ne convient pas trop de prendre pour une bouse de vache, lui répond que son Bouddha n’a qu’à aller vaincre ailleurs car leur religion hindouiste à eux, est bien plus pure que la leur. Le roi sri-lankais du nord qui n’a pas dit son dernier mot, décide alors de pratiquer un petit « blitz » sorti de derrière les fagots, une attaque éclair en brandissant un svastika, la croix gammée du coin. Soi-disant qu’en bon indo-européen, en vaillant barbare du nord, il ne va pas se laisser emmerder par des bougnoules y compris civilisés et que de toute façon « Bouddha Vaincra ! »
En pleine nuit, les carrioles sri-lankaises du nord, protégées par des chars de combat, forcent le passage et se lancent plein sud, vers le pont d’Adam, une sorte de passage naturel à travers le détroit de Palk, constitué d’îlots et de bancs de sable. Les Tamouls qui n’aiment pas se faire prendre pour de la merde de vache même sacrée, se lancent à leur poursuite.
Au bout de la poursuite, les Sri-lankais du nord arrivent sur l’île mais les Tamouls aussi. Les Sri-lankais du nord demandent alors asile à leurs frères du sud. Asile accordé. Cependant, d’un caractère peu commode, voir même très orthodoxe, ils se mettent rapidement à prendre la tête à leurs cousins du sud, sur ce que serait devenu le Bouddhisme local. Soi-disant que seul leur Bouddhisme à eux, celui du nord, celui du petit véhicule, serait le seul vrai, le seul pur. Les cousins du royaume de Kandy finissent pas les envoyer vivement balader. Les Sri-lankais du nord fondent alors un royaume dissident sur la cote ouest. Royaumes qui se battront souvent entre eux.
Les Tamouls, quant à eux, en découvrant l’île prospère, bien aménagée par les Sri-lankais, nettoyée de ses sauvages, resplendissante en somme, se disent qu’ils ont été particulièrement benêts de ne pas s’en être rendu compte avant. Le roi tamoul tient conseil et annonce à son Peuple qu’à l’instar des barbares venus du nord et maintenant du sud, une civilisation digne de ce nom et aussi vieille que la civilisation tamoule se doit elle aussi de mener une politique d’expansion.
C’est ainsi que les Tamouls commencent leur politique d'expansion qui sous les dynasties Chera, Chola, Etcetera, les portera au nord jusqu’au delta du Gange, au sud-ouest jusqu’en Malaisie et Indonésie et surtout à s'installer définitivement au nord du Sri Lanka, après quelques siècles et moult batailles.
Ça y est, c’est la merde. L’île Resplendissante ne sera plus un paradis puisque tout le monde la voudra pour lui tout seul. Les différents royaumes sri-lankais, les quelques Aborigènes, les Tamouls, les Arabes, les Portugais, les Hollandais, les Anglais et maintenant les touristes, parmi lesquels des pédophiles du monde entier. Il n’y manque plus que les Chinois qui ne devraient pas tarder à arriver…
Après cette histoire, avoir payer ce que je devais à mon vieil ermite, y compris sa bouteille d’Arrack, un alcool local, et avoir reçu en retour une ridicule trace de talc sur le front que je n’étais pas peu fier d’exposer à ma famille sri-lankaise, je me suis mis à méditer sur le sort du Sri Lanka.
Cette île n’avait jamais été unie. Déjà les aborigènes la disputaient aux singes qui y pullulent. Elle ne le serait jamais. La seule illusion d’unité fut apportée par les Anglais. Le seul occupant qui en même temps assuma pleinement la politique du diviser pour mieux régner. Faisant venir encore plus de Tamouls du continent pour travailler dans les plantations, et pour leur octroyer des places dans l’administration aux dépens des Sri-lankais.
Résultat de toute cette histoire. 75% de Srilankais représentant 15 millions d’habitants. 25% de Tamouls, parmi lesquels les 7% de Tamouls musulmans, représentant 5 millions d’humains mais qui réclament 40% de l’île. En ayant à l’esprit que de l’autre coté du détroit s’étend le Tamil Nadu, « La grande Tamoulie », un vaste pays, celui des Tamouls, peuplé de 70 millions d’habitants. 25% de Tamouls du Sri Lanka qui sont donc la pointe de lance de 400% de Tamouls de la grande Tamoulie, et dont la présence continue ces 2000 dernières années ne leur fera jamais lâcher cette terre, tout du moins celle du nord de l’île.
Comme parallèlement, les Sri-lankais n’accepteront jamais de voir cette pointe de lance s’enfoncer dans leur flanc, avec l’aide de la grande Tamoulie, que fait-on ? Octroyer les 40% de terres demandées par les Tamouls dans un cadre fédéral, voir dans un cadre indépendant ? Expulser les Tamouls de toute l’île ? Continuer indéfiniment une guerre non pas civile mais entre deux nations bien distinctes, avec son cortège de massacres, d’exactions, de temples, d’écoles, de bibliothèques saccagées? Croire dans l’illusion d’une unité possible, à l’Indienne, dans un cadre égalitaire ?
L’unité indienne fragile, sans doute maintenue par le fait que chaque nation indienne dispose de son Etat, ce qui règle quand même pas mal de problèmes, n’est pas une solution. D’ailleurs si l’Inde elle-même ne veut pas d’une petite Tamoulie au Sri Lanka, c’est bien parce que certaines populations dravidiennes, la famille linguistique à laquelle appartient le tamoul, une famille s’étendant sur tout le sud de l’Inde, rêvent d’un grand Dravistan.
Fragile en Inde, l’unité est sans doute impossible au Sri Lanka. Chaque Nation antagoniste n’ayant pas de frontière définie au sein de ce petit Etat et rêvant de s’étendre aux dépens de l’autre. Deux nations toujours prêtes à psychoter sur les désirs d’hégémonie de l’une ou l’autre.
Alors, la guerre, avec ses crimes contre les populations, les attentats suicides, le blocage du développement d’une île à fort potentiel, et ce jusqu’au KO de l’une des parties, est-elle la solution ? Dieux, que non !
Doit-on travailler à l’établissement d’une autonomie des régions tamoules ? Bof car deux problèmes se poseront alors. Celui à court terme de savoir qu’elles provinces sri-lankaises seront octroyées aux Tamouls. Et surtout un autre à long terme. Qu’est ce qui empêchera les régions majoritairement tamoules devenues autonomes dans un cadre fédéral où la libre circulation sera la règle, de travailler à leur expansion dans les autres régions sri-lankaises où demeurent de fortes minorités tamoules. Car n’oublions pas, et les Sri-lankais ne l’oublieront jamais, le réservoir à Tamouls que constitue le sud de l’Inde.
Comme par ailleurs l’Inde n’acceptera jamais pour les raisons vues plus haut, la création de cette petite Tamoulie, que faire ?
À vrai dire, en ayant à l’esprit que cette île n’a jamais été unie et qu’elle ne le sera jamais, j’ai bien une idée un peu radicale, à laquelle personne ne semble avoir pensé mais qui risque d’être difficile à faire avaler. Laquelle ? Laquelle ? laquelle ?
La cession ou mieux encore, la vente à l’Inde de la province « Nord » ( au nord de Vavuniya), historiquement tamoule, habitée à une écrasante majorité par les Tamouls.
« COMMENT ?!? »
En cédant à l’Inde la petite Tamoulie, celle-ci se retrouvera rattachée à l’Etat indien du Nadir Tamoul. L’Inde se trouvera ainsi satisfaite dans son désir de maintient de l’Union. En contrepartie, l’Inde garantira la sécurité de la frontière sri-lankaise. Et surtout l’Inde acceptera le retour dans ses frontières de tous les Tamouls de l’île, Tamouls musulmans y compris.
Ainsi, le Sri Lanka redevient homogène, en paix, protégé par son puissant voisin, bénéficiant même de quelques aides ou investissement indiens bienvenus.
Persuadé que l’Inde acceptera cette solution, il ne me reste plus qu’à convaincre les nationalistes-religieux du Sri Lanka. Des durs à cuire. Preuve étant faite encore une fois que même les ultra-orthodoxes d’une religion qui prône le détachement de toutes les tentations de ce monde et la paix absolue, restent attachés au pouvoir et à la guerre, au nom d’une vérité ou d’une pureté puante.
SIL soudou poutae
Cette illustration représente le Dieu Ganesha, un dieu hindouiste vénéré aussi bien par les Tamouls que par les Srilankais. Dieu à tête d’éléphant rose que le Social-démocrate que je suis ne peut que vénérer également.