mardi 26 juin 2007

LES MALADROITS DU TRAVAIL


Le « Karoshi » est au Japon un fléau social que le gouvernement de Droite a décidé de combattre. « Karoshi ». Il s’agit de la mort par surmenage. Comme celles-ci ont encore augmenté de 7,6% en 2006, le gouvernement japonais, de Droite, a décidé d’encourager les salariés japonais à se reposer, à limiter les heures supplémentaires. Il manque cependant d’un slogan. Le voici. « Travaillez moins pour gagner plus en espérance de vie ».

Pendant ce temps-là, le gouvernement de Droite d’une France toujours en retard d’une guerre, se lance à fond dans la politique inverse, au moment où on s’inquiète en France de nos premiers cas de « Karoshi ». Et alors que par ailleurs, la France reste le 2e pays le plus attractif pour les capitaux étrangers et dans le peloton de tête mondial par sa productivité, preuve étant faite que la France semble travailler assez bien comme ça, même s’il est vrai que beaucoup trop de chômeurs souhaiteraient travailler tout juste, et pas mal de travailleurs partiels souhaiteraient l’être à part entière, dans le cadre d’un temps complet ou d’un CDI.

Du coup je me demande si on veut libérer le Travail de certains carcans ou bien enchaîner au travail ceux qui travaillent déjà suffisamment comme ça ?

Entendons nous bien. Si je me pose ces questions, ce n’est sûrement pas parce que je serais réfractaire au travail, loin de là. Il y a juste que la dernière fois où l’on a voulu « remettre la France au travail », ce fut en 1938 sous Daladier afin de préparer la France à la guerre. Ce qui n’a pas empêché le même Daladier de signer, certes à contrecoeur, les accords de Munich avec Hitler.

Oh, je n’ai rien non plus contre l’effort de guerre, cela étant même assez susceptible de me pousser au dépassement, mais j’aimerais au préalable que l’on me présente l’acte de mobilisation histoire que je sache contre qui ou contre quoi je me bats. On évitera toutefois, comme Daladier, de s’agenouiller devant l’idéologie qui veut notre mort parce que moi, perso, la lâcheté, ça me démotive.

Sinon il est assez rigolo de constater que le mot « Karoshi » est l’anagramme du nom de notre président.

Quant à l’aspect pas rigolo du tout du « Karoshi », il réside dans le fait que selon une enquête menée par Christian Larose, le vice-président du Conseil économique et social (CES), il y aurait par an « entre 300 et 400 » suicides liés au travail (Le Journal Santé NouvelObs- 02/05/2007). Même si les causes de tels drames ne sont pas faciles à déterminer, cela ne va pas sans m’inquiéter.

SIL qui laisse notre gouvernement méditer sur la loi d’Illich, traitant des rendements de l’activité humaine, et voulant que « si l’on continue d’appliquer une formule qui marche, elle finit par ne plus marcher du tout.»

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