vendredi 16 mai 2008

CGT : CONFEDERATION GENERALE TRAITRE…


J’ai revu mes cousins le week-end dernier, dans le cadre des rituels repas de famille organisés par ma tante de Noisy-le-sec. Celle dont je vous ai déjà parlé. Parmi les sujets abordés à table, il y en eut un qui fit devenir tout rouge mon cousin qui officie à l’Inspection du Travail. Le sujet des sans-papiers. Apparemment les collègues de mon cousin me l’ont tout courroucé.

Fin avril, circule dans son service, une pétition signée par la CGT locale, exigeant « la régularisation de tous les travailleurs sans papiers (…) afin de mettre un terme à cet esclavage moderne ». De bureau en bureau, l’internationaliste de service passe et mugit des mots tels que « rafle », « résistance » ou « esclavage », après avoir introduit son monologue d’un « tiens apparemment tu n’as pas signé la pétition ». « En effet » répond mon cousin. « Ben pourquoi ? » re-mugit notre internationaliste. « Pour de très bonnes raisons »…

Il fera ainsi partie des quelques agents refusant de signer sous la pression bien-pensante et culpabilisatrice, un torchon insultant la mémoire des victimes de l’esclavage, celle des victimes des rafles organisées par le régime nazi ou de Vichy, dévoyant le terme de « résistance », puisque ces glands ne résistent à aucune armée d’occupation étrangère, et qui méprise le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes comme des clés d’entrée de leurs nations.

« Le pire, cousin, c’est que ces crétins, qui s’enorgueillissent de défendre les immigrés, d'être des bienfaiteurs, de savoir mieux que les fils d’immigrés où est l’intérêt des immigrés, ne se rendent même pas compte qu’ils font partie de nos malfaiteurs au même titre que les nationaliste du camp d’en face »

« Je sais bien cousin » répondis-je. « Comment ça » nous interrogea une cousine qui ne comprenait pas la source de notre courroux.

« Et bien ces marxistes, agissant en ultra-libéraux de l'immigration, nous rendent tous détestables. En faisant croire aux clandestins que le fait d’entrer par effraction dans une nation est chose légale, en leur faisant croire que les Français ne sont pas plus chez eux, dans leur propre pays, que ces illégaux, qu’il suffit d’aboyer sur les Français pour obtenir satisfaction, que l’on peut vociférer sur la France en l’accusant de tout et n’importe quoi, que ce sont les étrangers en situation irrégulière qui déterminent la loi en France, ils jettent l’opprobre sur tous les étrangers, en situation irrégulière comme régulière ».

« Comment veux-tu rappeler les Français à leurs responsabilités avec ce genre d’hurluberlus ? Comment veux-tu leur faire admettre que l’on n’insulte pas quelqu’un que l’on invite à manger à sa table, qui plus est s’il a aidé à préparer le repas et qu’il restera pour faire la vaisselle, si tu l’amalgames avec celui qui rentre par la fenêtre afin de s’incruster à ta table ? Comment veux-tu faire entendre aux Français que les droits des étrangers en situation régulière, qu’ils sont bien contents de voir exécuter des sous-travaux sous-payés, doivent être respectés, si des étrangers se moquent du droit des Français à faire le droit chez eux ? »

« Tout à fait, cousin » conclus-je. « Cependant que Marianne leur pardonne puisque tous ces cons ne savent pas ce qu’ils font ».

« Et oui, tous ces cons ne savent tellement pas ce qu’ils font qu’ils finissent très vite par se mordre la queue ou par se noyer dans le ridicule ». Une petite phrase qui introduisit ce qui allait me permettre de détendre ainsi bien mon cousin que le coin de table qui écoutait un peu gêné notre diatribe.

Car ce qui m’a fait rire aux larmes dans cette histoire, fut l’occupation menée par « les 300 » immigrés clandestins, le vendredi 2 mai, des locaux de la CGT à la Bourse du Travail de Paris, les rumeurs de recours aux forces de l’ordre afin de faire évacuer le site à coup de gaz lacrymogènes et surtout la réaction des responsables CGT du coin, notamment celle de Raymond Chauveau.

Soi disant que cette occupation illégale, clandestine, non prévue dans les petits papiers de la CGT, « affaiblirait le mouvement pro sans-papiers ». Que tu rentres dans ce pays sans y être invité, oui ! Que tu rentres dans les locaux de la CGT sans y avoir été invité, non ! Mort de rire. Il ne manquait plus chez nos petits pères des sans-papiers qu’une banderole « Halte aux mouvements syndicaux illégaux »…

Un avis syndical que ne partage pas le maître chanteur Cali. Celui-ci milite pour le principe d’effraction des nations et estime que les clandestins sont en France comme à la bourse du travail « dans leurs droits ». Dans les droits du grand prince Cali qui rendait visite aux sans-papiers dimanche 4 mai au soir, histoire de donner pendant une heure un petit concert médiatique, décevant un peu les sans-papiers qui espéraient avoir droit à un vrai concert gratis. Même pas !

Un fait du prince qui me porte à inviter tous les clandestins et autres miséreux à se rendre chez Cali. Puisqu’il se veut le « petit soldat » des illégaux et puisqu’en « France c’est tous ensemble », si les frontières nationales tout comme celles de la propriété privée n’existent pas pour ce très généreux sire, rendez-vous dans sa caserne. Ses portes, ses fenêtres, sont ouvertes. Bienvenu chez le sergent Cali.

Après tout puisqu’il fait son beurre en chantant la misère, n’est-il pas normal qu’il reverse des droits d’auteur à tous les ayants droit. Tous chez Cali, vous dis-je. Cali rase gratis. Chez Cali, c’est tous ensemble.

Et dire que c’est-là le même genre de petit cheveu rebelle qui plaide pour les cotas et les frontières dés qu’il s’agit de protéger ses petits bénéfices artistiques. En même temps que ce sont-là les mêmes syndicalistes qui militent contre les délocalisations. Et oui, si les travailleurs doivent pouvoir traverser les frontières à leur guise, les entreprises et les employeurs en sont par contre prisonniers. Tout ça est parfaitement cohérent…

Enfin, pardonne-leur Marianne, tous ces cons ne savent vraiment pas ce qu’ils font.

SILéas Fogg

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Sil !

Non, mais t'as de ces cousins, j'te jure !!!

Pour Cali c'est marrant, je ne connaissais pas trop ce mec, et bizzarement j'ai pas plus envie de le connaître.

En tout cas j'espère que ton petit billet va recueillir mieux que mon misérable commentaire, car il n'y a pas beaucoup d'endroits respectables, sur le net ou ailleurs, où l'on peut débattre intelligemment de sujets qui fâchent.

100 % d'accord avec toi : la France ne peut pas (et quand bien même, le devrait-elle ?) être un moulin où l'on rentre à sa guise. Cela n'est bon ni pour le meunier, ni pour ses hôtes.

@+,

LOLO45QUIS'YCONNAîTENMOULIN.