samedi 10 mai 2008

10 MAI : VERS L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE


Parce que les Carthaginois comme les Romains puis les marchands arabes ponctionnèrent ma Galice de pas mal de mes vaillants ancêtres ; parce que je porte le nom du seigneur wisigoth qui asservit mes aïeux suevo-celtibères ; parce que coule dans mes veines la sueur comme le sang des serfs d’antan, le sang des belles mauresques que mes grands-pères allaient ravir au sud de Coimbra et le sang des noirs que mes pères ramenèrent d’Afrique au Portugal dés le 15e siècle ; pour toutes ces raisons, je commémore aujourd’hui l’abolition de l’esclavage.

Comme par ailleurs, en plus du sang noir, je dois bien avoir en moi un peu de sang négrier et puisqu’il s’agit que celui-ci reste bien endormi, je commémorerai chaque année le 10 mai.

Je commémorerai, non pas une victoire de la repentance mais la fierté de nos pères qui, après avoir hérité de ce crime contre l’humanité, ont trouvé, eux, les moyens de l’abolir et de le condamner. Je commémorerai ce progrès qu’ont su accomplir nos seuls pères puisque en dehors du monde qu’ils nous ont bâti, l’esclavage reste endémique aussi bien en Afrique noir ou arabe qu’en Asie. Je commémorerai ainsi la défaite de la pensée esclavagiste comme le refus de toute nouvelle soumission.

D’ailleurs, chaque 10 mai sera pour moi l’occasion de plaider pour sa commémoration à l’échelle mondiale puisqu’il s’agit d’une question mondiale. J’ai même quelques idées de dates à condition que les historiens s’attèlent à préciser la chronologie des révoltes suivantes.

Par exemple celle des Zandj en 689 dans l’Irak Abbasside, la toute première révolte d’esclaves noirs. Certes, il nous faudra avant cela convaincre le monde musulman de reconnaître son côté précurseur dans la traite négrière passée et persévérant dans celles présentes ( au Soudan entre autres). Mais ce n’est pas près d’arriver.

Pour cela, il faudrait qu’ils arrachent à pleines poignées, les pages de leur code de conduite sacré, téléfaxé paraît-il depuis un quelconque paradis, le malsain Coran. Ou du moins qu’ils acceptent les travaux sur l’esclavage arabo-islamique sans proférer des menaces de mort telles que celles qui pesaient sur la tête d’Olivier Pétré-Grenouilleau ou qui pourraient peser sur la tête de Malek Chebel, l’auteur du récent ouvrage « l’esclavage en terre d’Islam ».

Si l’on veut faire plus simple, on n’aurait qu’à fixer la date à chaque Pessah, la fête commémorant la sortie des esclaves hébreux d’Egypte. La plus ancienne fête célébrant un affranchissement. Aïe, j’oubliais que pas mal d'entre vous détestent les jujus, les juijuis, les sionistes.

Bon, ben, puisque tous les chemins mènent à Rome, on n’a qu’à prendre comme date commémorative mondiale, le jour où débuta la révolte de Spartacus. C’est bon comme ça ? Ils sont contents mes bwanas ?!? Allez, la lutte continue…

SILex Haley, très Roots comme garçon.

ADDENDUM DU 18 MAI : A LIRE, CET EXCELLENT BILLET DE MON CONFRERE JC DURBANT « ESCLAVAGE : MAIS OU SONT PASSES LES NOIRS DU MONDE ARABO MUSULMAN » OU IL REPREND UN TRES INTERRESSANT ARTICLE DE LAURENT MURAWIEC.

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